« T'es adorable. », ne cessait de répéter cette fille. Adorable ? En apparence, peut-être. Teru est tout sauf adorable. Mesquin, taquin, impulsif, un brin manipulateur. Ça, c'est Teru. Et sensible, mais ça, personne ne le sait. Du moins, il fait tout pour le cacher. Ben ouais, un mec sensible, et puis quoi encore. C'est pas comme ça qu'il attirera l'attention des filles. Car oui, Teru est légèrement intéressé par les filles... Légèrement? Beaucoup. Il les trouve tellement mignonnes, quand elles rougissent. Trop mignon. Seulement les filles ? Hum... Personnellement, je me souviens bien de ce baiser volé par son camarade. Et ça l'a laissé bien confus. Sinon, Teru est optimiste et travailleur (on ne dirait pas, mais il aime jouer au petit génie.). Il a juste un humour étrange...

180 centimètres, 70 kilos. Une gueule d'ange. Des cheveux noirs en bataille, des yeux bleus profonds. On s'y perdrait... Toujours bien habillé. Il aime les fringues, changer de style vestimentaire ça l'amuse ! Il a de grandes mains, Papa a toujours dit que c'était pour jouer au piano. Un complexe ? Teru ne trouve pas sa voix assez grave, mais il se dit qu'avec le temps, ça passera.

« Dis Papa, elle est où Maman ? C'est qui ? »
« Je sais pas. Passe-moi mon verre. »
« Dis... »
La joue de Teru resta rouge jusqu'au soir. Ça faisait tout bizarre. C'était la première fois que Papa le frappait. Il a promis qu'il ne recommencerait plus, alors ça devrait aller, non ? Papa est quelqu'un de sévère, mais il aime tellement son fils. N'est-ce pas ?
Hôpital. « Complètement ivre... Il a lancé la bouteille sur lui... ». Aujourd'hui, Teru n'a toujours pas appris qui était sa mère. Les autres à l'école lui ont dit que c'était une prostituée. C'est sans doute vrai, alors. Papa a dit qu'il l'enverrait en pension quand il sera plus grand. Mais pourquoi ? Teru a toujours tout fait pour lui plaire. Des bons résultats, un comportement exemplaire. Malgré tout l'amour que Teru lui porte, son père n'est pas quelqu'un de fréquentable. Sur le point de se faire virer, ivrogne, et en plus il bat son fils. Teru ne comprend pas. Mais il est trop jeune encore...
A la sortie des cours. « Teruuu, dis-moi qu'on se verra encore quand tu partiras en pension ! » « Mais bien sûr, ma chérie... ». Enfin débarrassé ! Ce soir, Teru fait ses bagages pour partir en pension. Son père est parti chez un ami depuis quelques jours et lui a dit de se débrouiller pour aller à la gare. Teru s'en fichait. Il n'avait plus rien à perdre, et était heureux d'enfin partir du taudis où il vivait. Enfin heureux de quitter cet homme qui faisait comme s'il ne le voyait pas. Un nouveau commencement...