Symphonie "Close My Heart"... [PV Ana Crimson]

Après mon arrivée au Pensionnat, dès mon inscription terminée, je me sens emprisonnée dans un établissement où seule l'éducation scolaire règne. Voilà que ma soudaine excitation était réduit à néan. Je me maudis de penser comme ça alors que mon accueil fut très chaleureux. Non, en fait, c'est ça que je détestais. Sans me connaître, on m'apprécie... Des faux sentiments donnés par de fausses personnes artificielles. Ces pauvres gens ne me voulaient pas de mal, mais qui étais-je pour eux finalement ? Je pense que jamais on ne pourra trouver ce qui se cache derrière des paroles que l'on croit sincère. Je haie mon côté froid et méfiant envers les autres, mais on ne peut pas changer une personne. Mon âme est hantée par une haine si intense que mon visage n'exprime plus qu'un air glacial. Ne m'en voulait pas, je suis telle que je suis. Après tout, ne sommes nous pas tous différent ? Mes émotions, je les renferment au plus profond de moi-même, ne les dévoilant qu'à la personne qui saura me transformer. Cette personne existe-elle sur Terre ? Des questions inutiles me remplissent l'esprit...

Je veux m'éloigner ne serait-ce qu'une après-midi loin de ce lieu dégageant de mauvaises ondes pour moi. J'aime ce Pensionnat, tout y est parfait, je suis bien consciente que le seule problème, c'est moi.

En sortant du Lycée, je décide de me rendre à l'Amphithéâtre, sanctuaire des sentiment libérés dans l'air, sans aucune honnêteté. J'envie tous ces gens qui s'expriment sans la moindre peine, quitte à inventer des mensonges. Ces gens qui s'accrochent à leur réputation... Ce mot a-t-il un réel sens ? Je l'ignore. Voilà pourquoi j'aime me rendre là-bas, j'espère y apprendre des choses nouvelles, qui pourront faire de moi une personne digne d'être aimer et de s'aimer. Mais je n'y crois pas trop.

L'Amphitéâtre est aussi un lieu où l'on s'exprime avec les mouvements de son corps, comme si celui-ci représentais le moyen de communication le plus important. Je ne peux penser pareil, le corps n'est que le véhicule de l'esprit où l'âme ne peut plus se cacher. C'est au fond de nous que se trouve toutes les sources le véritable pouvoir de cette fameuse "communication".

A m'entendre prononcer ces paroles, je sais que ce que je dis est ridicule, sans avoir beaucoup de sens. Je sais que ça ne veut absolument rien dire, mais je ne suis pas une personne censée en fin de compte. Je sais qu'un jour j'arriverai à m'abandonner à mon entourage et à changer ma façon de penser si impropable.

Je m'assois finalement dans un coin de cet "Amphitéâtre" à la recherche d'une quelconque sensation...

♫ On ne m'avait parlé qu'un Amphithéâtre construis pour les èléves qui était soi-disant au premier étage. J'étais pressé de le voir, j'aime beaucoup ce genre de lieu, un lieu où tu peux t'exprimer sans que les autres te jugent, sans gêne, libre de dire ce qu'il nous plaît... Tout ceci, que moi, moi Ana Crimson est incapable de faire. Je ne marchais le plus vite que possible à fin d'arriver avant tout le monde, que cette scène ne soit rien qu'a moi, rien qu'ont mes paroles, rien qu'ont mes mouvements... J'étais enfin devant cet immense escalier. J'étais déjà très essoufflé, alors là... Mais je devais penser positif. je pris alors mon courage et commençais à monter ses marches. Je l'ai et même compter, il y en avait vingt marches, ce n'est peut-être pas grand pour vous mais pour moi les et énormément. Je tribu chais la dernière marche, ce qui me fit tomber et une grosse égratignure sur le front mais ce n'était rien, je sentais mes larmes coulées le long de ma joue mais je continuais ces marches. J'avais enfin traversé ce long escalier, je courais de toutes mes forces pour arriver Amphithéâtre, mon égratignure semblait s'aggraver car le sang coulé à toute allure, mais ça m'importait peu à vrai dire. Ça y est, l'amphithéâtre était devant moi, les grandes portes en bois fermées, comme si elles n'attendaient que moi pour les ouvrir. Mes larmes coulée toujours, mon sourire revenait, j'étais contente, contente de l'avoir trouvé. Mes mains tremblais car j'avais mal, mal de la douleur, de vouloir me rappeler, me rapeller de ce moment.

♪ Je mis la paume de ma main sur la petite boule dorée de la porte, la serrais, tournais de droite à gauche puis ouvrit. Ce qui fit résonner la grande salle. La scène, oui la scène était allumé par plein de lumière, le parquet brillait comme si de fine étoiles étaient déposées dessus, elle semblait m'attendre, attendre mes petits pas ce poser sur elle, se poser sur elle pour danser de tout coeur. Les sièges, oui les sièges étaient en velours, en velours rouge, comme si elles n'attendaient que moi, c'était si magique, je me sentais impuissante face à toute cette grandeur, élégance et beauté. Mais attendais, il me semblait avoir vu quelqu'un. Je m'avançais prudemment, petit pas à petits pas, ma main faisant même corps avec les sièges. J'entendais comme des craquements, comme si quelqu'un d'autre était ici, avec moi.D'une voix tremblante je disais doucement :
« Q-Qui est là..? »

♫ Mon égratignure, qui elle, était toujours là, j'avais mal, énormément mal. Le sang voulait plus s'arrêter, mais je m'en fichais, ce que je voulais découvrir c'est qui était cette personne ? Qui était avec moi ?

La salle était immense, la scène grandiose illuminée par des spots de lumière aveuglante mais tellement brillante. Les sièges était tout aussi luxueux. Vêtu d'un doux velours couleur sang, ils pouvaient bien accueillir tous les èléves du pensionnat ainsi que le personnel. Mis à part la scène de théâtre, le reste de la salle était plongée dans les ténèbres...

Quant à moi, j'étais assise au fond de la salle, dans un coin froid et lugubre, si ressemblant au fond de mon être. Mes jambes repliées sous mon menton, les mains enveloppants mes genoux, je me balance de doite à gauche, mes yeux écarquillés, chantonnant une petite chanson d'une voix neutre, mais claire et précise, dotée d'une grande pissance :

"Viendras-tu, oh, viendras-tu, me retrouver au grand arbre, où la mort à crié à sa belle de filer. Des choses étranges s'y sont vues, et moi, j'aurai tant aimé, te revoir à minuit à l'arbre du pendu..."

Mes yeux s'embuèrent et je me mis à trembler de tous mes membres. Mais je continuais les prochains couplets de ma sinistre chanson. C'est en me balançant de plus en plus vite et en entendant ma voix chevrottante, que je découvre que les larmes déferlent sur mes joues livides. Seule mes yeux persent la blancheur de mon visage si inexpressif. Des souvenirs douloureux hantent ma tête et j'accélère les paroles du refrain. Suis-je en train de devenir folle ? Non, non je ne l'accepterai pas. Je hurle et me soulève d'un bond. Reprends tes esprits Hikaru !

J'entends au loin une petite voix aigû, me sortant de ma stupeur, et je sursauta. La peur m'envahit et j'eu envie de tuer la personne qui venait d'interrompre mon moment de tranquilité. Transformé en folie passagère. Je ravala mes sanglots nerveux et cria de ma voix si changeante à tout moment. La personne qui se trouvait près de moi avait demandé d'un ton timide "Qui est là ?". Ma méfiance repris le dessus :

"Qui es-tu toi ! Que viens tu faire ici, à cette période de la journée ? Si tu n'as rien à faire, vas t'en, vas t'en !"

Voilà que je hurlais après quelqu'un d'innocent. Ne changerais-je jamais ? Je repris d'un air calme :

"Montre toi, et je pourrai savoir si tu peux venir me rejoindre..."

C'était le seul propos aimable que je trouvais à dire...

Dans un faisceau de lumière presque inexistant, j'apperçus une silhouette féminine, très fine, très frêle, qui semblait trembler autant que moi, mais pour une autre raison. Je m'avança, le bruit de mes talons claquant sur le sol, résonnant dans tout l'Amphitéâtre. En me retrouvant face à cette jeune demoiselle, je remarquais que son visage ne m'étais pas inconnu. Je plissais les yeux et découvris son Tee-Shirt, froissé et taché d'un liquide rouge, provenant surement de sa blessure au front. Je fis en sorte de ne pas l'avoir remarqué.

Je lui adressa la parole, en la regardant droit dans les yeux, avec mon regard satanique :

"Que fais-tu ici, que veux-tu ?"

Je ne bougeais plus, en attendant sa réaction.

♫ Une douce mélodie résonnait, elle résonnait doucement mais surement. Elle pouvait même enchanter mes tympans, une si jolie voix mais les paroles était si triste... Mais pourquoi, pourquoi étant de tristesse dans cette voix si pure ?

« Qui es-tu toi ! Que viens-tu faire ici, à cette période de la journée ? Si tu n'as rien à faire, vas-t-en, vas-t-en ! »

E-Elle hurlait si fort, si forte que je plissais les yeux de peur.

« J-Je ne te veux aucun m-mal.. »

J'avais peur, peur qu'elle me fasse du mal.

« Montre toi, et je pourrai savoir si tu peux venir me rejoindre... »

♪ Je ne pouvais pas bouger, mon mouvement ne me suivait plus, mon corps ne voulait plus me suivre. Et cette douleur... Cette douleur au front, ça...ça me fait tellement mal, j'étais à deux doigts de hurler de souffrance. Je me retenais, je ne voulais pas que cette jeune fille me prenne pour une folle, je ne voulais pas, non.
Clac claque, voilà ce que j'entendais. Elle s'approchait, elle s'approchait de moi. Elle était en face de moi, c'était la jeune fille de tout à l'heure, oui c'était bien elle !

« Que fais-tu ici, que veux-tu ? »

M-Mais pourquoi cette question, elle veut que je parte ? Je ne voulais pas la déranger, je m'en voulais tellement. Pourquoi je suis venue ? Elle était si bien toute seule.

« Je suis d-désoler... Je ne v-voulais pas t'embêter, je m-m'en vais... »

♫ Après avoir dit cette phrase, mes larmes avaient lâché, je ne pouvais plus supporter cette douleur, je me mis à sourire de pleines dents, a fin qu'elles ne me voient pas pleurer. Je devais avoir l'air stupiden stupide.

Cette petite était impuissante face à mon imposante présence. Je lui faisais peur, je le savais. Ce n'était pas mon but initial. Mais à présent, qu'importe si elle était effrayée, moi je souffrais, peut-être pas physiquement, mais ma tête me brûlait, me signalant une explosion à tout moment. Ça, tout le monde s'en fichait. Tout le monde se foutait de ce que je pouvais ressentir ! Personne ne se posait la moindre question à mon égard. J'avais beau être dans le Pensionnat depuis quelques jours, aucune personne ne m'avait vraiment accueillie... C'est dur de penser ainsi, se dire que personne ne vous aimes sur cette planète où il vaut mieux vivre accompagné... Je voulais tellement avoir quelqu'un auprès de moi ! "Il vaut mieux être seule, plutôt que mal accompagné", voilà ce qu'on rabache aux enfants sans cesse, mais ça n'a pas de sens. Si personne n'est à nos côtés, qui pourra écouter nos paroles ? Qui pourra nous consoler ? Qui pourra entendre nos cries de joie, de colère, de tristesse...? Qui pourra essuyer nos sanglots en cas de coup dur, QUI ?! A ces mots, je me mis les mains sur les oreilles, en pleurant à chaudes larmes. Je m'affale par terre sur les deux genous, en baissant la tête, en fermant les yeux, voulant oublier mon existence ne serait-ce qu'un instant...

Cette petite était toujours postée devant moi, ouvrant de grands yeux appeurés, toujours tremblante, mais pas de façon nerveuse comme moi. Je ne pouvais montrer ma faiblesse devant une personne qui était également au niveau le plus bas. Je m'essuyais mes yeux bleus, devenus rouges sangs, du revers de la manche, avant de me redresser. Elle frémis encore et encore, je lui faisais toujours autant peur, j'en étais consciente. Qu'ais-je fais ? Cette demoiselle ne voulait pas me faire de mal, elle me l'avait dit, et tout ce que j'ai réussi à faire, c'est de l'agresser sans raison apparente. Serait-ce un effet secondaire de la solitude ? Serais-je devenue "asociable" ? Pourra-t-elle me pardonner un jour...?

Elle émit l'hypothèse de partir. Ma méfiance mis en avant, je voulais aquiescer sa proposition. Mais je vis son sourire qui m'étais destiné, alors je lui répondis d'une voix pleine de surprise :

"Non ! Non... ne pars pas. Ana, si c'est toi, tu peux rester ici, ça ne me dérange pas."

Mon sourire forcé était minable, mais je repris une expression sérieuse en voyant son teint pâle, la large blessure en travers de son front. Un liquide rougeâtre dégoulinait et son visage fut ensanglanté. Devais-je l'aider ? Je le pense fortement... En suis-je capable ? J'en suis moins sûr...

Je me permis de m'approcher d'Ana, posant une de mes mains sur son front. Je pris un ton reposant :

"Ton sang coule à flot. Tu ne pourras pas résister longtemps..."

Je retirais ma main et l'apporta à ma bouche, léchant la substance épaisse. Je n'aimais pas ça, mais c'était pour montrer ma supériorité. Je n'était bonne qu'à ça de toute manière. Pourtant, cela faisait parti de mon plan : l'effrayer pour la faire s'évanouir. Je pourrais ensuite la porter librement à l'infirmerie. Je lui adressa ensuite la parole avec le timbre de voix le plus harmonieusement mélodieux que je trouvais, et lui chantais une chanson, telle une berçeuse, pour bien l'achever :

"Sous le vieux saule, au fond de la prairie, l'herbe tendre te fait comme un grand lit, allonge-toi, ferme tes yeux fatigués, quand tu les rouvriras, le soleil sera levé. Il fait doux par ici, ne crains rien, les pâquerettes éloignent les soucis, tes jolis rêves s'accompliront demain, dors, mon amour, oh dors mon tout petit..."

Je perdis le contrôle de moi-même, et j'éclata de nouveaux en sanglots, mais de façon silencieuse. Cette chanson était la berceuse que me chantais ma maman avant son accident... Plus jamais je ne l'entendrais... Mes larmes perlèrent sur les joues d'Ana...

♫ Je souriais toujours comme une demeurée, comme une idiote, mes larmes coulant à flots. Elle était en face de moi, moi en face d'elle, aucune de nous deux ne bougeais. Elle semblait réfléchir, réfléchir de quelque chose qui ne fallait pas, de quelque chose qui la perturbe. Mes yeux dans les siens, son regard si froid et doux à la fois, elle avait mal, je le voyais, je le sentais de là où j'étais. Je la vis tomber au sol, comme ça, sans prévenir, mon sourire se stoppait net. Mais pourquoi ? Pourquoi pleurer ? Je voulais avenirs, avenirs la serrer dans mes bras, lui dire que je suis son amie, lui dire de ne pas avoir peur mais je ne pouvais pas, je n'arrivais pas, et si elle me pousserait et si elle ne voudrait pas être mon amie . Tout ça est possible, depuis mon enfance, personne ne voulait être mon ami... J'étais toujours appart, toujours la petite fille qui ne pouvait pas avoir d'amis, toujours, toujours... Elle se relevait enfin, les yeux rouges, elle tremblait tout comme moi.

« Non ! Non... ne pars pas. Ana, si c'est toi, tu peux rester ici, ça ne me dérange pas »

♪ Elle se souvient de mon nom...? J-Je n'arrivais pas à y croire, c'est tellement rare que quelque se souviennent de moi.Elle souriait, c'était un pas un vrais sourire, mais pourquoi se forcer ? Pourquoi devant moi ?Elle commençait doucement à s'approcher vers moi, je ne comprenais pas vraiment pourquoi elle faisait cela. Une fois arrivée devant moi, elle mit sa douce main sur mon front.

« Ton sang coule à flots. Tu ne pourras pas résister longtemps.... »

♫ I-Il coule à flots..? Elle retirait sa main pour enfin mettre sa bouche et lécher mon sang, je ne comprenais toujours pas, pourquoi fait-elle ça ? Bizarrement, je n'avais pas peur d'elle, j'avais comme une confiance, comme un point commun avec elle... Le dégoût envers les autres.

« Sous le vieux saule, au fond de la prairie, l'herbe tendre te fait comme un grand lit, allonge-toi, ferme tes yeux fatigués, quand tu les rouvriras, le soleil sera levé. Il fait doux par ici, ne crains rien, les pâquerettes éloignent les soucis, tes jolis rêves s'accompliront demain, dors, mon amour, oh dors mon tout petit... »

♪ Cette chanson, je la connais, cette chanson, mon papa me la chantais, il me la chantais..C'étais bien elle, la voix de tout à l'heure ! Une voix si pure, si douce, une voix qui à de l'histoire d'après moi. Je sentis comme des goûttes coulée le long de mon visage. Elle pleure ?! Non ! De suite, je la pris, pour enfin la serrer contre moi.
« Ne pleure pas, je suis là, je suis là pour toi. Défoule toi sur moi, fais ce que tu veux de moi mais ne pleure pas.. Je t'en prie.. »

♫ Je devais encore avoir l'air stupide avec ma voix aïgue, mais je n'aime pas voir les gens pleurer, non non non.

Je regardais Ana, les larmes brillantes au coin des yeux, la tristesse envahissant mon esprit, cette froideur indescriptible émanant de tous les membres de mon corps. Pourtant, pourtant je sentais une source de chaleur inconnue, encore jamais arrivée jusqu'à moi. Elle s'évaporait de la jeune fille présente en face de moi. Elle était intéressante... Aussi fragile qu'une brindille mais on pouvait percevoir une certaine force, une détermination dans tous ses mouvements. Elle avait un côté protecteur qu'elle ne pouvait pas s'offrir à elle-même. Ses gestes ne me laissaient pas impassible, Ana voulait prendre soin de moi. Elle voulait me rendre heureuse comme autrefois, seulement... elle ne connaissait pas mon passé, elle ne se doutait pas de ce qui pouvait me faire du mal et ça, elle ne pourra rien faire pour effacer mes souvenirs douloureux. Lui révèlerais-je mes secrer un jour ? Je pense que je pourrais m'en faire une bonne amie. Mais si au fond, elle ne voulait pas de moi ? J'en ai connu des personnes malhonnêtes et je ne serais pas surprise de la voir me repousser... Je suis tellement hostile que ça ne m'étonnerais pas de ne jamais avoir d'amis. Une part de trsitesse et de haine s'installera en moi, face à tout le reste... Je suis telle que je suis, je ne changerai pas aussi facilement... Pardon Ana.

On était toujours les yeux dans les yeux et j'essayais de déchiffrer son expression. Impossible, elle cache trop bien ses émotions, contrairement à moi, qui me dérobe à chaque coup dur. Je l'envie pour sa "force" que je n'ai pas. De plus, je n'arrivais pas à savoir si je l'appréciais cette demoiselle. Je n'étais pas sûre de ce qu'elle éprouvait et pourtant, je la sentis proche de moi, comme si on avait le même but ; faire souffrir les gens qui nous ont malmené à chaque période de notre vie provenant de l'enfer. On les déteste, ils nous dégoutent... Puis-je alors faire confiance à Ana ? Ana... oui ! Ce prénom, je l'ai enregistré dans ma mémoire ! C'est bien la première fois que je me souviens du nom d'une personne à peine rencontrée. Est-ce un signe ? Cette question portait beaucoup de sous-entendus.

Je détachai mon regard du sien et regarda ma main ensanglanté. Pourquoi ais-je fait ça au juste ? Folie passagère surement... C'était absurde. La berçeuse suffisait. En parlant de cette chanson si familière: je vis Ana qui me dévisageai, exprimant de la surprise. Connaissait-elle aussi bien que moi cette chanson ? Je l'adorais... Les paroles regorgaient de sentiments purs et sincères, jamais personne ne pourra exprimer autant de sincérité... Mes larmes coulèrent toujours sous le poid de l'émotion, et la jeune fille me pris soudainement dans ses bras.

P-personne ne m'avait encore jamais enlacé depuis la disparition de ma mère, et je fus paralysée pendant de nombreuses minutes. Pétrifiée de la tête aux pieds, bouche bée, essayant de comprendee ce soudain geste de compassion. Etait-elle déjà mon amie sans même lui avoir demandé ? Je réfléchissais toujours quand je me rappelais de ses paroles : "Ne pleure pas, je suis là, je suis là pour toi. Défoule-toi sur moi, fais ce que tu veux de moi mais ne pleure pas... je t'en prie.."

A ces mots, je refermais mes bras autour d'elle, serrant mon étreinte, toujours avec le regard surpris, incompréhensif. Mais pourquoi ? Pourquoi mes larmes la dérangeaient ? De sa voix aïgue, elle me priait pour sécher mes larmes. Aussitôt, je compris ses intentions. Nous allions former une équipe, comme je le souhaite. Ensemble, la solitude disparaitra... Je ne pus articuler qu'un seul mot étouffé :

"Merci..."

♫ Des larmes, des petites ou douces larmes, elle coule, elle coule, ce n'est pas permis de pleurer, pas permis de pleurer quand je suis là. J'avais peur de sa réaction, comment allais agir face à ma geste inattendue ? Allait-elle me rejetée ? Allait-elle m'enlacée ? Je ne savais pas rien, rien du tout. La seule chose que je veux, la voir sourire. Voir ce si joli visage avec un sourire, un sourire magnifique. Ses yeux pouvaient même me donner la chair de poule, un bleu si pur, comme celui de papa, mon papa à moi, mon papa...

♪ En pensant à lui, mes lèvres commençaient à tremblaient. Oui, je voulais pleurer, pleurer de douleur, mon papa n'est plus là, avec moi. Je ne pourrais plus jamais voir son sourire, plus jamais entendre sa voix si douce et masculine à la foi, plus jamais lui faire des gros câlins quand j'ai peur, ne plus appeler "papa" pendant la nuit. Non, je ne pourrais plus, plus jamais... Après avoir dis ma phrase si innocente mais qui est au fond si chaleureuse, elle me pris dans ces bras. Je ne comprenais, elle m'aime bien au fond..? Un petit merci sortie de ces fine et longue lèvres. Me remercier, mais pourquoi ? C'est plûtot moi qui dois la remercier, remercier de ne pas m'avoir mise à part... Je suis tellement nul, je suis une lâche, j'ai honte de moi, honte de mon existance, pourquoi j'existe ? C'est une bonne question, je ne sers à rien dans ce monde.. Un monde si vaste, remplis de gens méchent les un que les autres, mais elle, seulement elle, celle que j'ai dans mes bras, oui cette fille au cheveux blanc et au délicat parfum, elle est différente les autres, quelque chose en plus que les autres.

« Pas de quoi ! »

♫ Ça y est, je suis enfin à l'aise, ma timidité avait quelque peu disparu mais elle était toujours là quelque part. Un petit rire avait traversé mes paroles, je la lâchais doucement, pour enfin prendre ses mains et en dire joyeusement :

« Tu chante super bien. »

♪ Ses mains toujours dans les miennes, je l'emmenais vers les sièges pour enfin m'assoir dessus. Quant à elle, elle était devant moi, debout. Ces larmes, coulant toujours, je me relevais à nouveau et séchai ces larmes.

« Pleure pas voyons, on est ensemble et on formera une équipe. Une équipe imbattable, une équipe souder comme deux bouts de fer. L'équipe d'Ana et d'Hikaru... Et puis tu es si jolie quand tu souris ! J'ai une idée, pourquoi ne pas faire comme un spectacle seulement toutes les deux ? L'amphithéâtre est vide et sans esprit, pourquoi ne pas le faire vivre un peu de notre façon ? »

♫ Je disais ça avec un enthousiasme formidable, je voulais vraiment quelle se sente mieux, quelle se sente vivre, quelle s'amuse.

De longues minutes passèrent. Plus les secondes traversent le temps, plus mon chagrin se dissipe. Cette transformation soudaine, je la dois à Ana. Sur ce coup là, je lui devais tout. Si elle n'était pas venue à l'Amphitéâtre aujourd'hui, que serais-je devenue dans mon coin sinistre ? Une personne folle à lier surement...

La confiance s'installa en moi, c'est un sentiment indescriprible, plutôt rassurant, que je n'avais encore jamais éprouvé... Cette Ana, elle avait aussi des problèmes dans sa tête, je le perçois à travers son regard enfantin pris de tristesse constante. J'aimerai tellement l'aider comme elle vient de le faire avec moi... Mais comment aborder le sujet ? Non, non je ne veux pas lui faire de peine maintenant, cet instant est unique et je sens une aura de légère bonne humeur en Ana. Elle aussi avait retrouver le sourire, je ne sais pourquoi, et son sang commence à diminuer son taux d'écoulement. Son sang ! Elle ne se souvient plus de sa blessure ? Je ne l'entends pas se plaindre...

Mais en la regardant attentivement, je vois ses lèvres cireuses tremblaient. Mon Dieu qu'a-t-elle ?! Mes yeux expriment de l'angoisse. Devrais-je m'inquiéter ? Non, je vais plutôt attendre qu'elle me demande de l'aider, car je ne sais pas trop comment m'y prendre... Je vais aussi essayer de faire en sorte de ne pas avoir remarqué le sang séché au coin de sa bouche...

Ana m'enleva de ses bras, et me pris les mains. Un geste doux et chaleureux me rappelant ma maman... Maman, pourquoi n'es-tu plus là avec moi ? Pourquoi ne peux-tu plus entrelacer tes doigts entre les miens, me sourire gentillement, me caresser la tête de tes mouvements protécteur...? Oui, j'ai envie que tu continues à me protéger comme autrefois... Quelle égoïste je fais, ma mère, c'est elle qui a besoin de moi, et pas l'inverse. Je ferais tout pour la sauver... La nuit ? Mon pire cauchemar. Maman, sans toi, j'ai peur du noir, peur de mes songes... Reviens-moi.

Après ces douloureuses pensées, mon coeur se serra. Je retiens mes sanglots de justesse, pour prouver à Ana que je ne suis pas faible. Mes lèvres se pincèrent et j'écrasa les doigts d'Ana sans m'en rendre compte. Je remis les pieds sur terre en sursautant et je m'excusa :

"Pardon, j'avais la tête ailleurs"

Peu de temps après, j'entendis mon "amie" rigoler discrètement. Mon coeur ralentit, mon cerveau ne me faisait plus souffrir, et un immense sourire orna ma bouche, dévoilant toutes mes dents blanches. Ana s'amuse enfin, et sa timidité s'évaporra ne serait-ce qu'un instant.

Nous allons nous asseoir sur les fauteuils de velours, les plus confortables de toute ma vie. Puis elle me proposa de monter un spectacle sur cette immense scène. Mon pouls s'accéléra et des tas d'idées me vinrent à l'esprit. Oui ! Avec Ana, ma coéquipière, nous allons monter un groupe ! Quand nous serons prête, nous nous produirons devant un public ! Oui, je pourrai inviter ma maman ici.... Je lui répondis d'une voix pressante :

"Ana ! C'est une fabuleuse proposition ! Je suis totalement d'accord, je me sens prête à affronter de nouveaux obstacles. Oui, ensemble on y arrivera..."

Je suis sincère, à nous deux, on fera deq miracles. Mais seulement, arriverais-je à dompter mon côté hostile envers mon entourage...?

Sujet: Re: Symphonie "Close My Heart"... [PV Ana Crimson]