On ne naît pas libre, on le devient. Depuis sa naissance, cette phrase fait battre le coeur de Jilano. Il ne sait que trop bien ce qu'elle signifie. Quand on est écuyer au service d'une famille de l'aristocratie anglaise depuis dix-huit générations, on ne comprend que mieux le véritable sens du mot « soumission ». Surtout lorsque le mot se dénature jusqu'à pouvoir remplacer dans le dictionnaire le mot « servant ».C'est donc depuis qu'il sait marcher que Jilano s'affaire au mieux à la tâche qui lui incombe. Sa mère, morte à sa naissance, ne lui a laissé comme souvenir que la haine de ses frères et de son père qui lui reprochent son décès. Son père, écossais et bourru, éduque ses enfants à la litanie doucereuse du ceinturon claquant. Dont les nuances sont inversement proportionnelles à la quantité d'alcool qu'il ingurgite. Ses frères, faussement talentueux dans le domaine médical, lui ont fait goûter à leurs savoirs avec des instruments non conventionnels et dont la finalité se rapprochait plus des techniques moyenâgeuses que de la véritable médecine. Ces marques, il les gardera sur lui pour toujours. Enfant ingrat, il a jeté le déshonneur sur son nom en fuyant le cocon familial à l'âge de 12 ans. Malgré l'assurance de ses incapacités physiques et mentales tant de fois rappelées par son entourage, ce jeune autodidacte a pourtant décidé de quitter le pays sans le consentement de quiconque et de s'éduquer seul à l'école de la vie. De toute façon, le système scolaire ne lui prêtait ses bancs que trop rarement. L'évidence l'a pourtant rattrapée deux ans plus tard sous la forme des services de police. Les retrouvailles furent brulantes. Encore un souvenir marquant. C'est alors qu'un nouveau chapitre s'ouvre. Il suit secrètement des études de droit et est vite repéré par une université avec laquelle il converse par missives. On lui attribue alors une bourse et il obtient à 16 ans un diplôme qui lui permet de s'enfuir. Émancipé, il s'en va seul sur les routes et arrive en France. Par des petits boulots, il arrive à s'acheter un vélo. Devenant rapidement sa meilleure amie de route, il s'attache à elle et la baptise Tomo. Objectif, le bout du monde. Ils partent alors sur les routes et il reprend son apprentissage en collectionnant les expériences diverses. Peu dépensier, il accumule de quoi vivre. Les pays défilent. La route aussi. Allemagne, Pologne, Ukraine, Russie, Mongolie, Chine, Corée du Sud. Et enfin, Japon. Apprenant vite, il profite de ses années de voyage pour grappiller des mots dans les langues et les cultures qu'il a rencontré, mais surtout, il apprend le Japonais et le Français. L'un parce qu'il le considère comme le bout du monde qu'il voulait tant atteindre, l'autre parce que ce fut le premier pays qu'il rencontra lorsqu'il réussit à devenir libre, enfin. Tomo ne le quitte pas et continuant son parcours, il arrive à Tokyo. Bien décidé à tout recommencer et à trouver un travail dans n'importe quoi.

âge • 21 ans
prénom ou pseudo • Jil
sexe • Masculin
comment as tu connu le forum ? • Bouche à oreille
présence • Moyennement présent
autre chose ? • En Angleterre, les motos ont le guidon à droite.
code du règlement • hina 2o12