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 Quand on s'endort en public [Katelynn]

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MessageSujet: Quand on s'endort en public [Katelynn]   Quand on s'endort en public [Katelynn] EmptyMer 16 Jan - 23:48

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Je me sentais fatigué. A vrai dire, j'avais très mal dormi cette nuit. Les cauchemars et les réveils en sursaut s'étaient enchaînés, et pour me rendormir, cela relevait carrément de l'épreuve insurmontable. Je devais avoir une de ces têtes... C'était peut-être pour cela que les jeunes du pensionnat me regardaient bizarrement. Je baillais toutes les deux minutes. En validant une dizaine de formulaires d'autorisation de sortie d'élèves, je faillis me tamponner la main et mettre de l'encre partout sur la table. Ce n'était pas mon jour, vraiment pas. Quand est-ce que ça l'était de toute façon ? Ma vie n'était qu'ennui, souffrance et succession d'échecs.
Pendant le déjeuner, je ne mangeai pas grand chose. J'avais l'impression de m'endormir dans mon assiette et, d'habitude si gourmand, je délaissai mon dessert pour aller continuer mon travail. Ce fut sans grand enthousiasme que je dus m'occuper de passer dans les salles de classe pour aller annoncer aux élèves quelques absences de professeurs. Je n'attendais qu'une chose : que la journée se termine pour pouvoir aller me coucher, en craignant en même temps de passer à nouveau une sale nuit.
Vers dix-sept heures, quand les cours s'achevèrent, je terminai quelques bricoles dans le bureau des surveillants et, avec l'allure d'un véritable zombie, sortis en direction des dortoirs. Je passais par le hall du pensionnat en baillant quand un de mes collègues m'appela. Il me demanda de le remplacer demain à cause d'une visite chez le médecin et, n'ayant pas vraiment le choix, j'acceptai. Il était déjà parti quand je me rendis compte que je venais de troquer un jour de repos contre du travail supplémentaire. Je devais vraiment être dans les choux pour avoir dit oui. Quelle chance...
Je poussai un profond soupir, maudis intérieurement ma stupidité. J'allais finir par croire que je me laissais exploiter. En regardant les escaliers menant au premier étage, j'eus l'impression de devoir grimper une montagne et rien que d'y penser, cela me fatigua encore plus. Conséquemment, je m'assis sur la première marche et appuyai mon épaule contre le mur en fermant les yeux. J'entendais les élèves passer près de moi en se demandant si j'allais réellement faire ma sieste ici mais je n'y fis pas attention. Ils pensaient bien ce qu'ils voulaient, je m'en fichais royalement.
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MessageSujet: Re: Quand on s'endort en public [Katelynn]   Quand on s'endort en public [Katelynn] EmptyVen 25 Jan - 0:32

Katelynn Blackson

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Fatigué ?




Cela faisait maintenant quelques jours que Katelynn travaillait dans le pensionnat. Elle n'avait adressé la parole qu'à quelques rares personnes. Les cours s'achevaient, et même si tout le monde autour d'elle semblait exténué, la jeune femme, elle débordait d'énergie.
Il lui restait tant de choses à faire :
- Les retenues
, et oui encore une fois c'était elle qui y était collée, et c'était le cas de le dire. Elle n'aimait pas cette tâche. Regarder des élèves travailler durant une ou deux heures parce qu'ils ne l'ont pas fait plus tôt ne l'enchantait pas tant que cela. Et pourtant, elle se devait de faire son travail, mais son livre de russe lui tiendrait compagnie, lorsque les élèves présents ne lui poseraient plus aucune question.
- La distribution des papiers pour la sortie d'Art
qui aurait lieu deux semaines plus tard. Connaissant les locaux depuis si peu de temps, elle était certaine que chercher les élèves un par un, tous dans des classes différentes, serait une réelle partie de plaisir. Elle devrait demander son chemin souvent, elle le savait, mais cela l'entraînerait pour ses cours de chants du mercredi et du samedi soir!
- La réunion parents/professeurs
à organiser avec les CPE...
C'était sans doute ce qui lui donnait le moins envie de travailler...Organiser des réunions lorsqu'on a un peu plus d'une vingtaine d'années...Ce n'était pas la joie, surtout que c'était franchement ennuyeux.
- Et enfin, le passage dans les couloirs après 22h
... Elle devrait vérifier qu'aucun élève ne se promène en dehors des dortoirs, et ce, jusqu'à 22h30, afin d'être certaine qu'ils ne ressortent pas pour foutre le bazar.

Cette journée, déjà longue, était loin d'être terminée, du moins pour elle. Et le lendemain, tout recommencerait, pour enfin arriver à son jour de congé : Le Jeudi. Elle pouvait ainsi faire ce qu'elle voulait le Jeudi ; Promenades, Chant, lecture, et diverses activités, qui la sortaient du quotidien du travail.

Mais pour l'heure, elle était chargée de la distribution des papiers dans les diverses classes. La jeune femme portait donc un petit paquet de polycopies. Il ne lui restait que quelques classes, et pourtant...La sonnerie retentit. Elle devrait reprendre le lendemain matin, au lieu de dormir, elle viendrait encore plus tôt au pensionnat.

C'est en soupirant qu'elle s'arrêta au milieu du hall. Le temps semblait s'être stoppé, les élèves se déplaçaient autour d'elle, comme si elle n'existait pas. L'un la bousculait sans y prendre garde, s'excusant tout de même, à la va-vite, l'autre appelait son ami, irritant ses tympans.. Elle ne supportait pas d'être au milieu de la foule. Aussi, se faufila-t-elle tant bien que mal jusque dans un petit coin, près des escaliers qui menaient aux étages supérieurs.
Reprenant son souffle, elle aperçut Constantine. C'était un pion, elle en était quasiment certaine. Oui, elle l'avait croisé dans la vie scolaire, le matin même, accompagnant un élève en retard jusqu'à sa salle de cours. Il avait l'air fatigué. Les yeux clos, les lèvres entrouvertes, le jeune homme dormait paisiblement, assis sur la première marche des escaliers, ignorant le flot des élèves qui passaient à ses côtés.

Ce n'est que lorsque le hall se fut vidé, ou presque, que Katelynn se risqua hors de sa cachette, pour aller jusqu'à son collègue.
Elle s'assit près de lui, et lui toucha l'épaule, pour qu'il se réveille, avant de se faire prendre par un de leurs supérieurs.

- Hey.. Réveille-toi.



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MessageSujet: Re: Quand on s'endort en public [Katelynn]   Quand on s'endort en public [Katelynn] EmptyMar 5 Fév - 0:45

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Je ne sus si je m'endormis ou si ce n'était qu'un effet de mon imagination mais quand je rouvris les yeux, plus personne ne trainait dans le hall. Ou presque plus : une jeune femme se tenait près de moi, assise sur une marche et me tenait par l'épaule, l'air soucieux.
De taille apparemment moyenne, elle était svelte et très bien faite. Sa peau n'était ni trop pâle, ni halée. Elle avait l'air si douce qu'elle donnait envie d'y passer les doigts. Ses yeux étaient d'un joli gris clair aux reflets mauves. Je n'en avais jamais vu d'aussi beaux. Comment pouvait-on avoir un tel regard sans porter de lentilles ? Car visiblement, elle n'en avait pas, à moins que je regarde mal, étant encore un peu dans les vapes. Son visage fin aux traits bien dessinés était encadré de deux longues mèches de cheveux violettes. Son style vestimentaire paraissait simple mais il ne passait pas inaperçu. Cette femme savait marier les couleurs et les différents vêtements. Elle attirait le regard.
Je ne savais pas ce qu'elle me voulait mais mon état de fatigue semblait réellement l'inquiéter, à moins que cela la gêne de me voir assis là à ne rien faire. J'avais fini ma journée de travail alors je ne voyais pas en quoi cela pouvait causer problème que je me repose, ici ou n'importe où dans le pensionnat. Je me frottai les yeux, lui faisant lâcher prise sur mon épaule, puis baillai en mettant poliment ma main devant ma bouche. J'avais envie d'aller dormir et en même temps, je craignais de continuer à faire des cauchemars.
C'est d'un œil fatigué que je regardai la jeune femme en la reconnaissant alors comme l'une de mes collègues surveillantes. Je ne lui avais jamais parlé mais je voyais le travail qu'elle faisait, et elle était efficace. Une bonne chose étant donné le nombre de plus en plus croissant d'élèves et l'effectif amoindri des surveillants. Je contemplai les lieux déserts autour de nous, passai une main dans mes cheveux dans un geste machinal, reportai mon attention sur ma collègue. J'étais sûr d'avoir déjà entendu son prénom mais je ne m'en souvenais pas exactement. C'était quelque chose comme Kate ou Katalina...


- Journée chargée, lâchai-je d'une voix endormie.

Je me raclai la gorge, repris.


- Euh... Katelynn, c'est ça ? m'enquis-je à tout hasard.
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MessageSujet: Re: Quand on s'endort en public [Katelynn]   Quand on s'endort en public [Katelynn] EmptyJeu 21 Fév - 21:18

Katelynn Blackson

Katelynn Blackson

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Yes !



Ce n'est qu'après l'avoir longuement observée, émergeant de son sommeil, que le surveillant prit la parole. Sa voix grave pourtant douce fit légèrement sourire Katelynn. Elle avait, et c'est étrange, beaucoup plus de facilité à se lier d'amitié, à s'attacher à ceux dont la voix l'avaient charmée au premier son.
Elle vit ses lèvres bouger, ne faisant pas réellement attention à ses mots, se contentant de l'observer. Ses cheveux d'une couleur peu commune, bleu turquoise à peu près, lui rappelaient les siens. Ils étaient ramenés vers l'arrière, de sorte que l'on puisse distinguer la couleur verte de ses yeux, ces derniers étant plutôt attirants, selon la jeune femme.
Puis, se rendant compte qu'elle le fixait peut-être un peu trop, elle repensa à ses récents mots..

- Journée chargée.

Elle voulait bien le croire. Ils étaient si peu à la vie scolaire qu'ils ne se voyaient jamais. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle elle n'avait encore parlé à aucun d'eux, ou presque. La jeune chanteuse ne savait même pas combien ils étaient, et ce, pour un nombre d'élève assez important.
Tous avaient des journées plus que chargées et la fatigue se ressentait à mesure que les jours passaient, du moins chez ses collègues, qu'elle entrevoyait de temps en temps. Cela faisait à peine deux jours qu'elle travaillait dans cet établissement, et il lui plaisait déjà. De nature très joyeuse, Katelynn ne prêtait en effet pas tant d'attention que cela à la charge de travail qu'elle devait fournir, bien que certaines tâches - souvenez-vous de ce qu'elle pense des réunions.. - lui paraissent tout à fait infâmes. Oui c'était le mot, infâmes.
Elle semblait se perdre dans ses pensées, lorsque Constantine se râcla la gorge, la ramenant ainsi à la réalité.

- Euh... Katelynn, c'est ça ?

Toujours assise près de lui, elle resserra les formulaires d'autorisation qui lui restaient contre sa poitrine, à la manière des jeunes étudiantes avec leur bouquins de cours. Elle était en fait très étonnée que quelqu'un connaisse son prénom. Que ce soit étudiants, étudiants, surveillant(e)s ou professeurs, elle était quasiment certaine qu'aucun ne saurait l'appeler par son prénom, excepté peut-être le chef d'établissement qui l'avait recrutée, ou encore les CPE. Car oui, il y avait plusieurs CPE, comment était-ce déjà... Conseiller..Principal d'Education. Et bien...Avec certains ils avaient du travail, et notamment ceux qui ne prêtaient aucune attention à leur entourage immédiat.
Katelynn partait dans ses pensées, elle dérivait : Il fallait faire ci et ça, ne pas oublier d'acheter les légumes en rentrant le soir-même, et surtout faire ses exercices de chants avant d'aller se coucher. Mais aussi, s'occuper de la lessive, fai... STOP. Ce n'était absolument pas le moment ! Comme si elle venait de se réveiller, la jeune femme eut un tout petit sursaut, preuve qu'elle revenait dans le présent.
C'est alors de sa voix douce et claire qu'elle décida de répondre à Constantine, un sourire aux lèvres montrant sa joie qu'il connaisse son prénom, qu'il s'intéresse ainsi à elle. Ce n'est pourtant rien...M'enfin...

- uh..Oui oui, c'est bien ça. Katelynn Blackson, et toi..euh.....J-je peux te tutoyer ?

La question qu'elle voulait poser au départ était " et toi, tu es bien Constantine ? ". Mais les règles de politesse l'avaient rattrapée et désormais, ses joues avaient légèrement rosies, tandis que la main qu'elle lui avait alors tendue se baissait pour venir se poser sur ses genoux.
Elle plongea son regard dans celui de Constantine, sans plus prononcer un mot, un peu gênée de l'impolitesse dont elle venait de faire preuve.
Un moment se passa sans qu'aucun bruit ne vienne perturber le silence, à part peut-être l'éclat de rire d'une ou deux étudiantes à l'étage, ou la dispute soudaine d'un couple, qui sans doute, portait sur une quelconque raison idiote que les jeunes ont l'art de bâtir.

Un sourire fleurit néanmoins sur ses lèvres, enfin, elle avait fait connaissance avec l'un de ses collègues.
C'était la deuxième rencontre qu'elle faisait. Oui, c'est très peu lorsqu'on fréquente autant de gens...Et pourtant, même si son style et ses cheveux se faisaient remarquer, la timidité dont elle faisait preuve depuis l'accident de sa sœur semblait l'empêcher d'avoir tout contact avec les autres..

Mais peu lui importait, ne valait-il pas mieux avoir de bons amis que beaucoup d'amis ? ~

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