Rubis s'était réveillé avec un terrible mal de ventre ce matin-là. Ses yeux s'étaient ouverts et presque immédiatement humidifié à cause des larmes. Elle n'aimait pas pleurer, elle n'aimait pas non plus rater les cours et pourtant, ce matin, elle allait faire les deux. Ses yeux se séchèrent lorsque sa manche passa sur ces derniers. Rubis s'habilla, se piqua - comme à son habitude, injectant à l'intérieur de son corps un peu de morphine - et décida d'aller à l'infirmerie pour pouvoir se reposer un tant soit peu avant les cours ; là-bas, il faisait toujours bon et le silence était omniprésent. Parfois, il arrivait que le chant des oiseaux parvenaient aux oreilles des élèves qui y logeait, mais, c'était rare. Lorsque cela arrivait, il fallait en profiter : c'était signe de guérison.

Rubis était donc sortie avec son sac de cour sur l'épaule, allant jusqu'à l'infirmerie où elle s'était allongée sur le lit : l'infirmière n'était pas là pour le moment mais, elle savait où elle laissait un double de la clef afin de lui permettre de se reposer, elle qui avait une grave maladie. La jeune femme ferma ses yeux, soupira et serra la couverture dans ses doigts fins. Jamais elle n'avait tant aimé cette pièce ! L'inquiétante ambiance lourde qui y pesait aujourd'hui ne la dérangeait nullement.

- Enfin...

Soupira-t-elle. Rubis eut envie de s'endormir mais, au moment où elle sentit qu'elle sombrait, la voix assez viril d'un homme - sans doute même d'un professeur - vint l'extirpé de son repos. Presque aussitôt, le frêle corps de la jeune femme se redressait sur le lit.

« Alors, comme cela on sèche mon cours, jeune demoiselle, tu croyais que je n'allais pas venir ? Raté pour toi, je suis là et j'ai la ferme intention de t'emmène courir un peu, en plus tu as de la chance, il fait beau ! »

Rubis le regardait avec de grands yeux ; n'avait-il pas était prévenu de la situation de la jeune femme ? Elle allait le mettre au courant, dans ce cas-là !

- Sauf votre respect, monsieur, j'ai une bonne raison d'être ici. Je suis malade depuis mon enfance, le genre de maladie qui ne se guéri pas. Vous voyez ? Et, la raison de ma présence ici est qu'il fait trop chaud dans ma chambre pour que je me repose. J'attends donc que la morphine fasse effet ici... Je ne souhaite pas du tout sécher votre cour ; j'aime énormément le sport, vous savez.

Rubis baissait les yeux, elle avait un peu honte. Pas d'elle mais de sa maladie, de son comportement. Elle avait répondu sur le ton d'une madame-je-sais-tout mais, elle ne voulait sûrement pas répondre ainsi ! Elle regardait son professeur, Rubis le trouvait à croquer, réellement ! Le seul homme que la jeune femme avait trouvé ainsi, c'était Constantine Meyer, un surveillant du pensionnat qu'elle aimait beaucoup. Rubis se releva, contempla l'extérieur et remarqua qu'il faisait un temps radieux, les rayons du soleil tapait contre la vitre, traversait le verre pour venir se poser sur le lavabo le plus proche, dehors, les rayons du soleil éclairait la totalité des endroits paisible, les seuls coin d'ombre étaient provoqués par les arbres où Rubis aimait se reposer.

- Je serais heureuse de plus vous en parler en marchant dehors mais, n'avez-vous pas cour ?

Dit-elle tout en s'approchant de la porte qu'elle ouvre d'un geste lent. Son sac est toujours sur son épaule ; elle ne l'a pas quitté, même en s'allongeant sur le lit. Rubis ouvre la porte, garde son bras tendu et ne quitte plus le professeur des yeux ; si elle doit le suivre jusqu'au cour de sport, quitte à juste le regarder faire son cour, alors elle le ferait. Ici, la demoiselle était l'élève.

[HRP : J'ai mit beaucoup de temps à répondre et j'en suis navrée.]