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 Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé]

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MessageSujet: Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé]   Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé] EmptyJeu 10 Jan - 17:18

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Le vent fouettait mes vêtements si fort que je m'attendais à tout moment à ce qu'ils s'arrachent. C'était une sensation à la fois agréable et excitante. Pouvoir rouler à une telle vitesse sans gêner personne me rendait fou de joie. Un bon moyen d'oublier un peu mes soucis, c'est-à-dire mon père et son sale caractère. Je me demandais si lui et moi étions semblables, et si je parviendrais à me supporter moi-même dans le cas ou un dédoublement serait possible. A mon avis, j'en ferais une dépression. J'avais déjà une image de moi assez négative alors si je pouvais constater tous mes défauts, ça ne serait pas un bon moyen pour moi de remonter la pente. Et quelle pente... Il fallait vraiment que j'arrête de toujours me croire inférieur aux autres. Je devais plutôt tenter de fréquenter plus de monde, pourquoi pas me faire plus d'amis. Déjà, je ne pensais même pas pouvoir me rapprocher de Jilano, Nataliya et Elyne aussi rapidement. La vie réservait parfois bien des surprises...
Je revenais de la ville de Kōfu où mon père et moi vivions depuis peu de temps. Je lui avais apporté ses médicaments. Ou plutôt, je les avais déposés dans l'entrée de la maison à cause de notre dernier échange téléphonique. Irrité de ne pas avoir reçu d'appel de ma part pendant plusieurs jours, il s'était énervé à tel point qu'il ne voulait plus me voir. Mais comme je demeurais la seule personne à pouvoir lui payer ses soins, je devais bien les lui apporter à un moment ou à un autre. En déposant le petit sachet dans l'entrée, j'avais appuyé sur la sonnette avant de m'en aller. Le bruit de ma moto devait l'avoir alerté, normalement.
De retour à Tokyo et ayant la fin de la journée devant moi, je décidai de ne pas retourner directement au pensionnat et de m'arrêter dans un bar. Un petit moment de détente dans un endroit comme celui-là ne me ferait pas de mal. Je garai ma moto devant la vitrine du premier bâtiment venu et entrai. Il y avait peu de monde, les lieux étaient relativement tranquilles. Je m'approchai du comptoir et m'assis sur un tabouret. Immédiatement, le barman s'approcha et me demanda ce que je souhaitais. Je commandai une bière en bouteille et, une fois servi, bus une gorgée en contemplant l'endroit. Un petit groupe d'hommes jouait au billard et aux fléchettes, un couple bavardait discrètement dans un coin et quelques jeunes riaient bruyamment, tous assis autour d'une table.
Dans un soupir, je reportai mon attention en face de moi et baissai les yeux sur ma bouteille à peine entamée. Je ne savais absolument pas ce que je comptais faire ce soir mais une chose demeurait certaine : j'avais besoin de me divertir.


Dernière édition par Constantine Meyer le Sam 12 Jan - 11:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé]   Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé] EmptyJeu 10 Jan - 18:46

Rubis Strellys

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Aujourd'hui, c'était un jour comme les autres. Un jour comme Rubis les aimait tant ! Aujourd'hui, c'était un jour où il y avait eu cour et où elle ne s'y était pas rendue, trop malade pour cela. Rubis regardait le ciel par la fenêtre de sa chambre, pensive.. Aujourd'hui, elle s'ennuyait. Que pourrait-elle faire à Tokyo en étant malade ? Rien ne lui semblait possible. L'après-midi passa lentement pour la jeune fille, elle regardait la forme qu'avait les nuages et comptait les voitures qui passaient dans la rue d'en bas... Quel jeu ennuyant !

Rubis attendait patiemment que son camarade de chambre ne lui propose quelque chose mais, ce dernier, comme la plupart des personnes à l'heure précise où elle pensa cela, était en cour... Soupirant une nouvelle fois, ennuyée, Rubis se décida à sortir du pensionnat. C'est ainsi que la demoiselle en arriva à sortir de sa chambre pour aller dans les rues de Tokyo, vêtue d'une longue robe rose et d'une veste noire en laine. Il ne faisait pas réellement froid aujourd'hui, bien que la neige fut toujours présente sur les routes de Tokyo. Le soleil était là, il trônait sur son trône géant que l'on nome « ciel », il nous libérait de la fraîcheur hivernal en nous offrant une couverture de chaleur plutôt légère mais, tout de même présente.

Rubis marchait, regardant de chaque côté de la route avant de traverser, marchant doucement sur la chaussée enneigée pour ne pas prendre le risque de tomber. Ainsi Rubis était, faisant toujours attention. Le temps lui avait apprit que l'inconscience ne pardonnait pas. Lorsqu'elle arriva au croisement d'une rue, elle s'arrêta, totalement indécise sur la direction qu'elle prendrait à l'avenir ; droite ou gauche ? Droite ou gauche ? Gauche ! Et c'est ainsi qu'elle tomba sur un bar, peu peuplé aux allures plutôt pauvre mais, qu'elle aimait bien, seulement par son apparence et l'énergie qu'elle dégageait.

Rubis remarqua un couple, un groupe de jeune mais également un groupe au billard et aux fléchettes ; s'ils n'avaient pas été là, peut-être se serait-elle tenté à une ou deux parties de ce fameux jeu. Rubis était frigorifié mais, elle ne le montrait pas. Combien de temps elle avait marché ? Longtemps, la nuit tombait déjà dehors. Peut-être avait-elle eut comme une absence ? Alors qu'elle détaillait les lieux, regardant ce qui l'entourait avec perplexité, quelque chose la gêné... Quelque chose l'intimidé. Peut-être était-ce parce que c'était la première fois qu'elle venait dans un tel lieu depuis sa majorité ? Rubis s'approcha du comptoir, ses petits pas se faisant étouffer par le bruit et l'ambiance qu'il y avait ici. Intentionnellement - ou pas - elle vint s'asseoir à côté d'un homme aux cheveux bleus. Posa l'un de ses coudes tout en fermant son poing et posa sa joue contre ce dernier ; elle avait envie de rien.. Mais également de tout.

« - Je souhaiterais... un.. diabolo menthe. »

Pour l'instant, elle commencerait par quelque chose de léger ; si son ventre le lui permettait, Rubis prendrait par la suite un peu d'alcool et rentrerait au pensionnat où elle dormirait en attendant le lendemain. Les minutes passèrent ; il lui donna son diabolo menthe tandis qu'elle rêvassait. Elle s'entendit dire, horrifier ;

« - Bonsoir... Vous êtes du pensionnat Hina, n'est-ce pas ? »

Qu'était donc devenue sa timidité ? L'aurait-elle oublié à cause de l'endroit où elle se trouvait ? Espérons que cela ne soit pas ça, sinon, ça veut dire que Rubis peut perdre sa timidité à tous moments, chose qui, auparavant, la rendait si fragile.
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MessageSujet: Re: Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé]   Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé] EmptyJeu 10 Jan - 21:49

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Je ne savais pas quelle heure il était et je n'en avais cure. Pour le moment, je me détendais dans ce bar et c'était tout ce qui comptait. Je buvais lentement ma bière en jetant parfois un coup d’œil aux joueurs de fléchettes et au groupe de jeunes qui ne savaient pas ce que c'était de respecter les autres avec leurs rires désagréables. La nuit tombait de plus en plus et bientôt, la lumière d'un lampadaire éclaira ma moto dont je voyais la roue avant à travers la vitrine. Je lâchai un soupir, finis ma bière. Depuis ma rencontre avec Elyne, et sans compter les entraînements avec Jilano, je ne touchais plus à mon violon, ni au synthétiseur. Mon travail de surveillant prenait de plus en plus de place dans mon emploi du temps parce que l'on me donnait davantage de responsabilités. En même temps, je n'avais pas à me plaindre. Cela prouvait sûrement que je faisais du bon boulot.
Un courant d'air frais s'engouffra dans le bar. Quelqu'un venait d'entrer. C'était une jeune fille. Petite, fine et élancée, elle avait de longs cheveux blonds et lisses décorés d'une petite fleur sur le côté. Elle portait des lentilles violettes, ce qui rendait ses yeux étrangement attirants et inquiétants à la fois. Elle était vêtue d'une robe rose qui mettait en valeur la pâleur de sa peau, et d'une veste en laine de couleur noire. En s'asseyant à côté de moi, elle parcourut la salle d'un regard curieux et s'adressa au barman.


- Je souhaiterais... un... diabolo menthe, dit-elle d'une petite voix timide.

L'homme s'empressa de la servir et une fois fait, elle me regarda.

- Bonsoir... vous êtes du pensionnat Hina, n'est-ce pas ? s'enquit-elle.

Surpris, je hochai la tête. Ce devait être une élève. Je ne lui donnais pas plus de dix-huit ans. Si elle m'avait sûrement déjà vu, je ne me souvenais pas de l'avoir croisé un jour. En même temps, je m'intéressais tellement à ce qu'il se passait autour de moi qu'une bombe pouvait exploser dans ce bar sans que je m'en rende compte...

- Bonsoir, répondis-je en commandant une autre bière d'un signe de la main. C'est exact, je suis surveillant.

Le barman me donna une bouteille, je le remerciai.

- Mais je ne crois pas te connaître.


Dernière édition par Constantine Meyer le Sam 12 Jan - 11:25, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé]   Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé] EmptyVen 11 Jan - 11:32

Rubis Strellys

Rubis Strellys

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L'homme qui se tenait tout près d'elle, l'homme aux cheveux bleu comme elle l'avait nommé juste avant de connaître son nom au pensionnat, cet homme là était l'un des surveillant du pensionnat, l'un des surveillant qui avait attiré le plus sa curiosité ; sans doute à cause de la teinture qu'il avait choisi pour ses cheveux.

«- Bonsoir, lui dit-il tout en commandant une autre bière. C'est exact, je suis surveillant. »

Elle regardait a bouteille que le serveur lui passait ; elle aussi, aimerait bien boire quelque chose mais, à cause de son visage enfantin on le lui refuserait sans doute. Néanmoins, elle le regardait silencieusement. Rubis se tourna sur sa chaise, faisant « face » au surveillant sans réellement pouvoir lui faire face.

« - Mais je ne crois pas te connaître. »

Rubis prit un air légèrement surprit, comme si elle sortait de ses pensées, soudainement. Était-ce une question indirecte ? Est-ce qu'elle devait lui répondre par son nom ? En tout cas, elle le fit, car elle ne voyait pas réellement ce qu'elle pouvait lui dire d'autre.

« - Je suis... Rubis Strellys. Et si je ne me trompe pas, tu es Constantine Meyer... Ne crois pas que je suis une stalkeuse ou quoi que ce soit, mais, étant malade, je consacre mon temps à l'apprentissage... Aucun visage d'élève ne met inconnu.. Sauf pour les nouveaux ! »

Rubis était à la fois heureuse d'avoir un don qui lui permettait de se souvenir des visages avec exactitude. Mais... Elle était également gêné ; elle passerait pour quoi, maintenant ? Rubis se tourna vers le barman, prenant son verre dans sa main droite.

« -Pourrais-je avoir une paille ? » Demanda-t-elle innocemment.

Il lui donna ceci en souriant, Rubis se mise à boire silencieusement tout en regardant le liquide vert se vider peu à peu jusqu'à atteindre le fond du verre, mettant à nu les deux glaçons qui s'y trouvaient. Retirant la paille qu'elle tenait entre ses lèvres, Rubis releva la tête vers le barman.

« -Je souhaiterais un verre de vodka pure, s'il vous plaît. »

C'est sans doute la première fois qu'elle ne coupait pas sa vodka avec du coca ou autre boisson.. Mais, tant pis ! Aujourd'hui, elle voulait se changer les idées et elle irait loin pour cela. Après avoir était servit, Rubis se retourna vers Constantine.

« -Souhaiterais-tu jouer aux fléchettes ? Ils s'en sont aller. »
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MessageSujet: Re: Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé]   Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé] EmptyVen 11 Jan - 14:15

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Étonnée, elle réfléchit un instant. Me retrouvais-je en face d'une élève réprimandée sans que je m'en souvienne ? Ou alors d'un témoin d'une scène de ce genre ? Peut-être... D'autant plus que je me promenais souvent dans les couloirs du pensionnat pour calmer quiconque ne respectait pas le règlement. Un peu ironique de ma part vu que je ne me pliais pas à toutes les règles des établissements scolaires que je fréquentais étant plus jeune. J'avais bien changé...

- Je suis... Rubis Strellys, se présenta la jeune fille d'un ton hésitant.

Ce nom ne me disait rien du tout.

- Et si je ne me trompe pas, tu es Constantine Meyer...

Je haussai les sourcils. Elle me reconnaissait au point de savoir mon nom... Intéressant.

- Ne crois pas que je suis une stalkeuse ou quoi que ce soit mais, étant malade, je consacre mon temps à l'apprentissage... Aucun visage ne m'est inconnu. Sauf pour les nouveaux !

J'ignorais complètement de quelle maladie elle parlait et je n'étais pas certain de vouloir en savoir plus. Ayant un père malade et des plus désagréables, j'essayais d'éviter ce sujet le plus possible. La dénommée Rubis – un prénom qui ne sonnait pas du tout japonais en passant – demanda une paille au barman qui la lui servit avec un petit sourire sympathique. Elle sirota sa boisson en silence, jusqu'à ce qu'elle vide complètement son verre, laissant seuls les deux glaçons qui fondaient lentement au fond. Puis, s'adressant de nouveau au barman, elle commanda une vodka pure. Je ne savais pas quel âge elle avait mais il semblait difficile de croire qu'elle pouvait avoir vingt ans. Car c'était l'âge de la majorité au Japon et son visage paraissait plus enfantin que mature. Mais après tout, je n'était pas son père et elle faisait bien ce qu'elle voulait.
Une fois servie, Rubis se tourna de nouveau vers moi et dit :


- Souhaiterais-tu jouer aux fléchettes ? Ils s'en sont allés.

Je jetai un coup d’œil au groupe d'hommes qui mettaient leurs manteaux et sortaient du bar. La proposition de la jeune fille était tentante. Aussi, après avoir bu une gorgée de bière, je descendis du tabouret, ma bouteille en main.

- Pourquoi pas ? fis-je en haussant les épaules.

Je me dirigeai donc vers le coin jeux de la salle. Je posai ma bouteille sur une table haute et attendis Rubis en partageant les fléchettes ramassées dans une boîte accrochée au mur, près de la cible. Je n'y avais joué que très rarement mais me souvenais encore des règles et des techniques à adopter. En théorie, la cible se situait à peu près à 1m70 du sol et la limite de tir à environ 2m40. Pour le lancer, la meilleure technique restait celle de garder le corps absolument immobile, en bougeant seulement l'avant-bras et le poignet. Il ne fallait surtout pas bouger ou balancer le corps entier, sinon la fléchette pouvait partir dans tous les sens. Il existait deux positions simples pour bien tirer : joindre les pieds ou en positionner un devant l'autre – le droit pour les droitiers comme moi. Pour ma part, je préférais la deuxième.


Dernière édition par Constantine Meyer le Sam 12 Jan - 11:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé]   Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé] EmptyVen 11 Jan - 17:27

Rubis Strellys

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Rubis prenait le verre qu'elle avait devant elle, le porta à ses lèvres tout en pensant à son frère : qu'est-ce qu'il penserait s'il savait qu'elle boit depuis peu ? Surtout avec son cancer ? C'était stupide ! Il l'aurait gifler puis puni de sortie pendant quelques semaines afin qu'elle s'arrête de boire. Mais son frère n'était pas là et son frère ne pouvait rien faire... Rubis bu une gorgée, frissonnant de dégoût tout en sentant le liquide la brûler de l'intérieur dans toute sa gorge puis son estomac.

Rubis reposa le verre sur le bar ; elle avait oublier à quel point l'alcool pouvait lui faire défaut et surtout à quel point cela la brûlait intérieurement. Une fois les hommes tous partis les uns après les autres – laissant rentrer le froid par plusieurs courant d'air irrégulier à cause de leur sortie séparé par plusieurs secondes.

« - Pourquoi pas ? »

Il était d'accord ! Rubis se mise à sourire, toute contente. Elle descendit avec un peu de mal de la chaise où elle se trouvait et se mise à marcher en direction des fléchettes, verre en main. Le liquide se trouvant dans son verre allait d'un côté, puis de l'autre, comme une petite vague, se remuant au rythme de ses pas. Une fois devant la cible, Constantine partagea les fléchettes, Rubis le regarda faire ; jamais elle n'y avait jouer, c'était une première et elle allait sans doute se faire battre à plat de couture mais... Tant pis ! Elle n'était pas là pour gagner mais se détendre et c'était loin d'être une chose facile. Rubis s'assit sur un petit fauteuil qui avait juste à côté, posant son verre dans un bruit de verre cognant contre le bois. Elle admirait le jeune garçon, le détaillait sous tous les angles ; il était plus vrai que sur une photo.

Rubis attendit patiemment son tour, une fois qu'il vint, la demoiselle se releva et se mise face à la cible.. Elle hésitait ; il avait presque toucher le centre, qu'elle catastrophe ferait-elle ? D'un geste lent, elle balança son bras en avant ainsi que le haut de de son buste, envoyant la flèche dans le mûr ; elle s'y cogna et tomba au sol.

Rubis lâcha alors un petit « Oh » désespéré ; certes, elle aurait voulu faire mieux et surtout devant Constantine, mais, elle ne pouvait pas faire des miracles ! Rubis se mit à rire doucement, se grattant l'arrière de son crâne alors que se pommettes viraient au rouge.

« -J'ai.. Raté ma cible, il semblerait. »

Elle lui souriait, l'ambiance était plutôt bonne, il faisait assez chaud et le peu de monde était souriant. Cette ambiance rendait Rubis heureuse, parce que rien ne semblait pouvoir la rendre heureuse au moment précis.
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MessageSujet: Re: Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé]   Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé] EmptyVen 11 Jan - 22:45

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Visiblement contente de pouvoir partager une activité avec moi, Rubis me rejoignit et s'assit dans un fauteuil. Je commençai donc à lancer mes fléchettes. Nous en avions cinq chacun. Elles atteignirent toutes la cible mais je ne fis pas un très gros score. Tant pis, ce n'était qu'un jeu après tout. Quand vint le tour de la jeune fille, je retirai mes flèches et la laissai se mettre derrière la ligne de tir. Je me plaçai à quelques pas d'elle et l'observai. Elle semblait indécise. Peut-être n'avait-elle jamais testé ce jeu, bien qu'elle me l'ait proposé si naturellement. Et effectivement, elle ne paraissait pas encore avoir la bonne technique. Car la première fléchette qu'elle lança rebondit contre le mur et tomba par terre.

- Oh... fit Rubis déçue de sa piètre performance.

Elle rit et se tourna vers moi en se grattant l'arrière de la tête.

- J'ai... raté ma cible il semblerait, dit-elle les joues rouges.

J'esquissai un sourire et allai ramasser la fléchette qui se trouvait au sol avant de m'approcher d'elle. Puis je pris délicatement sa main et y glissai la fléchette. J'espérais qu'elle ne trouve pas mon geste trop direct. Les japonais faisaient très attention au contact physique, bien plus que les européens.

- Tiens-la avec le pouce, un peu en retrait du centre, expliquai-je en plaçant la fléchette correctement dans sa main. Ensuite, il faut toujours garder le bras perpendiculaire au corps pour que ta main soit en face de ton œil quand tu vises. Seuls l'avant-bras et le poignet bougent. Le haut de ton bras, lui, reste immobile, comme le reste de ton corps.

Je me plaçai à côté d'elle et pris une autre fléchette pour lui montrer la position à adopter.

- Ensuite, tu regardes ta cible et tu ramènes ton avant-bras vers l'arrière en cassant légèrement le poignet au niveau de l’œil.

Je lançai la fléchette et elle se planta proche du centre, à ma propre surprise. Puis je me tournai vers Rubis et lui expliquai rapidement les deux positions des pieds à adopter pour être plus à l'aise en tirant.

- Vas-y, essaye, dis-je après avoir récupéré ma fléchette.
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MessageSujet: Re: Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé]   Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé] EmptySam 12 Jan - 12:55

Rubis Strellys

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Rubis pu constater qu'il allait l'aider lorsqu'il vint ramasser la flèche qui avait rebondit au sol. Elle était plutôt maladroite, notre petite Rubis et cela depuis de longues années. Il s'approcha d'elle, se plaça même derrière elle et vint l'aider à trouver une position adéquate. Cela ne la gênait pas du tout, chose étonnante pour notre petite timide... Au contraire, elle était à l'aise avec cet homme ; elle avait toujours était plus à l'aise avec les adultes.

«  - Tiens-la avec le pouce, un peu en retrait du centre, il plaçait la flèche dans sa main afin qu'elle ai une meilleur tenue de celle-ci ; visiblement, il s'y connaissait en jeu de fléchettes ! Ensuite, il faut toujours garder le bras perpendiculaire au corps pour que ta main soit en face de ton œil quand tu vises. Seuls l'avant-bras et le poignet bougent. Le haut de ton bras, lui, reste immobile, comme le reste de ton corps. »

Rubis le regardait ; il avait une position tout autre que celle qu'elle avait adoptée. Elle attendait qu'il lance sa fléchette, il le fit après un dernier conseil.

« - Ensuite, tu regardes ta cible et tu ramènes ton avant-bras vers l'arrière en cassant légèrement le poignet au niveau de l’œil.»

Il lança par la suite sa flèche qui vint se planter tout près du centre... Rubis était agréablement surprise ! Elle était avec un joueur et même un excellent joueur ! Après lui avoir expliquer quels sont les deux positions, Rubis mit une flèche soigneusement dans sa main et adopta la première position : elle essaierait les deux ! Elle lança la flèche, habillement, ne faisant que bouder son avant bras et son poignet. La flèche vint se planter plutôt loin du centre, mais au moins, elle était sur la cible ! Rubis adressa un sourire à Constantine puis elle alla boire une nouvelle gorgée.

« - Merci Constantine ! »

Après avoir sentit une nouvelle fois ses organes la brûlé, Rubis remarqua que la couple s'en alla pour laisser entrer un petit groupe de quatre hommes plutôt bien foutu. Elle évita de les regarder ; les hommes ainsi fait ne sont pas des bonnes personnes. Attendant patiemment son tour, Rubis essayait de mémoriser les différentes façons qu'elle avait de pouvoir lancer la fléchettes ; il n'en existait que deux, en réalité.

« - Allez les jeunes, virés de là ! »

Rubis aurait du s'en douter : avec la chance dont elle était pourvue, ils voudraient ce jeux à tout prix. Elle soupira tout en regardant Constantine.
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MessageSujet: Re: Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé]   Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé] EmptySam 12 Jan - 15:39

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Rubis prit place et cette fois, parvint à planter la fléchette dans la cible. Fière d'elle, elle m'accorda un sourire ravi puis attrapa son verre et but un peu de vodka.

- Merci Constantine !
- Mais de rien, répondis-je content d'avoir pu l'aider.

Je pris ma bouteille de bière et ouvris la bouche pour lui demander si elle voulait réessayer quand la porte du bar s'ouvrit, laissant s'engouffrer un courant d'air froid. Un groupe de quatre hommes entra et tous vinrent directement vers nous.

- Allez les jeunes, virez de là ! ordonna l'un d'eux d'un ton qui ne me plut pas du tout.

Pour qui se prenait-t-il celui-là ? Apparemment aussi outrée que moi, Rubis poussa un soupir. En dévisageant les quatre hommes, je bus une gorgée de bière et me demandai quelle serait la meilleure technique à adopter pour leur faire comprendre que nous ne comptions pas leur céder la place aussi facilement. Je n'allais certainement pas me laisser faire et s'ils résistaient, j'étais prêt à me battre même à quatre contre un.

- Je n'écoute pas ceux qui ne savent pas user d'un minimum de politesse, finis-je par répondre en reposant ma bouteille sur la table haute.

Évidemment, mon ton méprisant suffirait à l'irriter immédiatement et, en restant prudent, j'attendis sa réaction.

- Mais c'est qu'il réplique le p'tit ! se moqua mon interlocuteur sous les rires de ses collègues. Dégage crétin, laisse faire les pros !

Parce qu'il se croyait drôle en plus ? Ils devaient tous avoir plus ou moins mon âge. Et en se trouvant en surnombre, ils se croyaient tout permis ces imbéciles. Je détestais ce genre de personne, ces types qui se croyaient supérieurs et destinés à un meilleur avenir que les autres parce qu'ils impressionnaient physiquement. Le problème avec ceux-là, c'était qu'ils semblaient faire parti de ce grand nombre d'abrutis qui, mise à part les muscles, ne savaient pas vraiment se servir de leur cervelle, si tant est qu'ils en aient une. Car ils n'avaient pas l'air de savoir que pour jouer aux jeux qu'un bar proposait, ils devaient obligatoirement consommer d'abord.
J'avais décidé d'opter pour la manière douce mais cela ne paraissait pas être à leur goût. Tant pis pour eux. Je subissais assez d'insultes de la part de mon père, je n'avais pas besoin de ces types pour me rappeler à quel point j'étais faible. Ils me cherchaient ? Ils m'avaient trouvé. Mais je n'aurais pas réagi aussi brusquement si mon interlocuteur ne s'était pas permis d'arracher les fléchettes restantes des mains de Rubis. A la vue de son geste déplorable, mon sang ne fit qu'un tour. Je lui attrapai le poignet et donnai un coup de pied derrière son genoux pour le faire tomber. Une clé de bras et le tour était joué. Ses collègues avancèrent mais je resserrai mon emprise et leur lançai un regard assassin.


- Encore un pas et je lui pète le bras, menaçai-je prêt à mettre mon geste à exécution s'ils avaient le malheur de me décevoir.
- C'est ce qu'on va voir !

L'un d'eux tenta un coup de poing. Je l'évitai et étendis le bras de leur collègue avant de donner un coup de coude bien placé pour le lui retourner dans le mauvais sens. Du craquement s'ensuivit son cri de douleur. Je les avais prévenu. Mais je n'étais pas vraiment préparé à ce que les trois autres se jettent tous sur moi. Je ne savais pas vraiment me battre. Juste assez pour en blesser un, en envoyer un autre à travers une table basse en bois et me retrouver face au dernier. Il me frappa si fort que mon dos heurta violemment le mur situé derrière moi.

- Eh, vous ! s'exclama le barman en accourant.

Il attrapa mon adversaire par les épaules et le fit reculer.

- Vous ne savez pas lire le règlement ? Les jeux sont interdits sans consommation ! Et allez vous battre ailleurs que dans mon bar !

Il obligea les quatre hommes à partir et une fois fait, revint vers nous avec un regard d'excuse. Il nous raconta qu'il les connaissait et que ce n'était pas la première fois qu'ils venaient ici seulement pour embêter les autres. Je ne voyais pas ce que cela pouvait leur apporter à part la colère d'un patron de bar et une poursuite en justice s'ils continuaient, mais ils n'avaient pas intérêt à remettre les pieds en ces lieux quand je m'y trouvais. Je ne m'étais peut-être pas assez affirmé durant la lutte mais je restais partant pour leur arranger le portrait quand ils voulaient. Tout ce que je souhaitais, c'était qu'ils ne m'attendent pas dehors en dégradant ma moto pour se venger.

- Désolé, dis-je en fouillant dans mes poches. Je vais vous rembourser la table...
- Non, laissez, me rassura le barman. J'allais la changer, elle ne tenait presque plus debout.

Un picotement me rappela que le coin de ma lèvre était en sang et je m'essuyai rapidement d'un revers de main. Puis je me tournai vers la jeune fille tandis que le barman retournait vaquer à ses occupations.

- Est-ce que ça va ? m'enquis-je en la voyant figée dans un coin.
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MessageSujet: Re: Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé]   Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé] EmptyMer 16 Jan - 13:27

Rubis Strellys

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Voici que Rubis se trouvait face à quelque chose qu'elle détestait : la violence. Constantine s'était battu contre ces hommes et elle était presque certaine que sans l'intervention du barman, cela aurait très mal tourné. Lorsque la bagarre avait commencer – façon lâche de se protéger, elle et son frêle corps – elle avait reculer de quelques mètres, assez loin de la bagarre, elle regardait ; d'ailleurs... Elle ne regardait pas vraiment : son regard était vide, dénué de sentiment, d'émotions, elle n'avait... plus envie. Plus envie de rien. Mais, elle regardait, elle se souvenait, ce jour-là, où son grand frère avait était frapper, presque à mort.

Secouant énergiquement la tête, Rubis essayait d'extirper de son esprit les sombres pensées qui l'occupait depuis bien trop longtemps maintenant. Après que Constantine et le barman ai réglé leur affaires aux « méchantes vieux bonhommes », Rubis se remit à la place qu'elle occupait auparavant, le haut de sa robe était tâchée par l'alcool qu'elle avait renverser en reculant d'un mouvement vif, surprise par les assaillants.

- Est-ce que ça va ?

Est-ce qu'elle allait bien ? Bien sûr que non. Ses mains tremblaient toujours un peu et elle resserrait à l'aide de ses doigts contre la paume de sa main le verre qu'elle tenait dans cette dernière. Relevant la tête vers Constantine, Rubis hocha la tête afin de ne pas l'inquiété puis, par la suite, elle lui sourit et posa son verre sur l'un des « bras » du fauteuil.

« - Je vais bien, oui... E..et toi ? Ils ne ton pas fait mal ? »

Rubis grattait son coude gauche à l'aide de sa main droite, elle était terriblement mal à l'aise... il était violent, lui aussi. Elle détestait ça, les hommes violents. Rubis baisser les yeux vers ses chaussures.

HRP:
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MessageSujet: Re: Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé]   Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé] EmptyMer 16 Jan - 14:15

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Elle semblait complètement tétanisée. Sa robe était tâchée, elle avait dû renverser son verre, et elle tremblait comme une feuille. Quand elle leva les yeux pour me regarder, je vis à quel point elle était devenue pâle et cela m'inquiéta. Mais elle hocha la tête et m'assura qu'elle se portait bien. Je ne le croyais pas vraiment. Son sourire sonnait très faux et laissait très bien apparaître son malaise. Elle posa son verre sur le bras d'un fauteuil et me demanda si j'allais bien, si ces types ne m'avaient pas blessé. Je portai deux doigts au coin de mes lèvres, essuyai à nouveau le sang qui s'échappait de l'égratignure.

- Oh, ça... ce n'est rien, la rassurai-je en fourrant mes mains dans mes poches.

Rubis n'avait vraiment pas l'air dans son assiette. Au début, je me dis qu'elle devait avoir eu très peur de ces types et de la façon dont ils agissaient. Puis, en y réfléchissant, je me rendis compte que je ne valais pas mieux qu'eux. J'avais usé d'autant de violence, voire plus étant donné que l'un d'eux se retrouvait désormais avec un bras cassé. C'était peut-être ce qui l'effrayait le plus... Je ne savais pas quoi faire en la voyant baisser les yeux sur ses chaussures. C'est pourquoi je me contentai, pour le moment, de remettre quelques chaises à leur place et d'aller lui chercher un verre d'eau. Je le posai sur la table haute, à côté de ma bouteille de bière qui n'avait miraculeusement pas été bousculée. Je m'en emparai pour boire quelques gorgées puis reportai mon attention sur Rubis. Elle ne bougeait toujours pas.

- Tu... tu devrais t'asseoir, proposai-je avec hésitation.


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MessageSujet: Re: Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé]   Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé] EmptyMer 16 Jan - 15:43

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Rubis se balançait d'une jambe à l'autre tandis que Constantine lui répondait qu'il allait bien. C'était un mensonge. Il saignait. Il ne pouvait définitivement pas aller bien ! Rubis haussa ses épaules. Elle perdait peu à peu toute part d'humanité. Cela lui faisait ça lorsqu'elle avait peur. Par la suite, perturbée par le sang qui recommençait à couler, Rubis s'approcha de Constantine alors qu'il lui avait pris un verre d'eau, chose gentille de sa part.

Une fois devant le jeune garçon, Rubis pris avec soin un bout de sa manche et tamponna le coin de la bouche de Constantine en attendant qu'il n'y ai plus de sang. Elle se tourna par la suite vers le verre, bien qu'il lui ai conseillé de s'asseoir. Elle but une gorgée, puis deux, puis vida le verre avant de le reposer dans le même claquement qui avait précédemment retentit lorsqu'elle eut poser son verre remplis d'alcool. Rubis s'accroupissait au sol afin de ramasser les flèches lorsqu'elle fondit en larme.

C'était plus fort qu'elle ; elle était faible, certes, mais, elle aurait aimer – au moins cette fois – faire quelque chose sans pleurer, et surtout, ne pas pleurer devant de grandes personnes. Après s'être relevée, flèches en main, Rubis s'approcha de la limitation afin de pouvoir lancer l'une des flèches. La main toujours tremblante, celle-ci dévia sur le côté, rebondissant dans le mûr une nouvelle fois. Elle avait pourtant fait ce que Constantine lui avait expliqué ! Après s'être retournée vers lui, elle lui demanda d'une petite voix.

« - Est-ce que.. tu as faim ? »
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MessageSujet: Re: Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé]   Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé] EmptyMer 16 Jan - 21:09

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Elle ne répondit pas et préféra s'approcher de moi, lentement. Je crus qu'elle allait me gifler mais elle tamponna doucement le coin de mes lèvres avec la manche de sa veste en laine noire. Surpris, je me laissai faire. Quand elle constata que je ne saignais plus, elle prit le verre d'eau et le vida d'un trait. Enfin, elle s'accroupit pour ramasser les fléchettes restées au sol, et se mit à pleurer. J'ouvris des yeux ronds. Tout comme face à Elyne, je ne sus quelle réaction adopter. Comment réagir devant une fille qui pleurait en partie par ma faute ? Je ne pus y réfléchir très longtemps. Elle finit par se relever et se placer derrière la ligne de tir. Elle lança maladroitement sa fléchette et celle-ci rebondit violemment contre le mur, comme lors de son premier essai. Voulait-elle faire comme s'il ne s'était rien passé ? Je ne pouvais pas la laisser ainsi, dans sa peur et sa tristesse. Je devais faire quelque chose, mais quoi ?

- Est-ce que... tu as faim ?

Je baissai les yeux sur la jeune fille. Elle me regardait et avait prononcé ces mots d'une toute petite voix. Je laissai un silence s'installer entre nous. Je ne savais plus si je devais lui répondre ou essayer de la rassurer. Pour gagner du temps, je bus encore quelques gorgées de bière. Puis, ne pouvant décemment pas la faire attendre plus longtemps, je lâchai un petit soupir.

- Pas vraiment, répondis-je. Mais je peux te payer quelque chose si tu veux.

C'était la moindre des choses, surtout après ce qu'il venait de se passer.

- Je n'en ai pas vraiment envie... dit-elle. Je voulais juste savoir si pour toi c'était le cas.

J'allai ramasser la fléchette qu'elle venait de lancer et la lui rendis. Je l'observai un moment, toujours inquiet de voir que son visage n'avait repris aucune couleur.

- Je... je suis désolé pour ce qu'il s'est passé, lâchai-je finalement en baissant la tête.


Dernière édition par Constantine Meyer le Lun 28 Jan - 9:27, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé]   Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé] EmptySam 26 Jan - 17:47

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Rubis regardait toujours Constantine... Elle soupira par la suite ; il venait de décliner son offre... Toutefois, par politesse – elle le supposait – il lui avait proposé de lui payer quelque chose à manger, chose qu'elle refusa.

« - Je n'en ai pas réellement envie... Je voulais juste savoir si pour toi c'était le cas. »

Rubis restait dans un coin de la pièce, sans bouger, elle n'en avait pas réellement envie. Après plusieurs minutes qui s'étaient écoulés dans un calme plat, il s'excusa de ce qui c'était passer.

« - Je... Je suis désolé pour ce qu'il s'est passé. »

Être désolé ? Il le pouvait... Il avait risqué de mettre non seulement sa vie en danger mais également celle du barman mais aussi celle de Rubis... C'était sans doute égoïste de la part de Rubis de penser comme ceci, mais... Tout de même ! Elle s'approcha par la suite et lui fit un large sourire ; après tout, il l'avait défendu face à eux. Son petit esprit était divisé en deux parties : lequel suivre. Après une longue réflexion sans bouger d'une ou deux minutes, Rubis s'approcha du barman et lui commanda un verre de jus de fruit en souriant... Voilà une vraie boisson ! Une boisson qu'elle aime.

« - Il ne t'ont pas fait mal, hein ? »

Demanda Rubis une nouvelle fois tout en le regardant ; elle souhaitait être certaine, qu'il n'ai rien. Dans le cas contraire, elle serait sans doute attristée. Rubis s'avança vers la porte qu'elle entre-ouvrit afin de regarder l'extérieur, un courant d'air rentra dans la pièce avant qu'elle ne referme la porte.

« - Il fait froid dehors... Dit, la moto devant, c'est la tienne ? »
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MessageSujet: Re: Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé]   Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé] EmptyLun 28 Jan - 10:20

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Elle ne dit rien pendant un moment puis, finalement, un sourire éclaira son joli visage. Souriait-elle pour me rassurer parce qu'elle m'en voulait énormément sans souhaiter me le montrer ? Ou était-ce sincère ? Quoi qu'il en soit, elle semblait être encline à vouloir passer à autre chose puisqu'elle se dirigea vers le bar et commanda un jus de fruits. Sa voix reprenait de l'assurance et, en la rejoignant, ma bouteille de bière à la main, je me promis de ne plus jamais lui faire de telle frayeur. Même si je parvenais à nouer des relations pour la majorité agréables depuis mon arrivée au pensionnat Hina, j'avais toujours peur de décevoir et de ne pas être à la hauteur. Je craignais désormais de perdre le nombre réduit de mes amis, et en même temps, je m'en voulais de leur imposer ma présence si inutile.

- Ils ne t'ont pas fait mal hein ?

Je sursautai légèrement, secouai la tête pour chasser mes pensées les plus pessimistes. Rubis m'observait attentivement, comme si elle voulait déceler quelque chose en moi, à moins qu'elle s'inquiète encore de mon état après cette bagarre plus que déplorable. Il n'y avait pas de quoi. D'abord parce que je n'étais pas blessé, puis pour la simple et bonne raison que, dans le cas contraire, je l'aurais mérité. Je hochai donc négativement la tête et la regardai se diriger vers la porte d'entrée. Elle l'entrouvrit et la referma rapidement à cause du courant d'air glacial qui pénétra dans la pièce.

- Il fait froid dehors... constata-t-elle en frissonnant. Dis, la moto devant, c'est la tienne ?

Par réflexe, mon regard se posa sur mon véhicule. Soulagé de voir que personne ne trainait autour, je terminai ma bière et fouillai dans mes poches pour déposer quelques billets sur le comptoir. Cela suffirait largement à payer ma commande et les trois boissons consommées par Rubis. J'allai à l'encontre de cette dernière, contemplai une nouvelle fois ma moto qui brillait sous la lumière d'un lampadaire.

- Oui, c'est la mienne, confirmai-je.

Une voiture passa sur la route et je la suivis des yeux jusqu'à ce qu'elle disparaisse au coin de la rue. Il avait l'air de faire un peu de vent d'après le feuillage des arbres légèrement frémissants. J'aurais peut-être dû prendre une veste plus chaude pour le retour. Et Rubis ? Comment allait-elle rentrer au pensionnat ? Après les soucis que nous avions eu avec les fauteurs de troubles, je n'avais pas vraiment envie de la laisser s'en aller seule.

- Euh...

Je me grattai l'arrière de la tête, baissai les yeux sur la jeune fille.

- Quand tu voudras t'en aller, je te ramènerai au pensionnat. Les rues ne sont pas très sûre à cette heure-ci...

Cela sonnait plus comme un ordre que comme une proposition, et j'espérais ne pas avoir à entendre un refus. Si jamais il lui arrivait quelque chose sur le chemin du retour, je me sentirais responsable, et extrêmement coupable.
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MessageSujet: Re: Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé]   Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé] EmptyLun 28 Jan - 21:55

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Rubis se contentait de sourire niaisement, comme à son habitude, alors qu'elle contemplait l'extérieur, ses petits doigts posés contre le rebord de l'unique fenêtre d'où elle pouvait voir la totalité de la moto. Cet engin, bien que dangereux, la fascinait totalement, la rendant dingue de cet appareil mortel. D'aussi loin que remonte ses souvenirs "d'adulte", Rubis ne se souvient pas que son frère ai eu une moto ou un appareil comme celui-ci un jour. Elle enviait un peu Constantine pour cela et ce serait volontiers qu'elle en ferait un tour si il lui proposait ! Après s'être retourné, retirant ses doigts froid du bord de la fenêtre, Rubis se mit à sourire un peu plus.

- Elle est magnifique, ta moto, tu sais.

Rubis se balançait d'une jambe à l'autre tout en regardant sa silhouette - plus celle de la moto, non, celle de l'homme qui lui faisait face. Lui aussi avait quelque chose de fascinant, quelque chose d'interdit. Mais.. Elle n'aurait pas su dire quoi à l'instant où elle lui parlait. Son visage enfantin lui faisait défaut, lui, lui avait un vrai visage d'adulte.

- Quand tu voudras t'en aller, je te ramènerai au pensionnat. Les rues ne sont pas très sûre à cette heure-ci...

Rubis baissa un peu son regard, elle avait légèrement honte puis elle répondit, tout doucement.

- Je voudrais rester encore un tout petit peu en ta compagnie...

Ce n'était pas toute la réelle réalité par rapport aux sentiments qu'elle ressentait au moment même où elle lui parlait. Rubis avait assez peur, en réalité, de rouler sous la neige... Le sol serait glissant, les risques deux fois plus conséquent. Et puis, avait-il deux casque pour lui proposer ceci ? Rubis n'en savait fichtrement rien ! Elle retourna s'asseoir devant son jus de fruit. Le barman lavait des verres de son côté, la musique était douce et chatouillait les oreilles de Rubis dans un large sourire. Elle était assez heureuse, ce soir-là. Buvant une gorgée du liquide baignant dans son verre, Rubis se mit à penser à sa famille ; rare étaient les fois où elle n'y pensait pas. Pour se sortir de ses pensées, Rubis demanda ;

- Est-ce que tu habites loin d'ici ? Tu connais bien l'endroit ?
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MessageSujet: Re: Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé]   Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé] EmptyMar 29 Jan - 15:35

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Elle se tourna vers moi, un petit sourire accroché aux lèvres. La contemplation de ma moto semblait la ravir complètement. Mais ma dernière phrase parut la rendre un peu mal à l'aise et elle baissa la tête avant de répondre.

- Je voudrais rester encore un tout petit peu en ta compagnie.

J'entrouvris la bouche sans pouvoir en faire sortir le moindre mot. Avais-je vraiment entendu ? Rubis souhaitait-elle réellement continuer à partager son temps libre avec moi, malgré ce qu'il s'était passé ? Je n'arrivais pas à y croire. Je pensais d'abord qu'elle refuserait de se faire ramener, puis qu'elle s'en irait sans oser ajouter quoi que ce soit. Accepter ma compagnie avec autant de volonté et de gentillesse me rendait à la fois inquiet et heureux. Je ne savais plus comment réagir. Je ne voulais pas la décevoir une nouvelle fois.
Quand elle retourna en direction du bar, je restai planté à ma place, encore étonné d'avoir une telle chance. Avant de venir vivre au Japon et d'intégrer le pensionnat Hina, je n'aurais jamais imaginé pouvoir nouer une relation aussi vite. J'étais quelqu'un de tellement réservé, amoureux de la solitude et si réticent à l'idée d'être aidé et aimé que j'en oubliais à quel point un lien amical pouvait être plaisant. Certes, je craignais toujours que cela ne dure pas par ma faute mais à présent, j'avais envie d'aller de l'avant et de prendre mon courage à deux mains afin de sortir de ma bulle. Je ne pouvais pas continuer à vivre en ne pensant qu'à moi et en rejetant le soutien des autres.
D'un pas lent, je finis par aller m'asseoir sur le tabouret que j'occupais tout à l'heure, à côté de Rubis. Cette dernière se concentrait sur la musique qui passait dans le bar et un joli sourire éclairait son visage à nouveau rayonnant. Tandis que je posais le coude sur le comptoir pour appuyer ma tête contre la paume de ma main, elle but une gorgée de jus de fruits et prit la parole.


- Est-ce que tu habites loin d'ici ? Tu connais bien l'endroit ?

Le fait qu'elle veuille en connaître un peu plus sur moi me gêna. Pourtant, je ne pouvais qu'être content d'avoir une conversation aussi banale et agréable avec elle. Aussi, je fis donc un effort pour ne pas laisser transparaître mon embarras et tentai un sourire amical.

- Je vis à Kōfu, répondis-je en redressant ma tête. C'est à une centaine de kilomètres d'ici. Avant je vivais en France, mon pays natal.

Le nom Kōfu signifiait « Capitale de la province de Kai » une ancienne province du Japon. Sans parler du fait qu'elle demeurait l'une des capitales du vignobles japonais, elle était également jumelée à Pau, une ville du Sud de la France, préfecture du département des Pyrénées-Atlantiques, située dans la région Aquitaine. Mon père et moi vivions à environ cinq cent kilomètres de Pau, à Avignon, avant qu'il ne décide, sur un coup de tête, de déménager pour changer de pays.

- Je n'ai pas vraiment eu le temps de visiter la ville parce qu'une fois installé avec mon père, j'ai tout de suite trouvé du boulot au pensionnat, poursuivis-je. Et ça fait à peine un mois que j'ai été engagé.

Durant le silence qui s'ensuivit, je décidai de commander une deuxième bouteille de bière. Quand le barman m'eut servi, je reportai mon attention sur Rubis.

- Comme je n'ai pas encore pris le temps de m'éloigner du pensionnat, Tokyo m'est aussi inconnue que Kōfu, déclarai-je en haussant les épaules.

Quand mon emploi du temps serait plus libéré, je ferais en sorte d'aller me promener un peu partout dans la ville, histoire de faire quelques repères et tout simplement faire connaissance avec la culture japonaise.

- Et toi ? D'où viens-tu ? demandai-je à mon tour.
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MessageSujet: Re: Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé]   Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé] EmptyMer 30 Jan - 14:41

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Rubis s'amusait, comme une enfant - aussi souriante qu'elle le pouvait - à tourner sur la chaise du bar ; celle-ci était l'une de ces fameuses chaises qui peuvent tourner sur elle-même, ces chaises que Rubis aime tant pour tout l'amusement qu'elle procure - moins pour l'envie de vomir qui s'en suit. Elle s'arrêta par la suite en s'appuyant contre le comptoir tout en fixant Constantine : elle avait un peu envie de vomir, mais rien d'alarmant... Pour le moment !

- Je vis à Kōfu. C'est à une centaine de kilomètres d'ici. Avant je vivais en France, mon pays natal.

Kōfu ? Rubis connaissait cette ville ! Elle en avait bien sûr entendu seulement parler, puisqu'elle ne s'éloignait jamais du pensionnat... Mais, d'après ce qu'on en avait dit, c'était plutôt sympa là-bas. La France.. Alors, Constantine était français ? Quel beau pays, la France !

- Je n'ai pas vraiment eu le temps de visiter la ville parce qu'une fois installé avec mon père, j'ai tout de suite trouvé du boulot au pensionnat, poursuivis-je. Et ça fait à peine un mois que j'ai été engagé.

Il venait d'évoquer son père... Le fait qu'il n'en parle pas plus - comme l'aurait fait beaucoup de personnes - avait étonné Rubis... Ne l'aimait-il pas ? Visiblement, pas beaucoup.

- Comme je n'ai pas encore pris le temps de m'éloigner du pensionnat, Tokyo m'est aussi inconnue que Kōfu.

Rubis continuait de l'écouter en hochant la tête, elle ne lui disait rien, ne parlait pas, elle écoutait avec une certaine envie chacune de ses paroles, de ses réponses... Ses deux grands yeux ne cessait de regarder le visage adulte de Constantine.

- Et toi ? D'où viens-tu ?

Finalement, il lui donnait lui-même l'occasion de parler un peu... Mais.. Pour parler de quoi ? Elle n'avait pas réellement de maison à proprement parler, pas réellement de foyer mis à part la maison familial où elle vivait, auparavant, avec son frère... Et même cette dernière serait bientôt saisie.

- D'où je viens...? D'une petite contrée non loin de Tokyo... Mais ta question et un peu... Difficile. En réalité, depuis la mort de mes deux parents, je n'ai plus réellement de chez moi. Nous vivons ; mes frères et ma soeur, dans l'ancienne maison familial qu'ils viendront bientôt nous saisir.

En réalité, elle n'avait pas besoin d'en dire autant sur ce sujet, mais, Rubis sentait souvent son coeur se dégager une fois qu'elle s'était confiée à quelqu'un, même si c'était presque rien, même si c'était trois fois rien ! Elle aimait bien cela. Comme pour se changer les idées, elle se plaça en tailleurs sur la chaise tout en faisant face à son verre de jus de fruit qu'elle entreprit d'attraper à l'aide de ses deux mains frigorifiées. Elle but une première puis une seconde gorgée, humidifiant ses lèvres sèches puis reposa le verre dans un silence presque étouffant sur le rebord du comptoir. De ses petites mains, elle le repoussa un peu plus loin afin de ne pas le faire tomber et fit deux - trois tour sur elle-même.

- Tu aimes les arts ? Demanda-t-elle le plus simplement possible.
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MessageSujet: Re: Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé]   Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé] EmptyMer 30 Jan - 17:26

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Elle s'amusait à tourner sur elle-même sur son tabouret amovible, comme une enfant dans un manège. Je ne pus m'empêcher de sourire, amusé par son comportement, tandis qu'elle s'arrêtait en se tenant au comptoir et qu'elle prenait la parole.

- D'où je viens ? D'une petite contrée non loin de Tokyo. Mais ta question est un peu... difficile.

Je lui lançai un regard interrogateur et curieux. En quoi une question aussi simple pouvait lui poser problème ?

- En réalité, depuis la mort de mes deux parents, je n'ai plus réellement de chez moi, poursuivit-elle. Nous vivons, mes frères et ma sœur, dans l'ancienne maison familiale qu'ils viendront bientôt nous saisir.

Je comprenais mieux. Au début, j'avais pensé à une multitude de déménagements dus à un changement de famille d'accueil ou quelque chose dans le même genre. Mais je ne m'attendais pas à ce que ce soit si grave. Que leur arriverait-il quand ils n'auraient plus l'occasion d'habiter leur maison ? Où iraient-ils ? Comment se débrouilleraient-ils pour subvenir à leurs besoins ? Tant de questions me venaient à l'esprit sans que je n'ose les poser. Je ne voulais pas froisser Rubis. D'autant plus que, pour le moment, elle avait encore un toit sous lequel s'abriter. Alors je préférais qu'elle en profite un maximum sans penser à ce qu'il se passerait ensuite, même s'il fallait tout de même qu'elle s'y prépare.
La jeune fille s'assit en tailleur sur son tabouret et attrapa son verre pour boire quelques gorgées de jus de fruit. Elle le reposa ensuite sur le comptoir et fit trois petits tours sur elle-même.


- Tu aimes les arts ? s'enquit-elle d'un ton qui, pour moi, voulait dire « changeons de sujet ».

Si tel était son désir, je tentai d'oublier ce qu'elle venait de me révéler à propos de sa famille – bien que ce soit difficile – et me concentrai sur sa nouvelle question.

- Oui, enfin... la musique en particulier, répondis-je en m'appuyant contre le comptoir.

Je bus un peu de bière, repris.

- Je joue du violon depuis l'âge de neuf ans. Du piano aussi mais un peu moins.

Le jour où je m'étais exercé sous un saule pleureur, près d'une piscine publique, me revint en mémoire. Ce jour-là, j'avais rencontré Elyne, une jolie blondinette de seize ans, douce et gentille, sans qui la journée aurait été fade, ennuyante. Nous avions beaucoup discuté, et je lui avais joué un air spécial au violon, ainsi qu'au synthétiseur acheté quelques heures avant. Je la considérais comme ma petite sœur, bien que je ne connaisse rien des relations qu'entretenaient un frère et une sœur. En tout cas, je ne voulais pas la perdre, dans tous les sens du terme. Elle m'était très précieuse.
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MessageSujet: Re: Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé]   Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé] EmptyMer 30 Jan - 17:58

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- Oui, enfin... la musique en particulier, répondis-je en m'appuyant contre le comptoir.

Il but un peu de bière entre ses deux répliques, peut-être histoire d'humidifier ses lèvres et de reprendre son souffle ?

- Je joue du violon depuis l'âge de neuf ans. Du piano aussi mais un peu moins.

Rubis souriait ; visiblement, la réponse que lui avait fournis Constantine lui plaisait drôlement. Alors, lui aussi, jouait d'un instrument de musique ? C'est fou car, elle aimait énormément les instruments et d'autant plus le piano, instrument dont elle jouait quelques fois, lorsqu'elle le pouvait, lorsque sa santé le lui permettait ! C'était fabuleux. Elle frappa dans ses mains une seule et unique fois, les joignant à peu près au niveau de son visage alors qu'un large sourire s'inscrivit sur ses lèvres.

- Le violon, c'est le plus beau des instruments ! Tu as bien raison, d'en jouer ! Mais le piano, oh qu'est-ce que c'est beau, le piano !

Elle ne pouvait cesser de sourire et ce dernier, sur son visage enfantin ne cessait de grandir, étirant ses joues jusqu'à qu'une banane prenne place à la place de son sourire habituel. Elle prit son verre entre ses mains, but d'une traite le contenue de se dernier et dans un claquement le reposa sur le comptoir.

- Dites, monsieur ! Vous n'avez pas un piano, ici ?!

L'homme désigna d'un simple mouvement de tête un grand draps blanc exposé dans un des coins du bar. Il baissa la musique - assez pour que le piano recouvre les paroles et le rythme mais pas assez pour effacer complètement la musique de la pièce. Elle déplia ses jambes, les tendit tout en s'étirant puis se jeta presque à terre dans un mouvement habile. Après s'être retournée vers Constantine, elle lui sourit et lui demanda d'une voix assez timide.

- Constantine, tu ne voudrais pas jouer pour moi, un simple morceau, s'il te plaît !

Demanda-t-elle sans hésiter ; elle avait réellement envie de l'entendre jouer quelques notes simple. Après avoir réfléchis... Il ne voudrait peut-être pas.

- Mais si tu ne veux pas ce n'est pas très grave, hein !

Elle se rattrapait aussi bien qu'elle le pouvait. Malheureusement, elle ne pouvait pas réellement bien le faire.
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MessageSujet: Re: Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé]   Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé] EmptyMer 30 Jan - 21:15

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Ma réponse sembla ravir Rubis. Elle m'accorda un immense sourire empli de joie et joignit ses mains devant son visage, les yeux brillants de joie.

- Le violon, c'est le plus beau des instruments ! s'exclama-t-elle. Tu as bien raison d'en jouer ! Mais le piano, oh ! Qu'est-ce que c'est beau le piano !

Son enthousiasme fit se retourner bien des visages dans notre direction. Même le barman s'accorda un instant de répit dans le nettoyage de ses verres pour s'intéresser à notre conversation. La gaieté de Rubis était contagieuse. Je me sentais bien en sa compagnie, j'aimais sa façon de s'exprimer. Elle donnait envie d'oublier les soucis du quotidien, de ne penser qu'aux côtés positifs de la vie, de profiter de ce que celle-ci nous offrait. Elle termina son jus de fruit d'une traite et reposa son verre bruyamment.

- Dites monsieur ! fit-elle à l'adresse du barman. Vous n'avez pas un piano ici ?

D'un signe de tête, il désigna un coin du bar. Je me retournai et vis un immense drap blanc qui recouvrait le fameux instrument. Je ne l'avais même pas remarqué car il se fondait discrètement dans le décor. Visiblement contente, Rubis sauta de son tabouret et me regarda.

- Constantine, tu ne voudrais pas jouer pour moi ? demanda-t-elle d'une toute petite voix timide. Un simple morceau, s'il te plait.

Tandis que le barman baissait le son de la musique, elle ajouta précipitamment :

- Mais si tu ne veux pas, ce n'est pas grave hein !

Je me mis debout à mon tour et posai une main rassurante sur sa frêle épaule.

- Ce sera un plaisir, répondis-je avant de me diriger vers le piano.

Avec l'aide du barman, j'enlevai le drap qui le recouvrait et m'installai sur le petit tabouret. Je demandai ensuite à l'homme si l'instrument était accordé et en état, et il m'affirma que tout avait été vérifié à peine une semaine auparavant. Satisfait, j'invitai Rubis à venir s'asseoir à côté de moi. Une fois fait, je laissai mes doigts filer sur le clavier sans créer de mélodie particulière. Je réfléchissais à ce que j'allais jouer. Je voulais que ça plaise à Rubis et qu'elle ne l'oublie pas. Pour Elyne, j'avais joué « It's your day » de Yiruma ainsi que « Uprising » de Muse, un groupe qu'elle aimait particulièrement. De plus, les quelques personnes qui se trouvaient de le bar semblaient elles aussi attendre, comme si elles voulaient savoir de quoi j'étais capable. Cela demeurait un peu embarrassant mais j'essayai de ne pas y faire attention et me concentrai sur Rubis et le piano.
Finalement, j'optai pour « Comptine d'un autre été » de Yann Tiersen, un célèbre auteur-compositeur-interprète français. En 2001, il fut connu du grand public pour sa composition de la bande originale du film « Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain ». Pendant que je laissais la mélodie s'emparer de moi, que mes doigts glissaient sur les touches noires et blanches, je songeai à la raison pour laquelle j'avais absolument voulu devenir musicien.
Un jour, en zappant à la télévision, pris d'un ennui total, j'étais tombé sur une émission culturelle qui parlait d'un nouveau talent au violon. C'était un allemand du nom de David Garrett. Il avait dix-huit ans à l'époque. Dix ans de plus que moi et il enflammait déjà les scènes en jouant d'un aussi magnifique instrument. Je l'enviais tellement... En plus d'être doué, son charisme attirait les foules féminines et chacune de ses prestations était suivie d'un tonnerre d'applaudissements. Il avait commencé à jouer très tôt. A dix ans à peine, il fit ses premiers concerts. Et à l'âge de treize ans, il reçut un contrat exclusif de la Deutsche Grammophon Gesellschaft pour laquelle il enregistra à quinze ans les « Vingt-quatre caprices » de Niccolo Paganini.
Il était mon idole, quelqu'un à qui je voulais ressembler, à qui je dévouais une partie de mon travail au violon pour me perfectionner à chaque entraînement. Je savais que je n'aurais pas un succès aussi grand parce que je travaillais certainement beaucoup moins que lui, mais j'espérais un jour pouvoir démontrer mes capacités de la même manière.


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MessageSujet: Re: Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé]   Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé] EmptyJeu 31 Jan - 17:56

Rubis Strellys

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Il se leva à son tour en acceptant la demande de Rubis ; elle était contente qu'il ne lui ai pas refusé ceci. Après lui avoir proposé de s'installer à ses côtés, Rubis pris place en le regardant. Ses doigts se baladaient sur les touches un peu poussiéreuse du piano, faisant voler la poussière autour d'eux dans un long mouvement, comme si le temps ralentissait soudainement. Lorsqu'il se mit à jouer, tout le monde le regardait ; il était la pièce maîtresse du grand spectacle.

Elyse ferma ses yeux ; cette musique.. Où l'avait-elle entendu ? Cette musique, qu'est-ce qu'elle lui disait ? Elle ne savait plus réellement. Ses mains se posèrent à plat sur ses cuisses, ses yeux se fermèrent lentement, elle passa sa langue dans un geste assez lent sur ses lèvres sèches et pâle...

- Nous offrons cette Sainte Messe pour l’âme du défunt Père Strellys, membre de la Province franciscaine d’Herzégovine, à qui j’exprime du fond de l’âme mes condoléances humaines et chrétiennes, ainsi qu’à tous les membres de la famille qui l’a engendré.

Face à la mort humaine, la nôtre et celle de nos proches, chacun de nous se tient d’un coeur bouleversé, l’intelligence étonnée et l’oeil triste, mais Dieu a le droit de rappeler de ce monde à Lui, dans la patrie éternelle, qui Il veut, quand Il le veut, d’où Il veut et à la manière qu’Il veut. Il ne consulte personne au sujet de notre mort ni n’amnistie personne de la mort. Il est le Créateur de notre corps et de notre âme, le maître absolu du temps et de l’éternité, de ces espaces matériels et des sphères spirituelles, et c’est pourquoi nous nous tenons devant Dieu dans l’attitude d’humilité et de foi.

Devant l’appel de Dieu se taisent toutes les remarques et toutes les histoires humaines. Il ne reste que la réponse de celui qui a été appelé devant Dieu, et notre intercession humaine face à ce sacrifice de Jésus devant le Père du Ciel plein de miséricorde. Que le Christ-Roi, dont nous célébrons la fête aujourd’hui et à qui nous offrons cette sainte Messe, reçoive l’âme du défunt père Strellys et lui accorde la récompense pour ses bonnes oeuvres et le pardon de toutes ses omissions. Nous aussi, repentons-nous pour les bonnes oeuvres non accomplies et pour toutes les mauvaises pensées, paroles et actes qui n’étaient pas en accord avec la loi de Dieu.


C'en était suivis, après le discours du prêtre, des sanglots puis des femmes qui éclatèrent en pleurs. Rubis, elle, encore enfant, regardait la tombe qui disparaissait sous la terre de ses grands yeux. Elle ne cessait de sourire, fit deux pas en avant après avoir échappé à la vigilance de sa mère et jeta une fleur sur la tombe. C'était une rose rouge, l'une des plus belles que Rubis n'ai jamais vu. Elle se retourna vers sa mère, toujours souriante et remarqua que malgré le ciel bleu, malgré tout les oiseaux qui chantaient, personne ne souriait. Rubis haussa ses épaules en se mettant à gambadait dans l'herbe, s'éloignant ses adultes tout en chantonnant un air qu'elle connaissait que trop bien. Lors des dix ans de la mort de son père, une musique, bien différente mais toujours dans le même ton, dans la même ambiance pesante passait entre les fils du vent.


Une larme coula le long de la joue droite de Rubis, puis s'en suivit une seconde le long de sa joue gauche alors qu'elle respirait lentement, elle essayait de rester concentrer sur la musique mais son esprit déjà était ailleurs. Soudain, elle resserra ses mains sur ses jambes, griffant ces dernières tout en ouvrant les yeux. Elle tourna sa tête vers Constantine et reprit difficilement un sourire alors que les larmes ne cessaient de couler sur ses joues pâles.

- Est-ce que tu pourrais jouer un autre air ? Demanda-t-elle avec une pointe de timidité mélangé à une pointe d'hésitation dans sa voix. Elle avait eu peur de demander ceci mais... Elle ne pouvait pas faire autrement. e souvenir de son père, ce jour-là, jour où elle avait tant sourit la détruisait lentement.
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MessageSujet: Re: Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé]   Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé] EmptyJeu 31 Jan - 23:15

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Pendant que je faisais entendre ma mélodie, j'étais si concentré sur le piano et sur mes souvenirs que je ne prenais plus garde à ce qu'il se passait autour de moi. Je ne savais pas si Rubis appréciait, ni si les occupants du bar réagissaient. M'écoutaient-ils ? Préféraient-ils m'ignorer ? Quoi qu'il en soit, je jouai jusqu'au bout et quand la dernière note résonna dans la salle, je me tournai vers la jeune fille. L'inquiétude se peignit sur mon visage : elle pleurait. Quel idiot ! Ne pouvais-je pas lui offrir quelque chose de plus joyeux ? A vrai dire, je ne connaissais pas beaucoup de mélodies au piano qui soient vraiment gaies.

- Est-ce que tu pourrais jouer un autre air ? demanda Rubis d'une voix emplie de tristesse et d'embarras.

J'en connaissais forcément un qui lui rendrait le sourire. Mais lequel ? Je ne me souvenais plus... Je fermai les yeux, me mis à cogiter. Qu'avais-je appris lors de mes débuts au piano ? Non... cela remontait à trop loin. Je me rappelais surtout de mes essais au violon. Je rouvris les yeux, soupirai.

« Allez, réfléchis ! » m'ordonnai-je intérieurement en passant une main dans mes cheveux cyans.

Je baissai les yeux sur Rubis, vis ses larmes couler sur ses joues. Je ne savais pas exactement à quoi elle pensait en ce moment-même. Peut-être à sa famille, à ses défunts parents, à ses frères et à sa sœur qui se retrouveraient bientôt à la rue avec elle... Je ne pouvais pas supporter de la voir dans cet état, et encore à cause de moi ! Peiné, je détournai le regard, croisai celui du barman. Sa façon de hocher la tête avec un sourire respectueux en coin me fit bien comprendre que ma petite prestation avait plu à tout le monde et qu'il attendait lui aussi une suite. C'est à ce moment-là qu'une mélodie me revint en mémoire. J'avais absolument voulu l'apprendre parce qu'elle était composée par un inconnu du web, et que je trouvais sa démonstration tout simplement géniale. Il avait repris le thème de « Mission Impossible », un film américain dont l'acteur principal n'était autre que le fameux et charismatique Tom Cruise. J'adorais ce film, et les trois autres qui suivirent.
Content d'avoir trouvé ce qui, je l'espérais, allait réconforter Rubis, je me concentrai sur la mélodie, me rappelai des notes, du ton et des mesures. Elle était assez rapide, compliquée mais agréable à jouer. Avant de commencer, je posai doucement ma main sur la tête de la jeune fille. Un geste rassurant et dans lequel je lui transmettais toute l'affection que j'avais désormais pour elle. Enfin, lentement, je ramenai ma main vers le clavier et appuyai sur les premières touches. Immédiatement, l'intégralité de la mélodie me revint en mémoire et je la laissai filer entre mes doigts comme si je m'y étais exercé le matin même. Je fis deux ou trois fausses notes mais qu'importait. Je voulais redonner le sourire à Rubis et lui montrer que j'étais là pour elle, pour la rassurer.


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MessageSujet: Re: Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé]   Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé] EmptyVen 1 Fév - 21:56

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Rubis, en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, avait retrouvé un large sourire. Elle ne cessait plus de regarder Constantine jouer. Ses doigts se baladaient en totale liberté sur les touches blanches du piano tandis que la mélodie - bien connue - résonnait dans la pièce. Mission impossible.. Un film que toutes personnes au monde est sensé avoir vu. Rubis tapota en rythme sur ses cuisses. Gauche - Droite - Gauche... Ainsi de suite. Ses yeux se tournèrent rapidement sur le visage concentrer de Constantine. Elle souffla, à son oreille, sans même tourner la tête.

- Merci Constantine, c'est magnifique...

Rubis ne pu retenir un large bâillement : cette soirée était peut-être l'une des meilleurs qu'elle ai passer depuis des années, il ne fallait pas oublier qu'elle travaillait dur la semaine ! Il lui était presque impossible de tenir... Elle soupira longuement, désolée d'avoir bâiller alors que la musique semblait avoir pris possession de son corps. Rubis se releva et murmura tout doucement à Constantine de continuer de jouer. Elle s'absenta quelques secondes pour aller au toilette. Une fois dedans, elle s'assit contre un mûr et chercha dans ses poches les gélules qui l'aiderait à aller mieux... Ses mains se baladèrent quelques secondes, ses ongles accrochèrent la couture deux ou trois fois puis ses mains tremblantes ressortir.. Où avait pu tomber ces fichues gélules ?!

- Mince... Lâcha doucement Rubis.

Au dehors de la pièce, le temps s'écoulait un peu moins lentement que pour elle. En réalité, les minutes défilaient un peu trop vite et elle ne le remarqua même pas. S'inquiétaient-ils pour elle ? Rubis ferma ses yeux et essaya de se souvenir d'où elle avait pu les poser, les perdre ou encore les faire tomber... Durant la bagarre ? Sans doute ! Toutefois, exténué, Rubis s'endormit dans le petit carré que formait la pièce, la tête appuyé contre le mûr se trouvant derrière son crâne.
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MessageSujet: Re: Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé]   Jour 30 - Un petit verre ? [PV : Rubis] [Terminé] EmptyLun 4 Fév - 23:40

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A mon grand étonnement comme à ma plus grand joie, ma tentative réussit. La jeune fille se balançait joyeusement de gauche à droite au rythme de la mélodie, le visage à nouveau lumineux.

- Merci Constantine, souffla-t-elle à mon oreille. C'est magnifique.

J'étais content d'avoir pu lui remonter le moral. Aussi, je continuai à jouer en voyant, du coin de l’œil, le barman hocher la tête, impressionné, et quelques clients se rapprocher pour me regarder œuvrer. Rubis, elle, préféra se lever et, discrètement, m'intima de continuer à jouer. Elle se dirigea vers une porte qui donnait certainement aux toilettes et y entra, le pan de sa robe flottant derrière elle comme un volute de fumée rose. Quand elle disparut de mon champ de vision, je reportai mon attention sur le piano et terminai ma mélodie. Je ne m'attendais pas à ce que les quelques personnes présentes dans le bar applaudissent, c'est pourquoi je me sentis gêné en croisant leur regard.
Alors que j'allais me lever pour retourner près du comptoir, quelque chose attira mon attention : une espèce de petit bonbon blanc et de forme ovale posé sur le tabouret, à l'endroit où Rubis s'était assise. Je le pris entre deux doigts, l'observai. Ce n'était pas un bonbon. Cela ressemblait plutôt à un médicament. Je le fis maladroitement tomber et il roula sous le tabouret. En me penchant pour le ramasser, j'en remarquai un autre, ainsi qu'une petite boîte renversée par terre. Je demeurais certain qu'elle ne s'y trouvait pas tout à l'heure. Ces médicaments appartenaient-ils à Rubis ? De quoi s'agissait-il d'ailleurs ? Je levai la petite boîte devant mes yeux et l'observai.


- Anti... dépresseurs, lus-je à voix basse.

Les antidépresseurs étaient des médicaments capables de corriger et relever l'humeur dépressive en diminuant l'intensité des troubles anxieux. Mais ils causaient souvent des effets secondaires plus ou moins graves selon les personnes. Cela pouvait aller des problèmes intérieurs comme les nausées, les vertiges ou les insomnies, jusqu'à la dépersonnalisation, l'amnésie ou encore les hallucinations visuelles et auditives. Si j'en savais autant sur l'effet des antidépresseurs, c'était à cause de mon père. Il en prenait depuis ma naissance, depuis la mort de ma mère.
Au début, cela l'aida beaucoup puis plus le temps passa, plus il en devint dépendant. Au final, il tomba malade et personne ne savait exactement de quelle maladie il était atteint. Tout ce que les médecins et moi-même pouvions constater, c'était qu'il n'allait vraiment pas bien et que s'il ne prenait pas correctement son traitement contre les antidépresseurs et différents symptômes qui se manifestaient dans son corps, sa santé se dégraderait encore et il finirait par mourir avant d'avoir atteint les soixante ans. Passé cet âge-là, je devais m'attendre à tout moment à ce qu'il rende l'âme, même si je me démenais pour lui payer ses médicaments et pour m'occuper de lui, malgré son sale caractère et ses tendances à me traiter comme un moins que rien. Je ne l'aimais pas beaucoup mais il restait mon père...
La boîte d'antidépresseurs dans la main, je me levai et retournai près du comptoir. Je commençais à m'assoir quand les mots que Rubis avait prononcé au début de notre rencontre me revinrent en mémoire : « ... mais, étant malade, je consacre mon temps à l'apprentissage... ». Sur le coup, je ne lui avais posé aucune question, préférant ne pas penser à tout ce qui avait rapport à la maladie et à mon père. Puis je réalisai la gravité de la chose. Je ne savais pas de quoi elle était malade, si cela demeurait dangereux, mortel pour elle. Cependant, je savais que le fait de se balader avec des antidépresseurs dans la poche ne voulait pas dire qu'elle n'en prenait qu'un par jour. Et c'était peut-être plus mauvais pour sa santé que ce qu'elle pensait.
Inquiet, je rangeai la boîte de médicaments dans ma poche et appelai le barman. Je lui demandai depuis combien de temps Rubis était partie aux toilettes et il me déclara que cela faisait presque dix minutes. C'était beaucoup trop pour faire de simples besoins. Je me dirigeai donc vers la porte fermée et frappai doucement. Aucune réponse. Je frappai encore, un peu plus fort cette fois. Personne ne répondit. J'appelai Rubis une, deux, trois fois sans que sa voix ne résonne derrière le panneau pour me rassurer. Sans plus hésiter, j'appuyai sur la poignée et ouvris la porte. La jeune fille était recroquevillée dans un coin de la minuscule pièce. Sa tête reposait dans un angle du mur et ses yeux étaient fermés. Paniqué, je m'agenouillai près d'elle et le secouai par les épaules.


- Rubis ? Rubis, réponds-moi !

Je posai une main sur son front, dégageai sa frange de devant ses yeux puis descendis sur sa joue et fis glisser mes doigts vers son cou. Sa peau était chaude et son pouls battait irrégulièrement. Je ne savais absolument pas ce qu'il se passait. La seule pensée qui me vint fut celle du manque. Peut-être était-elle elle aussi accro aux antidépresseurs. A moins que ce soit les effets de sa maladie dont j'ignorais le nom. En tout cas, j'ignorais la façon dont je devais réagir. Conséquemment, je la secouai encore et l'appelai en espérant qu'elle me réponde.


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