Sujet: Dym izbezhal vstrechi s temnoy , temnoy bozhestvennoy { PV Kanon Jeu 20 Sep - 19:35
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Dans sa tête aux recoins torturés...
I can't get these memories out of my mind And some kind of madness has started to evolve I tried so hard to let you go But some kind of madness is swallowing me whole, yeah I have finally seen the light And I have finally realized what you mean
By Muse
Écoute ce rythme, effrénée mélodie qui vrille mes tympans, qui détruit ma tête, qui m'envenime et me hurle de l'écrire, de la susurrer, de la chanter au firmament. Mais ici, y a pas de ciel, pas de fenêtre par laquelle poser mon regard, par laquelle laisser échapper ces quelques notes de musique. Mon carnet est plein, mon carnet est usé, même la couverture se pare de mélopées que je ne pourrais murmurer. La chanson griffe mes joues, mes yeux, mes oreilles, s'acharne sur mon corps et mes nerfs. Chante moi, joue moi, embrasse moi, fais moi sentir tes mains sur mes courbes noires, fais moi sentir ton grain de voix dans les étoiles du soir. Mais je ne peux chanter, je ne peux hurler, je ne peux que caresser cette vieille guitare au rouge défraîchi, l'effleurer et réparer sa vie. Parfois, elle chuchote quelques mots doux, parfois, elle glousse quelques idées pour m'échapper d'ici, s'accrochant à mon dos, chantant les morts, le sang, tout ce que je pourrais laisser derrière moi, dans mes traces.
Bien plus encore que les cris désespérés d'une petite fille innocente.
Ses cheveux caressent mes épaules, ses mains mes omoplates. Je sens son souffle glacé chatouiller ma nuque, ses larmes mouiller mes cheveux. Elle n'est qu'un souvenir, un putain de souvenir qui s'enracine dans ma vie, qui la conduit et la modifie à ses désirs. Une putain d'erreur que je n'ai su retenir, et le passé me ronge sans que je ne m'en rende compte. Il me ronge, il me pousse à détruire ce qui m'étouffe, à vouloir chanter mon infamie. Un râle s'échappe de ses lèvres gercées, je sens son regard posé sur ma gorge, meurtrier, désespéré, plus que glacé. Mais je ne me retourne pas, non, je reste assis là, sur ce lit, dans cette odeur de propreté que j'exècre, mes mains contre mes lèvres, mes yeux hypnotisés par la guitare soigneusement posée contre le mur. Je connais la suite de ce fantôme, je connais son début, sa fin et il ne me surprend plus. Sa bouche laisse du sang perler sur mon épaule et finalement l'atmosphère devient lourde, aussi lourde que la phrase qui fait écho en mon âme.
Já nevím...Já jsem nevinný !
Un bar. Un bordel. Un truc où la sueur perle, ou le tabac prend vie. La fumée semble dominer ce lieu, boss incontestable, cachant les tables, cachant le bar, cachant les regards et autres actions un tant soit peu frauduleuses. La journée, il est si vide qu'on le croirait abandonné, mais la nuit, tant d'hommes si agrippent pour mieux oublier les désagréments du quotidien, les malheurs d'une vie. Moi ? J'y vais juste pour l'odeur, pour le tabac, pour les mégots, pour laisser ma guitare se faire entendre. Ce n'est pas vraiment un boulot, juste un loisir, un autre plus calme que de donner un énorme concert où les cris vrillent mes tympans et l'odeur de porc ma tête. Le patron me laissait faire, connaissant ma véritable identité. Je lui apportais des clients, c'est tout ce qui importait, en échange je pouvais faire ce que je souhaitais, du moment que je n'apportais pas d'emmerdes. Pourtant, je suis une usine à emmerdes...
Je monte sur scène, il doit bien être vingt-et-une heure du soir je sais pas trop, je m'en fous en fait. Le bois craque, le silence se fait pour ceux qui aiment le rock et qui me connaissent. Un autre titre que je vais chanter, un petit truc de rien. Ma main caresse les cordes de la guitare, homme enfumé, fumée illusoire. En hauteur, le tabac ne m'atteint pas, on peut me voir pour ceux qui savent plisser les yeux. Je m'en fous qu'on me regarde ou pas, je m'en fous que l'on m'écoute ou non, mais ici je peux tester mes chansons, je peux laisser cet instrument qui m'a suivi toute ma putain de vie se faire entendre. Guitare de collection, assez usée, pour ne pas dire délabrée, mais arborant toujours ce rouge sanglant, étincelant, miroir d'une âme déchirée. Plus de trente-deux putains d'années qu'elle a vécu, treize à mes côtés, en fait, c'est la première, la première et la dernière. Je cesserai de chanter le jour où elle se brisera. Pas d'infidélité ouais. Je suis bien la seule nana que t'apprécie, n'est-ce pas Smoke ?
"And now I have finally seen the end And I'm not expecting you to care, no But I have finally seen the light And I have finally realized I need to love I need to love"
Ma voix anime la salle, certains l'aiment, d'autres ne la supportent pas. Au choix, je m'en fous, du moment que je peux laisser libre court à mon envie, à ce que j'aime, ce qui me dépasse, ce qui me donne encore un soupçon de sensation. L’œil assassin, les lèvres toujours en mouvement, les mains qui dansent sur l'instrument. Le bassiste suit la chanson, la nouvelle, celle qui a complété le carnet toujours collé au fond de ma poche. Mes yeux ne se voilent pas, oubliez la saugrenue idée que certains musiciens se laissent emporter par leur art, tellement qu'ils en perdent la raison, qu'ils sont dans un autre monde. Moi, je garde les pieds sur Terre, à défaut de pouvoir mourir. Je contrôle les notes, je laisse ma voix s'accrocher aux aigus avant de terminer, laissant le dernier son au rouge de ma guitare.
"Come to me Trust in a dream Come on and rescue me Yes I know I can be wrong Maybe I'm too headstrong Our love is... Madness"
On applaudit, une bonne prestation, comme d'habitude. Tu me ménages beaucoup trop Smoke, un jour, il va bien falloir que je chante jusqu'à en perdre toute mon écorce. Un jour, il va bien falloir m'abandonner plutôt que de contenir toute envie d'exploser le ciel, de briser ta voix par pur bonheur et la mienne avec. Smoke, rien n'est éternel...
Sauf toi.
Une heure après, je sors du bar, après un ou deux verres de vodka partagés avec le patron. Il aime bien mes chansons, il aime bien Apocalypse, mais d'une autre manière, il ne hurle pas en voyant un membre du groupe, il ne demande pas d'autographe car il sait, oui, il sait ce qui se cache derrière les chansons du compositeur que je suis, et je crois que ça le fait bien marrer. Les mains dans les poches, l'étui de ma guitare accrochée à mon épaule frappe ma cuisse sans discernement. Il va falloir encore que je la répare, elle ne tiendra plus pour très longtemps.
Je m'approche de vieilles ruelles, me posant encore la question d'où je vais pioncer, dans mon appartement, ou à ce fichu pensionnat ? Le plus près c'est Hina, si je prends les petites rues, je pourrais arriver avant minuit. Le regard assassin, je suis les panneaux lumineux de Tokyo, des personnes peuplent encore les rues, d'ailleurs...Quel jour on est ? J'ai allumé une cigarette, la portant à mes lèvres pour la savourer, tournant finalement à gauche, dans une ruelle plus sombre bien qu'encore peuplée par...Un groupe de mecs. Il ne me servait à rien d'espérer ne pas attirer l'attention. J'allais encore me choper des emmerdes, mais j'avais l'habitude maintenant. Mon regard, mon visage, mes tatouages, mes cicatrices, ma taille, bref, il fallait bien que d'autres délinquants et yakuzas viennent me chercher des noises juste à cause de mon apparence, mais je n'allais pas changer mon itinéraire pour leurs beaux yeux.
Je continue dans la ruelle, sans les dévisager, la guitare sur l'épaule, la cigarette aux lèvres, un peu apaisé par cette odeur de tabac. Je ne suis plus qu'à une trentaine de mètres d'eux, quand ils finissent par m'apercevoir. Peut-être qu'avec un peu de chance, ils se foutront bien d'un inconnu comme moi. Un léger sourire se peint sur mon visage, un peu sournois et amusé, certainement le sourire de trop, le sourire qui me faisait passer pour un psychopathe...Père, je te fuck pour m'avoir donné ton visage et tes expressions.
H-S : Je tiens à préciser que comme c'est le premier post, c'est un peu long, donc je ferais plus court ensuite ^^'
Sujet: Re: Dym izbezhal vstrechi s temnoy , temnoy bozhestvennoy { PV Kanon Mar 6 Nov - 0:44
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Tu peux me tuer >//< C'est un peu beaucoup n'importe quoi&nul, en plus du retard énooorme. Si tu veux que je change ou quoi, tu me dis :3
La couleur du sang. Je l'aimais bien, moi. Ces gouttes rouges foncées qui dégoulinaient le long de mon bras que j'avais levé devant mes yeux fascinées, je trouvais qu'elles tranchaient parfaitement bien sur ma peau pâle comme la mort. Et l'odeur métallique. Contrairement à d'autres à qui elle pouvait des nausées, je la supportais assez bien, très bien, trop bien même. Je la trouvais enivrante. Est-ce-que j'étais fou? Non, non. Juste un peu bizarre, dépressif, pathétique et masochiste sur les bords sûrement. En fait, tout ça me donnais des raisons en plus d'enfoncer cette lame dans mon bras pour les marquer à vie (Oui oui j'en étais à me cherche des excuses tout seul). Ça me donnait quelque chose à répondre si un jour on me posait la question, "Pourquoi?". Les gens ne comprendrait sûrement pas à quel point avoir toute la douleur que je ressentais en moi sous forme de douleur physique au creux de mon poignet me calmait. A défauts je pouvais toujours leur dire que j'aimais bien le sang car au final c'était la vérité. Ou du moins, une partie de la vérité. Mais bon tout ça ne risquait pas d'arriver. Je cachais plutôt bien la chose quand j'en avais envie. Et dans cet établissement en l’occurrence je n'avais aucune envie qu'on se mêle de mes affaires. Les gens ne verrait là qu'une raison de plus de me mépriser, alors autant faire tout ça discrètement et garder profil bas durant les journées qui s'écouleraient.
Seulement, alors que je songeais à cela, j'eus un rire nerveux alors que je voyais des gouttes rouges dégringolait sur les draps blancs du lit sur lequel j'étais assis. Je plaquais un mouchoir sur le bas de mon coude pour récupérer les autres avant qu'elles ne tombent à leurs tours. La personne qui me gênerait le plus dans cette histoire serait ma colocataire, il ne fallait pas qu'elle se pose des questions sur la présence du sang dans mon lit... Je ne l'avais encore jamais vu, elle devait arriver un peu après moi, je ne savais pas exactement quand. Tant mieux. Je n'avais rien contre cette fille en particulier, je ne la connaissais même pas, à vrai dire j'avais à peine retenu son nom. C'était probablement une fille très bien, mais même les gens très bien avait quelque chose à me reprocher. Savoir que je n'allais même pas vivre seul m'avais un peu démoralisé pour tout vous dire, ma chambre, cela avait été toujours l'endroit ou je pouvais être seul et donc tranquille, ici je n'aurais même pas ça. Cette fille risquait de me trouver ennuyeux, peureux, débile et j'en passe... Après tout je ne parlais presque jamais aux gens, ça promettait de ne pas être très animé. Quoi qu'il en soit je n'avais pas envie de la voir. Pas dès ce soir. Je ne savais pas si elle devait arriver ce soir mais je préférais ne pas prendre de risques et m'échapper dans la ville.
D'ailleurs il était temps que je me remue. J'attrapais des minettes noires qui recouvraient tout mes avants bras et les enfilait sur mes plaies encore ouvertes sans me soucier un seul instant de la sensation de brûlure ou du fait qu'à agir ainsi, je risquais de les infecter. Au pire je mourrais d'une infection du sang... Rien de grave. Je ne savais pas trop où j'irais une fois dans les rues, mais je préférais quand même cacher mes bras. Par précaution. J'attrapais une veste de la même couleur que mes petits gants, quitte à sortir en douce autant s'habiller d'une couleur discrète dans l'obscurité et enfilais mes chaussures avant de quitter la chambre que je refermais derrière moi. Je glissais une main dans ma poche pour vérifier que j'avais bien Ce petit sachet en plastique. Hors de question d'oublier ça. En fin de compte, S'échapper fut bien moins difficile que je ne le pensais. Tant mieux, ainsi je n'aurais pas de problèmes, ça m'aurais mis mal pour les premiers jours. Et puis au fond je n'étais pas particulièrement d'intentions méchantes ou rebelles. Je n'avais juste pas envie de rester cloitré ici. Quoi qu'il en soit je n'avais croisé personne dans les couloirs et j'avais même eut l'agréable surprise de trouver le portail de l'académie ouvert. Pas le meilleur moyen quand on voulait garder des adolescents enfermés... Mais bon je n'allais pas me plaindre. Je le franchit, pris le soin de le refermer derrière moi et m'enfuis dans les ruelles en soupirant.
Loin. Je voulais aller loin. Je n'avais aucune idée précise de l'endroit où je cherchais à me rendre, ce que je savais c'est que je voulais me retrouver dans un endroit où personne ne me reconnaitrais et où je pourrais tranquillement me mettre la misère. Aller dans un bar pas forcément bien fréquenté par exemple. Enfin pas trop craignos quand même. Je n'avais aucune envie de me faire violer où autre chose du genre, je voulais juste qu'on me laisse tranquille. Moi qui n'aimais pas les gens en général, ainsi caché sous ma capuche, dans la nuit et tant qu'on ne m'adressais pas la parole la foule ne me dérangeait pas. Au contraire. Dans une foule ou on a du mal à distinguer les gens, c'était plus facile de passer inaperçu que seul dans un endroit quasiment vide. J'avais l'impression d'être différent la nuit du jour. Le jour j'étais frêle, chétif, timide, et j'évitais à tout pris la compagnie humaine, la nuit, j'étais pareil, mais ne pas être seul ne me dérangeais plus dans une pièce ne me dérangeait plus. C'est pourquoi l'idée de me retrouver dans un bar avec du monde... M'enfin pas trop quand même... Fallait pas me coller, ne me dérangeait pas plus que ça, moi qui évitait d'habitude les pièces où la vie humaines était omniprésente. C'est pourquoi j'y étais entré. Là. Je ne connaissais absolument pas l'endroit mais l'ambiance avait pas l'air trop pourrie ni tendue, donc ça ferait l'affaire. De toute manière je comptais pas passer ma vie ici. Juste le temps de m'asseoir dans un coin tranquille, de m'en foutre plein le nez et de m'affaler sur la table devant moi en regardant fixement le gars qui jouait de la musique sur scène, plutôt vraiment bien, fallait bien l'avouer. Il m'énervait un peu. J'avais l'impression qu'il avait fait exprès de monter sur scène juste que j'étais arrivé pour me rappeler que, même jouer de la guitare, il y avait pleiin de gens qui avait mille fois plus de talent que moi pour ça, comme lui par exemple. Pourtant c'était le seul domaine ou j'arrivais à penser que j'étais un peu doué. En plus j'avais le sentiment agaçant d el'avoir déjà vu quelque part.
*Connard.*
Fut la première pensée amicale que j’eus pour lui après m'être fait toute ses réflexions à moi-même. J'aimais pas être vulgaire en général, de toute manière jamais je n'oserais sortir un tel mot à un jeune homme comme lui en face mais tout m'énervait en ce moment précis. Comme d'habitude? Non non, d'habitude, tout me déprimais et je passais cette sensation sur mes poignets, là il me foutait juste les nerfs en pelote.
Je ne sais pas vraiment combien de temps j'avais passé à le regarder du coin de l’œil avec un air mécontent sur mon visage d'enfant tout en me mettant la misère à coup d'alcool fort et de drogue ni pourquoi je sorti du bar dans un état un peu pitoyable dès que je le vis se bouger mais en tout les cas, je le fis. Je ne savais pas non plus la raison qui me poussait à suivre sa silhouette sombre entre les rues. Je me sentais plus particulièrement énervé. Je n'étais pas vraiment capable de dire comment je me sentais à vrai dire. Mais bon, il avait attiré mon attention un instant et le suivre discrètement sans aucune raisons ma donnait un "truc" à faire. "Truc" qui m'avait emmené dans une ruelle sombre ou se trouvait un groupe de mec un peu... effrayants. Enfin pour la petite "tapette" que je suis du moins. Que ces gars soient gentils ou pas, ils étaient en groupe et dans le noir, donc à éviter. Mes neurones un peu, beaucoup déconnectées n'eurent même pas la brillante idée "Faire demi tour.". Au contraire, alors que jamais j'aurais fais un telle chose en temps, et dans un état plus normal, j'avais pressé mon pas un peu titubant pour rattraper le jeune homme que je suivais depuis tout à l'heure et attrapé son bras en levant mes pupilles toutes dilatées vers son visage. Je trouvais plus rassurant d'être à côté d'un grand comme lui que de m'enfuir seul dans les rues noires.
"Tu... Euh... Tu...Devrais pas allé par là..."
avais-je lâché d'une voix hésitante en tendant mon doigt vers les gars dans la rue qui eux avaient l'air de s'agiter un peu à mon plus grand malheur. Mhh mhh, la situation devait être un peu étrange pour le plus grand. Un petit nain blond& inconnu qui vous chope le bras en plein milieu de la nuit pour vous dire quoi faire... Normal quoi.