Tu étais là, couché à te demander comment tu allais faire pour t'enfuir de cette prison. Tu allais être enfermé dans cette pension pendant un moment et cela t'irritait et t'ennuyais. Comment ton père avait eu l'audace de t'envoyer ici ? Tu n'y croyais pas. Déjà que tu avais du mal avec la langue et la culture japonaise, te voilà bloqué dans un pensionnat perdu au milieu de la capitale. Plus tu y songeais, plus cela t'agaçait. Tu n'étais pas comme eux, tu n'avais pas toutes leurs bonnes manières... Au contraire, toi, tu es plutôt un garçon impoli : ton inconscience te pousse fréquemment à révéler tes véritables pensées et bien souvent des propos indécents. Mais tu t'en moques toi, tu préfères être franc et seul plutôt que de mentir et être entouré par des hypocrites. Tu balayas la chambre du regard, tu regardas pendant un moment cet inconnu dormir dans ce lit à côté de toi, tu croyais être dans un rêve. Tu t'es levé, tu n'étais même pas en pyjama comme si tu comptais t'échapper à n'importe quel moment. Tu lâchas un soupir, et si tu sortais d'ici ? Oh oui, quelle merveilleuse idée. Tu te dirigeas vers la fenêtre afin de l'ouvrir, mais où pouvais-tu aller à cette heure-ci ? Il devait être 22h30 voire plus... Tu n'en savais rien, et tu t'en moquais. Qui allait t'empêcher d'aller t'amuser ? Tu attrapas rapidement ta veste et te dirigeas vers la porte lorsqu'une idée vint frapper ton esprit.

Près de la valise de l'inconnu se tenait un ballon de basket. Tu l'attrapas, rien de mieux que de jouer pour se vider l'esprit. Même si tu préférais plus l'hockey, le basket-ball allait très bien faire l'affaire vue ta situation. Tu imaginas déjà la réaction du pauvre garçon en se réveillant et cela te faisait rire. Qu'est-ce que tu en avais à faire de lui ? Rien, rien du tout. Alors tu quittas ta chambre en claquant la porte, espérant réveiller au moins deux personnes. Tu longeas les murs afin d'être le plus discret possible, tu savais dans quelle salle étaient rangées toutes les clés et tu savais laquelle il te fallait pour ouvrir le gymnase. Tout était parfait ! Bien sûr, tu te doutais que la salle où étaient rangées toutes les clés allait être fermée elle aussi. Cependant, tu te disais que pour une fois, la violence allait être d'une grande utilité. Tu arrives devant la porte, ta main se glissa sur la poignée, tu la tournas de tous les côtés, mais comment tu t'y attendais, elle était fermée. Une autre idée vint cogner ton esprit, une idée bien plus farfelue que toutes celles que tu avais pu avoir auparavant. Tu te dirigeas vers la sortie, et tu quittas l'établissement. Une fois dehors, tu recherchas du regard la salle où tu voulais pénétrer. Bah oui, soyons logiques ! Une vitre est plus facile à briser qu'une porte à enfoncer. Tu attrapas une roche assez lourde et la lança en direction de la fenêtre. Le bruit retentit autour de lui, mais tu fis comme si de rien n'était.

Tu passas ta main au travers de la vitre afin l'ouvrir de l'intérieur : cela serait plus avantageux pour entrer dans la salle. « 'tain » lâchas-tu, tu venais de t’érafler le poignet à cause de l'un des morceaux brisés de la fenêtre. Cependant, cela t'importait peu, seul atteindre ton but comptait. Tu attrapas plusieurs clés et tu repartis aussi vite que tu étais arrivé. Hâtivement, tu te dirigeas vers le gymnase : tu ne pensais pas aux conséquences de tes actes, tout ce que tu voulais, c'était t'amuser. Une fois devant tu essayas plusieurs clés afin d'entrer dans le gymnase. Une fois cette action réussie, tu jetas vulgairement les clés dans un coin. Tu enlevas te veste et la déposas sur une vieille chaise. Il fallait que tu te changes, tu savais que tu avais laissé quelques vêtements au cas où tu reviendrais. Tu allas donc dans les vestiaires afin de mettre tes survêtements : un short et un haut large feraient amplement l'affaire.

Une fois prêt, tu commenças à dribbler avec le ballon et tentas de faire quelques paniers. Mais tu ne jouais pas comme d'habitude, quelque chose te troublait... Mais quoi ? Tu n'en savais rien. Tu tentais en vain de te vider l'esprit, tu n'arrivais pas à t'imaginer rester ici quelques années de plus. De toute façon, tu te disais que tu finiras bien par être viré car tu es le genre de garçon à faire énormément de conneries. Oh et puis, qu'est-ce que tu en as à faire. Qui s'occupe de toi dans ce monde ? Personne... Que tu sois là ou non, le monde continuera de tourner. Heureusement, tu es un des meilleurs joueurs d'Hockey de ton âge, EUX, ils ont besoin de toi, de ton énergie, de ta force, de ta vivacité. « Merde. » Dis-tu en ratant un panier.

Pourquoi ça devait arriver à moi ? Pourquoi je suis tombée sur un imbécile heureux il y a quelques jours en arrière ?! Comment j'ai pu croire que ce mec pouvait être beau, et avoir la classe à la fois. Effectivement, il y a deux jours, j'ai rencontré un garçon au centre commercial, un garçon mignon, vraiment pas mal, il avait tout ce qu'une fille pouvait rêver ; de beaux cheveux, une carrure de beau goss, des muscles, un style vestimentaire à en faire tomber plus d'une... Je lui avais donné mon numéro pour qu'il me sonne un soir pour aller boire un verre avec lui, et ce soir là était aujourd'hui. J'avais même opté pour une tenue vraiment mignonne et classe à la fois, je savais être coquette de temps en temps, sans être trop vulgaire, même si ma jupe était toujours très courte, je n'allais pas changer mes habitudes pour un homme. J'avais même décidé de ne pas mettre de talons, mais mettre des bas plus classique, mais en restons à la mode. Et ma petite touche personnelle, j'ai fait de petites couettes mignonnes. Je m'étais faite vraiment adorable, pas trop de maquillage, et surtout, le plus naturelle que je pouvais, j'avais ressentis au premier rapport qu'il aimait les filles simples, alors j'allais lui offrir une fille simple, et coquine pour cette soirée.
[Tenue]

Spoiler:

Et aussi, il m'avait annoncé qu'il avait prit des potes avec lui, alors je n'ai pas hésité une seconde à me rendre au bar qu'il m'a inscrit par sms. Oui j'étais heureuse de le revoir, et encore plus si ses potes étaient canons comme lui, c'est chouette, un pour cinq d'un coup. Je ne crache pas dessus. Je suis rentrée dans le bar confiante, et sûre de moi, les yeux étaient tous rivés sur moi et ma belle petite personne. Je savais que je pouvais en faire baver plus d'un, même avec des habits simples. J'ai marché avec assurance, remarquant où se trouvait l'homme avec qui j'avais rendez-vous. Mais j'ai été surprise, très surprise de voir à quoi ressemblait ses '' amis '' si on pouvait appeler ça des êtres humains. Il avait prit quatre pote avec lui, quatre monsieur horriblement... Hideux si je peux me permettre. Comment il pouvait avoir des amis pareilles, et le pire dans tout ça, le beau goss de service sortait avec un d'entre eux. Mais qu'elle merde, pourquoi je suis tombée sur un homosexuelle, non que je sois homophobe, mais pourquoi les meilleurs produits sont toujours déjà pris. Je me suis installée, pour faire bonne impression, je n'allais pas partir comme une voleuse en courant, même si l'idée était pas mal. J'ai pris juste un petit verre de vodka – coca. J'ai discuté un peu avec eux, ils étaient tout simplement... Chiants. Ils parlaient que de jeux vidéos, et d’ordinateur, en fait j'étais tombée sur de gros no life de la vie qui prenaient du beau moment dans un bar pour en suite rentrer et se poser devant leur ordinateur pour faire la nuit blanche. Enfin c'est ce que j'imaginais, mais ils n'allaient pas partir d'aussi tôt. Alors j'ai inventé une connerie disant que j'avais mon colocataire qui avait besoin de moi ce soir. C'était hors de questions que je les suivent, si j'avais bien compris, ils allaient se rendre dans une boite pour homosexuelle ainsi que bisexuelle, oui, c'est vrai que je pouvais rencontrer des mecs pas mal et qui soient bi, mais ça ne me branchait pas une seconde ! Alors ma soirée était tout simplement fichue, je me suis vite cassée en prenant soin de toujours avoir de l'assurance et de faire bonne allure, qu'il soit homo ou n'importe, il pouvait très bien me foutre dans la merde, ainsi que ma réputation.

C'est ainsi que je me retrouve en train de marcher dans la rue en direction du pensionnat. Je crois bien que c'était le premier samedi que je ne rentrais pas complètement bourrée. Mais je n'avais plus la force avec ce qu'il s'est passé pour aller ailleurs draguer, ça allait être un samedi de repos aujourd'hui, qu'elle merde. J'étais à l’extérieur du pensionnat en train de me rendre dans la grande porte, mais soudain j'ai été intriguée par une fenêtre qui était brisé. Il y avait pas mal de voyou en fait ici, je n'ai pas prêter attention, je suis rentrée doucement pour ne pas faire trop de bruits. Je marchais tranquillement en longeant les couloirs quand soudain j'ai cru entendre un brui étrange, comme si quelqu'un avait tomber ses clefs, ou quelque chose de ce genre. Je n'étais pas loin et je pouvais suivre le chemin d'où était venu le son. J'étais discrète, qui sait, c'était peut-être un voleur ! Je me suis imaginée la scène, je l'attrape, je le tue, et je deviens la reine du pensionnat pour l'avoir sauvé de ce voleur machiavélique. C'était idiot comme idée, alors j'ai continuer doucement mon chemin, et je me suis retrouvée juste en face de la porte du gymnase qui était entre ouverte. J'ai passé discrètement ma tête à l'intérieur, et il n'y avait pas un chat. Mais il y avait bel et bien quelqu'un qui était entré à l'intérieur, normalement toutes les salles, même du gymnase sont fermés, ce que je trouvais idiot mise à part des affaires de gym, qui voudrait voler des cahiers scolaires ? Enfin, je suis rentrée à l'intérieur marchant doucement et en fermant la porte derrière moi, si j'avais mes talons, on m'aurait entendu à plusieurs mètres.

J'allais prendre parole pour demander si il y avait quelqu'un mais j'ai pris peur quand des pas s'approchaient de la salle. Sans courir, j'ai marché vite en direction de grands tapis contre le mur, je me suis posée juste derrière pour pas que la personne m’aperçoive. Et si c'était un violeur ? Un tueur ? Si il me voit, et qu'il me découpe en plusieurs morceaux et me cache pour toujours et que personne me retrouve, qu'elle horreur ! Je veux partir d'ici. Je suis plutôt une fille courageuse mais une telle situation m'étais jamais arrivée auparavant. Je ne regardait que par terre, c'était sombre derrière ce tapis, mais j'ai été vite tiré de mes pensées quand des bruits de ballons se fit entendre. Des bruits d'un ballon de basket pour être plus précis. Je me suis avancée doucement en rampant lentement pour passer ma tête pour voir qui ça pouvait être.

J'ai été plus que surprise quand j'ai remarqué que c'était un pensionnaire, certainement. Un beau mec seul à jouer au basket à une heure pareille, ça pouvait signifier quoi? J'étais à plat ventre en train de scruter ce jeune homme, qui était pas mal, voir très beau, j'avais le sourire aux lèvres, j'étais en train de me dire qu'est-ce que ça pouvait faire de baiser dans un tel endroit, sur des tapis de sport, ou sur d'autres objets. Regardant les muscles du garçon travaillé, ça me faisait encore plus frémir. C'était un putain de canon ce gars là. Mais quand j'ai imaginé une nouvelle fois à la rencontre du beau mec au bar, avec ses potes chelous, je me suis tout de suite refroidie. Mais allez ma vieille, aucuns obstacles ne doit te faire peur, ni même un violeur ou un tueur. J'ai regardé plus attentivement sa manière de jouer, il était pas en pleine forme, si seulement je pouvais le rebouter un coup. C'était le moment de rentrer en jeu, non, je n'allais pas jouer au basket, je ne sais même pas tenir une balle mise à part les petites. Il était de dos alors, c'était l'occasion parfait. Je suis sortie de ma cachette, en me relevant j'ai remis mes cheveux en place et je me suis dirigée vers lui doucement.

« Hum... Hum ! »

Aux premiers rapports, il n'avait pas l'air de transpirer, enfin, il venait de commencer c'était compréhensible, si seulement moi je pouvais le faire transpirer à un point inimaginable. Je veux jouer avec lui, pourquoi il ne lâcherait pas sa petite baballe pour venir jouer avec moi. J'ai laissé échapper un petit soupire en posant mon index sur mes lèvres.

« Tu sais que c'est pas très bien ce que tu as fait à la vitre, hein coquin ! »

Je voulais le narguais, je le voyait, je le savais, c'était pas un mec qui allait se laisser faire, c'était un petit emmerdeur qui aime faire chier le monde, et moi, j'aime ça !

Tu pensais vraiment être seul. Tu n'avais jamais imaginé que quelqu'un viendra briser le calme qui régnait autour de toi. Tu jouais, tu tentais de te concentrer mais tu n'y arrivais pas... Non ! Quelque chose te tracassait, hélas, tu ne savais pas ce que c'était... Tu t'arrêtas un moment, regardant la balle, la jetant violant contre le mur, comme si cela allait t'aider à te vider l'esprit. Elle revint vers toi, tu la regardas une fois de plus, l'attrapa et la lança afin de faire un panier. Tu passas ta main sur ton front, tu en avais déjà marre du pensionnant.

Tu entendis un bruit, tu ne te retournas pas, tu faisais comme si de rien n'était. Et si le directeur avait vu ce que tu avais fait ? Cela te fit sourire, tu serais sûrement viré. Ah... Être renvoyé, c'était une idée qui te plaisait. Tu aimerais tellement retourner au Canada, pouvoir enfin rejouer au hockey : ravoir la vie que tu avais auparavant. Tu t'imaginais déjà plusieurs scénarios. Mais la vérité vint vite anéantir tes pensées. Quand tu te retournas, tu remarquas que la personne qui était venu te déranger n'était qu'une étudiante. Que faisait-elle ici à une heure aussi tardive ? Tu l'examinas un instant, ses vêtements étaient plutôt simples, elle rentrait sûrement d'un rendez-vous avec son copain. Elle avait l'air adorable, mais bon, l'habit ne fait pas le moine : elle devait bien cacher son jeu. Tu ne bougeas pas, attendant qu'elle vienne à toi. Tu t'approchas un petit peu afin de mieux la voir. « Tu es qui toi ? » Dis-tu d'un air moqueur. Ah mon petit Marcus, tu n'étais vraiment pas le genre de gars courtois. Au contraire, tu adorais te moquer des autres, tu trouves cela si amusant ! Tu lâchas le ballon et t'approchas d'elle lentement.

Tu lui fis un grand sourire, montrant bien à quel point tu étais amusé par la situation. Avait-elle peur de toi ? Après tout, vous n'étiez que tous les deux dans ce gymnase. Allais-tu essayer de lui faire peur ? Oh ! Quelle charmante idée. Néanmoins, elle n'avait pas l'air d'être une trouillarde au contraire... D'un pas lourd, tu la regardas attentivement sans rien dire. Ta main s'approcha de plus en plus de son visage, tu lui attrapas son menton et ajoutas : « Allez, va te coucher. C'est l'heure pour les gamines de ton âge de dormir. » Tu la lâchas en souriant. Tu balayas rapidement le gymnase du regard afin de voir où était tombé le ballon. Alors que tu te dirigeas calmement vers l'objet, l'inconnue se mit à parler de la vitre que tu avais brisée. Mince, comment savait-elle ? De toute façon, que pouvais-tu craindre ? Rien du tout... Tu continuas ta route et une fois le ballon attraper tu te retournas vers elle. « Je m'en moque. » Dis-tu en haussant les épaules. Tu lâchas un petit rire. « Tu comptes faire quoi ? Me dénoncer ? » Ajoutas-tu en levant les sourcils.

Finalement, si elle te dénonçait, tu ne nierais pas. Cependant, elle avait un peu l'air d'être comme toi et cela t'attirait, tu aimais bien les gens joueurs. Mais ce que tu aimais par-dessus tout, c'était gagner contre ces gens-là. Tu commenças à dribbler et tu finis par lui lancer le ballon. « Tu sais jouer ? » Quelle question... Tu savais très bien qu'elle ne savait rien faire avec une balle. Mais bon, elle avait peut-être des talents cachés ? Tu t'étiras, tu étais en forme ! Tu te mis à courir autour d'elle et tu finis par t'arrêter. « Qu'est-ce que tu fous à cette heure-ci toute seule ? » Dis-tu en réfléchissant. « Tu n'as pas peur de tomber sur un taré ? » ajoutas-tu en rigolant. C'est vrai, elle aurait pu tomber sur un vieux pervers ou autre chose... Les Japonaises étaient vraiment trop bizarres. Tu t'approchas d'elle afin de lui piquer le ballon, tu avais une folle envie de jouer.

Tu te dis qu'elle avait sûrement entendu le bruit de la vitre, par curiosité, elle t'aurait suivi ici. Oui, c'était sûrement ça. Tu te retournas vers elle une fois de plus, levant un sourcil, tu commenças à te questionner sur elle. Que faisait-elle ici ? Pourquoi rentrait-elle aussi tard ? Ton poignet commençait à te faire mal, finalement, peut-être que la blessure était plus importante que tu ne pensais. Te connaissant, tu allais faire comme si de rien n'était. Tu détestais montrer tes peurs ou tes faiblesses, tu préférais jouer les forts.

Il avait enfin remarquer ma présence, le regardant s'approcher de moi lentement, j'ai souris, oui j'ai souris car j'aimais sa façon de parler, le ton qu'il utilisait, il était typique le mec que je côtoyais tout le temps dans mon ancien établissement, des vrais racailles, des mecs vulgaires, des mecs qui n'ont peur de rien ni même de l’inconnu. Et moi j'étais une parfaite inconnue face à lui, il pouvait faire ce qu'il voulait de moi si il le voulait, et je n'attendais que ça, pourquoi ne pas trouver la corde sensible, et la toucher avec délicatesse pour le pousser à bout. J'étais experte, et je le suis toujours pour ça, pousser les gens à bout en restant la plus gentille et mignonne des petites filles sensibles et pures. Surtout dans la façon que j'étais habillée, il pouvait peut-être se dire que je suis une pauvre pensionnaire timide et qui est venue ici car elle n'arrivait pas à dormir car elle avait perdu son doudou favoris. Mais qu'elle idée ridicule, je voulais lui faire voir de toutes les couleurs, ou pourquoi pas l'inverse. Et de tout de façon je pouvais lui dire quoi à sa question ? Je suis qui ? Eh bien, je suis celle qui va te faire chier, je suis celle que tu ne vas pas oublier le temps que tu restes dans ce pensionnat, et même, quand tu vas te casser d'ici, tu penseras encore à moi, car je suis marquante pour tout le monde, je suis exceptionnelle, et les gens ne m'oublient pas ainsi. Ouais, ça c'était de la réponse, mais je n'allais pas être ainsi, non pas tout de suite. Je devais faire les choses lentement, mais bien faites, ce qui m'était difficile! Et je suis très douée pour ce genre de pratique. Il s'approchait de moi avec son regard froid, son regard qui me donnait du plaisir, qui me faisait brûler de l'intérieur. Il était joueur ça se voyait, il aimait narguer les autres, et j'étais comme lui, c'était mal parti pour ce jeune homme. Mais dans un autre côté, j'aimais jouer la pauvre victime, être chiante au plus possible, ça ne me faisait pas peur, il ne me faisait pas peur.

Son action m'a fait encore plus rire, il me traitait comme une vraie gamine, d'une moins que rien, ou encore comme une merde mais il ne savait pas trop avec qui il parlait là. Il pensait pouvoir m'impressionner ? Avec quelques paroles j'allais partir en courant et en larme et le laisser seul ici sans avoir jouer un peu avec lui ? Qu'elle idée pitoyable ! IL était pitoyable ce gars, mais je voulais qu'il me résiste, ouais, je voulais qu'il soit ainsi avec moi. Je ne pensais pas un jour tomber sur un mec pareil dans ce pensionnat remplis de gens plus cons les uns comme les autres. Mais il fallut que je passe une soirée merdique pour avoir la chance de rencontrer l'homme parfait au plein milieu de la nuit, et en plus dans le gymnase. Il y avait que lui, et moi et ce vide que j'aimais tant. Et qu'elle idée il avait, je pouvais le dénoncer en effet, le foutre dehors d'ici, qu'il se casse loin de moi, ouais je pouvais le faire, mais j'allais pas le faire.

« Ah ! Qu'elle idée, je ne vais pas te faire ce plaisir, je vais te garder ici, t'en fais pas. » Ajoutais-je entre deux.

Il avait l'air d'en avoir rien à foutre d'être ici, que si il se cassait de là, il irait tout simplement voir ailleurs, oui il me ressemblait comme deux gouttes d'eau. Soudain, il m'a passé son ballon de basket, d'un geste je l'ai attrapé. Qu'elle drôle d'idée il avait, mais c'était marrant, venant de lui surtout. Je ne suis pas du tout sportive, alors c'était pas là que j'allais lui montrer mes talents, le seul sport que je pratiquais c'était bien le sport de chambre, les autres je m'en fichais et de tout de façon je suis parfaite, pourquoi devrais-je faire du sport si j'ai déjà la ligne ? Pourquoi je devrais avoir des muscles horribles ? J'avais un sourire machiavélique marqué sur le visage, je le regardais sans rien dire, je me suis lécher les lèvres en le voyant autour de moi, il me faisait de l'effet, il n'en était certainement pas encore conscient, mais ça n'allait pas tarder. Je le fixait dans les yeux sans lui donner de réponses tout de suite. Je tenais cette balle entre les mains, j'ai jeté un petit regard dessus, je voyais qu'il voulait me la prendre, d'un geste j'ai fait passé la balle derrière moi la gardant contre mon dos avec mes bras pour l'empêcher de la prendre.

«  Je ne joue pas à ce genre de choses, j'ai d'autres pratiques plus intéressantes que jouer à la chienne derrière une vulgaire petite baballe. »

Je n'ai jamais aimé le sport, j'aime le regarder par contre. C'est vrai, regarder des hommes transpirer, voir des hommes qui se battent, ou encore courir, et voir leur corps chaud en action, j'aime ça, et j'étais curieuse de le voir en action, mais pas de la même façon qu'il voulait, certainement pas. Reculant un peu, j'ai repris le ballon en face de moi, et je l'ai lancé le plus fort que je pouvais au fond de la salle.

« Ne cours par derrière elle, je vais rire sinon et j'irais te chercher une laisse à chien. »

Je suis retournée vers les tapis de gym où j'étais cacher tout à l'heure. Il y avait un contre le mur, avec ma main droite je l'ai poussé pour que celui-ci tombe à terre. Un gros bruit sourd de fit entendre, des échos ont percutés les murs, puis plus un seul bruit. Le regardant toujours, je me suis dirigée vers la lumière du gymnase, et je l'ai éteinte. La salle n'était pas totalement plongée dans l’obscurité, on pouvait facilement voir, la lumière de la pleine lune parvenait à entrer dans les fenêtres.

« Tu sais, je suis déjà tombée sur plusieurs tarés, et tu en fais partie, et pourtant, tu me fais pas peur, c'est bizarre non ? »

J'ai commencé à rire, je me foutais de lui, c'était évident. Mais au fond, on pouvait peut-être voir un signe de gentillesse dans ma façon de parler. Je suis retournée face à lui, je pouvais encore voir son visage de voyou. J'ai souris et j'ai ajouté.

« Tiens, je vais te montrer quelque chose. »

Je pris son poignet en le tirant jusqu'au tapis que j'avais délicatement pris le soin de mettre par terre. Puis je l'ai poussé assez fort pour qu'il retombe sur ce tapis qui était évidemment mou et dur à la fois. Je me suis accroupie face à lui, étant en jupe il pouvait certainement voir ma petite culotte. Mon regard était plongé dans le sien. Je me trouvais à quelques centimètres de lui, je sentais son odeur, je l'aimais et elle me donnait envie de lui. J'ai posé ma main sur mon épaule puis je l'ai faite glissé le long de mon bras, en suite j'ai agrippé le manche de mon pull en la tirant sur le bas, on pouvait entrevoir mon épaule nue. Je me suis avancée vers lui, il pouvait certainement sentir mon odeur de fraise, une délicieuse fraise qui n'attendait qu'a être croquer à pleine dent.

« Je te retourne ta question, toi, tu fous quoi ici hein ? Tu es nouveau en plus, je n'ai jamais vu ta belle gueule dans les parages ainsi que ton caractère de merde, tu sais que tu m'intimides pas du tout ? »

Je me suis encore avancée, je me retrouvais sur lui, posé juste en bas de son ventre, il était maintenant sur le dos, je pouvais sentir son souffle, j'étais petite, mais j'avais suffisamment de la force pour une fille comme moi. Très vite, j'ai pris ses deux poignets en les tenant fermement, j'ai mis mon poids dessus pour qu'il ne se relève pas. Je me suis approchée de son visage, laissant mes cheveux tomber sur le côté pour que je puisse voir ses yeux, j'ai approché mes lèvres vers son oreille.

« Dis... C'est quoi ton petit nom ? »

Finalement, certaines personnes sont comme des pièces de monnaie, elles ont deux faces. Mais comment savoir si nos premières impressions sont les meilleurs ? Tu n'en savais rien et à vrai dire, peu de gens le savent. C'est bien pour ça que les hypocrites mériteraient une médaille pour leur jeu de comédiens: on pense connaître quelqu'un qui finalement et tout autre chose. Et tu n'aimais pas songer à cela, tu préférais les personnes franches qui osaient assumer totalement ce qu'elles étaient. Tu regardais Kairi, tu réfléchissais, tu levais les yeux au ciel : cette inconnue t'intriguait. Cachait-elle aussi sa véritable apparence ? Sûrement. Après tout, l'aspect est un des meilleurs éléments pour tromper les autres. Alors pendant un moment tu ne dis rien, tu pensais. Et tu doutais, d'elle, de l’apparence adorable qu'elle dégageait. Méfies-toi, au moins tu seras sûr de ne pas être déçu par la suite. Tu te questionnais encore une fois, mais tu chassas rapidement ces pensées de ton esprit. Cette fille cachait quelque chose ! Tu le savais !

Cette situation commençait à t'amuser. Tu te dis qu'elle voulait sûrement « jouer » avec toi. Mais, elle ne savait pas à qui elle avait à faire. Certes, tu étais bon joueur mais pas à n'importe quel jeu. Tu l'écoutas attentivement puis tu ne dis rien, tu ne fis que hausser les sourcils pour montrer à quel point son idée était farfelue. Tu finis par lui lancer le ballon... Mais tu savais qu'elle n'était pas sportive, cela se voyait. Cependant, tu voulais voir sa réaction, tu voulais t'amuser. Qu'allait-elle dire ? Faire ? Bon, tu décidas de reprendre le ballon mais celle-ci la cacha derrière son dos. Tu ne fis rien, tu restas debout près d'elle à attendre qu'elle fasse quelque chose. Ses paroles étaient assez vulgaires mais tu n'y fis pas attention. Tu fronças les sourcils et ajoutas : « Tu n'y connais rien. »

Après tout, il était plus amusant de courir derrière une balle que derrière des mégères. Cette pensée te cogna l'esprit mais tu ne dis rien, tu lui fis un sourire ironique. Elle te faisait bien rire, tu te moquais d'elle. Elle finit par lancer le ballon au fond de la salle. Mais qu'est-ce qu'elle te voulait cette fille à la fin ? Tu soupiras, toi qui voulais jouer tranquillement tu voyais ta soirée paisible volée en éclat. Le pire, c'est qu'elle osait critiquer le basket... Tu lâchas un rire qui résonna dans le gymnase. « Sérieusement ? » Dis-tu en t'approchant d'elle. Une fois proche de son visage tu lui murmuras : « mais la laisse, tu l'as déjà. » Dis-tu en lui tirant sur son collier jusqu'à l'arracher et le jeter par terre. Tu finis par marcher dessus et ton regard se posa une fois de plus sur elle.

Elle s'est retournée pour aller chercher le tapis qu'il y avait contre le mur. Tu ne la regardais faire sans rien dire. Elle finit par éteindre la lumière du gymnase. « Mais qu'est-ce que tu fous ? » Dis-tu lassé de toutes les choses qu'elle faisait. Elle parla des tarés et elle te mettait dans le tas, tu t'en doutais mais tu ne dis rien. Tu lâchas seulement un « ouais, ouais... » car la conversation ne t'intéressait pas... Au contraire, ce sont ses actions qui t'intriguaient. Elle vint vers toi et attrapa ton poignet, elle te poussa sur le tapis et tu la regardas en fronçaient les sourcils. « What the fuck ? » dis-tu dans ta langue maternelle. Mais où voulait-elle en venir !

Elle posa sa main sur ton épaule et tu attrapas sa poignée. Tu sentis son parfum de... Fraise ? Bref, tu n'y prêtas aucune attention. Elle commença à te parler, tu l'écoutais et tu répondis. « Ce que je fous ici ? Mais en quoi ça te regarde ? »... Sa remarque sur ton caractère de merde te fit bien rire. Comment osait-elle te juger ? Bon, elle n'avait pas vraiment tort, tu es énervant. « Je t'emmerde. » Dis-tu calmement. « Et je tiens à te faire remarquer que tu es aussi agaçante. » Tu finis par être étonné de ces propos. « Oh ! Mais j'aimerai bien voir quel genre de mec t'intimide. » Dis-tu assez ironiquement. Finalement... Peut-être que cette fille te ressemblait plus que tu ne le pensais.


Elle se posa sur toi et attrapa tes poignets. Tain ! Elle avait de la force cette gamine. Tu ne montras aucun signe de résistance enfin, pour l'instant. Elle s'approcha de toi et te demanda quel était ton prénom. Tu hésitais, tu voulais lui mentir mais d'un côté... Tu en rigolerais quelques secondes et c'est tout. Alors, tu finis par te présenter : « J'suis Marcus. » mais tu ne lui demandas pas à elle qui elle était. Tu ne dis rien pendant un moment, faisant semblant d'être perdu dans tes pensées. Après quelques minutes, tu réussis à lui attraper la taille et la posas à côté de toi. « Il en faut plus pour m'avoir. » Dis-tu en lui faisant un clin d’œil.

Le gymnase était plongé dans le noir, tant pis. Tu n'allais pas rallumer la lumière pour lui faire plaisir. Tu cherchas rapidement un autre ballon de basket, car il y en avait plusieurs dans une caisse. Tu commenças à dribbler, le son que faisait le ballon en frappant le sol résonnait. « Je suis venu ici pour me changer les idées et pour, pouvoir jouer. » Dis-tu en jetant le ballon par terre.