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| Les vraies rock star, elles n'éclatent leur guitare que lorsque des milliers de personnes les regardent. (PV: Neka Placebo) | |
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Sujet: Les vraies rock star, elles n'éclatent leur guitare que lorsque des milliers de personnes les regardent. (PV: Neka Placebo) Ven 9 Nov - 22:18 | |
| Invité Les vraies rock star, elles n'éclatent leur guitare que lorsque des milliers de personnes les regardent.
A toi de jouer, Neka. Ça en aura pris du temps, mais je l’ai. Depuis le temps que j’attends ce moment, on peut dire que j’ai le droit de laisser éclater ma joie comme il se doit. Si je pouvais bouger librement, vous me verriez courir et sauter de joie, les larmes aux yeux. Elle est enfin à moi, je l’ai conquise, après tant de labeur et de sacrifices, elle est finalement mienne. Je laisse courir le bout de mes doigts fébriles sur son corps doux et frais, si lisse et si pur que je ne peux retenir le frisson d’excitation qui me court l’échine avec délectation. Des courbes parfaites, des reflets roux qui enflamment mon pauvre cœur. La guitare de ma vie. Je ne me lasse pas de la contempler, mes yeux dévorant chaque recoin de son corps de bois, la paume de ma main effleurant imperceptiblement les cordes d’acier qui s’agitent sous mes caresses. Merveilleux. C’est avec tous les regrets du monde que j’enferme ma nouvelle protégée dans un étui molletonné, retenant quelques larmes –non, sans blague ?- alors que je la vois disparaître au fur et à mesure que la fermeture éclair se referme. Sérieusement, j’en ai bavé pour acheter cette guitare. Même si la guitare n’est pas l’instrument que je pratique le plus, c’était quelque chose qui me manquait. Il est fort probable que durant les cinq prochains jours, j’entre en ermitage sur la moquette de mon appartement, afin de m’occuper entièrement de cette merveille. Puis, comme tous mes autres instruments, elle finira accrochée au mur, n’ayant même pas d’yeux pour pleurer. Je suis comme ça, un enfant gâté, je me lasse trop vite de tout. Mais pour l’instant, j’ai l’intention d’en profiter à fond. Tant pis pour les voisins. Donnons-lui un nom. Un nom bien nullissime, un nom qu’on retient bien. Maybelle. No offense à toutes les Maybelle, bien sûr. Maybelle la guitare prendra donc place, entre Roxanne la basse et Gaston le saxo dans mon antre. Sauf que pour l’instant, Maybelle va bien se tenir et rester super sage. Je la hisse sur mon fauteuil et la cale entre mes jambes, fermement, la serrant contre moi, et j’actionne les roues de cet engin de malheur. Le gérant du magasin m’aide à descendre la petite marche qui suit la porte de sortie. Merci pour ton aide, mon pote, mais j’suis un rider, les petites marches comme ça, ça me fait rigoler, pfeuh, je descendais escaliers entier à pleine vitesse, les cheveux au vent alors que tu savais même pas encore marcher. J’espère juste, en lui disant ça, que je ne vais pas m’étaler en descendant du trottoir, comme ça arrive souvent.
Mais heureusement, je n’ai pas fait un mètre qu’il a disparu, réintégrant sa boutique comme un mulot regagne son terrier. Très bien, au revoir. Ravi de t’avoir parlé. Je trouverai bien quelqu’un d’autre que mes exploits en fauteuil roulant intéressent. Secouant la tête pour chasser ces vieilles pensées négatives, je reprends ma route, actionnant les roues d’un mouvement maintenant automatique. J’ai pris mon fauteuil parce que sinon, ça aurait été la mort pour transporter Maybelle. Vitesse moyenne avec béquilles = limace. Vitesse moyenne chargé avec béquilles = sur place. Rien que ça. De toute façon, comme j’aime bien dire, j’ai pas eu de chance à la loterie de Dame Nature, alors se plaindre maintenant, ne servirait à rien, à moins peut-être énerver la mère et qu’elle me colle un truc bien nul en plus, genre diabète, ou je ne sais quoi. Pour l’instant, profil bas, donc. J’arpente les rues, rallongeant mon chemin afin d’emprunter les ruelles les plus pourries et les plus glauques de la ville. Nécessité absolue. C’est plus long, mais au moins il y a pas de pente. J’ai rien contre les pentes, hein, les descentes, c’est l’éclate, mais quand il faut remonter après, il y a plus personne, on se demande. Et là, j’ai à peine le temps d’admirer le paysage qu’un dinosaure orange surgit d’on ne sait où et atterrit devant moi. Ni une, ni deux, je comprends que c’est la fin. Ma pauvre vie défile devant mes yeux, je vais y passer, c’est sûr. Maman, pitié. Maybelle, protège-moi. Respire, Bartho’, calme toi. Analyse effectuée, il s’avère que le dinosaure orange n’est autre qu’un homme –mal rasé- dont la couleur et la saleté du sweatshirt manifestent ouvertement son rejet du bon goût. Et il veut mon argent, et Maybelle. Il a clamé ça haut et fort. « File-moi ton fric, et ta gratte ! ». Pendant une seconde, l’idée que je pourrais lui abattre Maybelle entre les deux yeux à la manière d’une rock star effleure délicieusement mon esprit. Mais non, Maybelle ne veux pas y aller, elle reste collée à moi de toutes ses forces. Et le dinosaure orange s’impatiente. « Allez, je m’impatiente là ! ». T’as pas honte de t’en prendre à un handicapé, elle t’a rien appris ta mère ?! Non, c’est pas le moment de s’en prendre aux mamans. Je pourrais tenter la fuite à reculons, mais je ne pense pas que ça soit une bonne idée. Le gars lève la main, sûrement pour me donner une beigne, et je serre les dents.
- Tu peux pas me taper, j’ai des lunettes.
Réplique de gamin, ridicule, certes, mais qui a le mérite de nettement déstabiliser l’adversaire. Si tu pouvais admirer ta gueule à ce moment mon coco, tu en pleurerais. Je pourrais rester des heures à la contempler, mais il faut bien que j’agisse. Et tu aurais dû réagir aussi, mais t’es pas assez rapide. De toute la force de mes bras, je propulse l’engin du Diable –avec le Diable assis dedans- en avant et lui rentre dedans de plein fouet. Mais c’est un misérable chiot qui s’attaque à une vache –oui, une vache, et non, je ne prendrai pas d’autre animal-, et il n’est qu’à peine ébranlé par mon attaque suprême. Je comprends maintenant ce que doivent ressentir les poulets face au fermier qui leur court après, le couteau à la main. Ils doivent certainement déglutir, comme moi. Pauvres bêtes. Pauvre moi.
Dernière édition par Bartholomaios Sophianolês le Sam 10 Nov - 10:29, édité 1 fois |
| | | Sujet: Re: Les vraies rock star, elles n'éclatent leur guitare que lorsque des milliers de personnes les regardent. (PV: Neka Placebo) Ven 9 Nov - 23:31 | |
| Invité J'ai passé la nuit chez Micha. Il est sympa bien que froid et distant, il lui arrive de sourire et ça je trouve ça cool, j'évite de lui donner des conseils, il a visiblement horreur de ça, je ne dois pas me mêler de ses affaires sous peine de me faire jeter dehors à coups de pompe dans le derrière. Je n'ai pas vu le leader récemment, j'avais entendu dire qu'il voulait s'acheter une guitare. J'ai donc décidé de sortir de mes draps, enfin plutôt des draps de Micha dans lesquels j'ai sauté en pleine nuit pour aller prendre une douche et me fringuer correctement, enfin normal quoi, je m'habille avec un pantalon militaire et un débardeur noir. Mes cheveux encore mouillée, je vais prendre un café bien noir et une tartine de nutella, hum ~ qu'est ce que j'aime ça mais bon, je fais mine de rien. Micha s'est déjà cassé évidemment en prenant soin de me dire par papier que si je resaute dans son lit la prochaine fois, je dormirai dans le panier de mon chaton. Lui il dort paisiblement dans son panier enroulée comme une petite boule de poil sans défense, je le caresse à peu près cinq minute puis je sors en fermant bien la porte, on ne sait jamais.
Je vais sur le parking pour prendre ma moto, je l'enfourche pour ensuite la démarrée, que j'aime entendre le bruit du moteur lorsqu'il démarre pour la première fois de la journée. Je mets une vitesse et je sors en ville pour chercher les magasins qui vendraient des guitares. Après une dixaine de magasin, aucun leader en vue, je me demande alors s'il a renoncé ou bien si je l'ai loupé tout simplement. Arrivée au onzième magasin, je le vois qui roule vers une rue sombre, avec visiblement sa nouvelle guitare. ça doit pas être évidemment de rouler avec ça dans les bras. Je marche alors plus ou moins vite pour le rejoindre et peut être lui filer un petit coup de main on ne sait jamais. Quelques minutes plus tard, je vois un gros malabar qui se fait rentrer dedans par le leader. A première vue on dirait que c'est lui qui l'agresse mais ça, ça m'étonnerait. Je regarde un peu plus et j'entends alors des insultes venir à tout bout de champs, ça sent pas bon ça...
Je m'avance alors et avant que le malabar donne une bonne beigne au leader, je bloque son poignet et me sert de son poid contre lui. Cette fois il m'insulte moi, je soupire et regarde le leader.
"Salut, ça va ?"
comme si de rien n'était. Le malabar essaye alors de me déstabiliser, je fais alors la prise que m'a apprit Micha et le fait tomber au sol de tout son poid, me plaçant ensuite au dessus de lui, avec son propre couteau sous sa gorge. Mon regard plongé dans le sien et un sourire mesquin sur les lèvres.
"Va s'y essaye pour voir"
Le malabar qui était bloqué devait surement se sentir con à ce moment là. Je murmure alors à son oreille.
"Tu te barre sinon tu ne sais surement pas ce qu'il va t'arriver mais même ta pauvre mère ne te reconnaitrais pas. Maintenant si tu essayes encore de le toucher, t'es mort"
Le malabar blanchit d'un seul coup, je m'écartais alors pour le laisser partir la queue entre les jambes en criant que j'étais folle et tout le tralala. Entre temps j'avais piqué son couteau, plutôt chouette en plus avec les têtes de morts. Je le mets dans ma poche et je regarde le leader. |
| | | Sujet: Re: Les vraies rock star, elles n'éclatent leur guitare que lorsque des milliers de personnes les regardent. (PV: Neka Placebo) Sam 10 Nov - 11:32 | |
| Invité Honnêtement, je me demande ce que ferait Dr. House à ma place. Pourquoi lui ? Aucune idée. Je me rappelle d’un épisode avec un fauteuil, et c’est la première chose qui m’est venu à l’esprit. Il paraît que lorsqu’on est acculé dans une situation, l’esprit part en vrille et fait appel à tous ses souvenirs de manière totalement aléatoire. Dr. House, donc. Sans aucun doute, il enverrait un coup de canne bien placé entre les jambes de cet impertinent. Mais je ne suis pas Dr. House, et en plus j’ai pas de canne. Ma dernière heure est venue. Maman, je t’ai toujours aimée. Papa, va crever en enfer, je viens te rejoindre. Attendez, ce mec a un couteau ! Ça va aller plus vite que prévu, c’est peut-être mieux. Foutu dinosaure orange. Au moins, on peut dire que le gars a un vocabulaire des plus fleuris. Si je n’étais pas assuré de mourir dans les dix secondes, je me serais réjoui d’avoir appris autant d’insultes en une seule fois. De toute façon, je peux rien faire, ce fauteuil de malheur m’empêche de bouger, et Maybelle entrave tous mes mouvements. J’attends le premier coup de poing, misérable victime que je suis. Au moins, le gars pourra se vanter d’avoir racketté un mec handicapé. Et qui avait des lunettes. Bravo à lui.
Et là, c’est un tigre qui bondit sur le dinosaure orange. Un éclair noir et roux qui fonce et s’interpose entre le carnivore et son ex-futur-menu. Merci mon Dieu, honnêtement, je n’y croyais plus. Je contemple Neka, qui me contemple aussi, et qui lâche la phrase qui tue.
- Salut, ça va ?
- Tranquille, on ne peut mieux.
Neka, je sais pas ce qu’elle fout là, mais elle tombe à pic. En tout cas, le dinosaure a jeté son dévolu sur elle, et tant mieux. Mieux vaut elle que moi. Sans rancune, hein. Je laisse la rouquine s’occuper de l’affaire, elle se débrouille nettement mieux que moi. On dirait que Dieu Hasard a décidé de me donner un coup de pouce aujourd’hui en mettant Neka sur ma route. Je vais pas dire que j’adore cette fille. Elle a débarqué dans le groupe, elle jouait bien, alors je l’ai prise. Mais en dehors de ça, nos discussions sont limitées à bonjour, ça va, et aux différents morceaux qu’on joue. C’est la sœur de Mike. Ou sa cousine. Je sais plus, en tout cas, c’est de la même famille. Enfin bref, elle parle pas beaucoup, elle reste dans son coin, je l’emmerde pas. Et ainsi va la vie, camarade. Et voilà que la fifille discrète nous sort une prise à la Chuck/Lee/Bruce Willis. Le dinosaure se retrouve les pattes en l’air à grogner faiblement. AHAH. Bien fait. Fallait pas me chercher. Enfin, il ne fallait pas chercher Neka. Mais au départ, c’était bien moi qu’il cherchait, alors je me sens obligé de prendre une part de responsabilité là-dedans. Normal.
- Tu te barre sinon tu ne sais surement pas ce qu'il va t'arriver mais même ta pauvre mère ne te reconnaitrait pas. Maintenant si tu essayes encore de le toucher, t'es mort.
Nooon, Neka, on avait dit pas les mamans ! Ces jeunes, ils n’ont aucune retenue. Franchement, s’en prendre aux mamans, je te félicite pas. Mais ça marche, le dinosaure se casse. Neka me regarde, l’air de rien, et je prends un air innocent. J’aimerais la remercier, mais un truc m’en empêche. Ah ouais. Fierté masculine. J’ai été sauvé par une fille, ça craint. Je me débrouillais très bien tout seul en plus –mensonge-, alors pas besoin d’intervenir. Je tâtonne l’étui de Maybelle, mais elle a l’air d’aller bien. Une seule égratignure sur ton corps de rêve, et on me retrouvera pendu au plafond de ma chambre. Neka me fixe toujours. Elle attend quelque chose, des remerciements, certainement. Je la regarde quelques secondes, penchant la tête, puis fait un genre de courbette avec moult mouvements de bras dans sa direction. Enfin, une courbette dans la mesure où Maybelle et le fauteuil me le permettent.
- Merci demoiselle, t’as un sacré punch. Tu passais dans le coin par hasard ? Au fait, je te présente Maybelle.
T’approche pas, cocotte, on touche Maybelle avec les yeux seulement. Et Maybelle est timide, elle préfère rester dans sa housse et c’est tout. L’air de rien, je me remets en route, actionnant les roues de mon fauteuil. Pour ne pas mentir, il me tarde de rentrer à la maison et de mettre Maybelle à l’aise. Enfin, avec Neka, ça me fera toujours un peu de compagnie le long du chemin.
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