Journée de merde. Levée à quatre heure du matin, sortie du lit à cinq heure, poirotage durant trois heure. Je me suis endormie dans la bibliothèque. Du coup je suis arrivée en retard à mon premier cours de la journée. Je n'ai pas été accepté. J'ai insulté une surveillante. Je me suis retrouvée chez la C.P.E. Et tout ça, avant neuf heure du matin. Et moi qui voulait tenter de me tenir à carreau, dans cet internat. Malheur. Avais-je si peu de contrôle sur moi même ? Apparemment. Puisque que j'ai dormis durant les quatre dernières heures de la matinée, me traînant dans les couloirs afin de changer de salles. Le midi, je n'avais fais que grignoter près de la fontaine, enchaînant les cigarettes afin de tuer le temps, malheureusement devenu mon ennemi depuis un certain temps. J'avais repris les cours à quatorze heure, me traînant le long du couloir, peu désireuse d'entrer en classe d'histoire-géographie.

Mais ça, c'était sans compter sur ma mal chance habituelle. À peine je fus rentrer dans la salle que mon professeur me demandait de me démaquiller, de m'attacher les cheveux, d'enfiler une blouse répugnante. Me retournant en face de M'sieur Atashiba, je lui avais offert l'un de mes sourires les plus sarcastique, tenant la blouse du bout de mes doigts. Ne pouvant me retenir, une réplique cinglante s'échappa de ma bouche, ni plus ni moins. Croyez vous vraiment que je vais mettre cette horreur sur mon dos ? Juste pour examiner des lamelles moisies, sur des microscopes pourris, dans une salle de classe miteuse ? Cette euphémisme me valu un aller simple pour le bureau de la C.P.E, pour la deuxième fois de la journée. À moi les trois heures de colles pour le mercredi de repos. Adieu l'après-midi de sieste.

Refusant de retourner en cours, je quittai les couloirs poussiéreux, me dirigeant plutôt vers la fontaine. M'y arrêtant quelques instants, je grillai une cigarette, profitant de la chaleur des rayons du soleil tapant contre ma nuque. Il n'y avait pas grand monde dehors, et pourtant, j'avais cette impression de masse. D'être entourée d'une foule de personnes bruyantes et vives. Surement le fait d'être restée seule toute la journée. À force, ça vous casse la santé mentale, la solitude trop longuement prolongée. Tournant les talons, je me dirigeai vers mon dortoir. Montant les escaliers à pas lourds, je finis par arriver devant la porte de ma chambre.

Ouvrant la porte, je pénétrai dans le minuscules rectangle dans lequel je dormais toutes les nuits. Ouvrant mon armoire, je me saisis de sous-vêtements propres, d'un jean, d'un pull, et de mes paladium. Je me déshabillais brièvement, enroulant une serviette autour de ma poitrine. Sortant de nouveau dans le couloir, mes affaires dans les bras, je me dirigeai vers les douches des filles. Malheureusement, je ne tombai pas à la bonne heure. Posant la porte avec mon pied, je crus plonger dans un hammam sur bondé. Effectuant un demi tour sur moi même, je mordis ma lèvre inférieur, en plein dilemme.

Me décidant après plusieurs minutes de réflexions profondes, je poussai la porte voisine. En entrant dans la salle de douches des hommes, je fus soulagée de constater qu'elle était vide. Posant mes affaires sur une étagère, je tenais ma serviette d'une main, prenant mon shampoing, mon savon, mon gant de toilette. M'approchant des douche, j'entendis de l'eau couler dans l'une d'elle. Me stoppant net, je n'eu pas le temps d'aller me cacher que le garçon sortie de sa cabine. Restée figée sur place, je serrai les dents afin de ne pas émettre de petits bruits nerveux. Lorsque je vis de qui il s'agissait, j'expirais profondément, sérieusement soulagée.