Levée de bon matin, un lundi, comment pouvais-je tenir debout une journée entière avec un rythme comme le mien. J'avais environ une vingtaine d'heures de sommeil en retard, et surement de belles cernes sous les yeux. Ma tête subissait les coup de marteau qui me fracassaient le crâne, sans qu'aucuns médicaments ou calmants ne puissent rien y faire. Sortant de mon lit avec difficulté, je m'étirai de tout mon long. Attrapant la brosse à cheveux sur ma commode, commençant à démêler ma tignasse couleur ébène. Tournant la tête vers mon colocataire, je soupirai, je n'arrivai pas à croire que je ne puisse pas dormir plus longtemps que cela. Regardant mon réveil, je baillai de plus bel, il n'était que cinq heure du matin.

Descendant les escaliers avec lenteur et calme, tout l'établissement était endormit. Le silence lui même dormait profondément, et seuls mes pas résonnaient en claquant sur le sol et les marches de marbres beige. Arrivant au première étage de la pension, les couloirs étaient vides, sombres et, eux également, endormis. Longeant les murs, je tâtai la porte afin d'en trouver la poignet. Au bout de quelques minutes, je finis par la trouver, et passai la porte battante. Allumant la lumière de la salle de bain, je constatai que celle-ci était vide.

Posant mes affaires sur une étagère libre, je laissai tomber la serviette blanche qui m'entourait le corps. Glissant dans l'une des cabines, je fis couler l'eau chaude sur ma peau blanche. Cette violente morsure eu le don de me réveiller un temps sois peu. J'ouvris les yeux sous cette eau, m'imaginant dans un océan d'eau claire et chaude, dans le pays le plus tropical possible... Regardant l'horloge accroché au mur, je vis qu'il ne s'était écoulé que vingt petites minutes. Soupirant, je commençai à me savonner chaque parcelles de mon corps, laissant une douce odeur d'amande et de lait de coco se dégager de ma cabine..

Ayant entendant claquer la porte de la salle de bain, je penchai ma tête en dehors de l’habitacle afin de regarder qui se changeai. Je vis une demoiselle mince, à la peau de pêche. Retournant à ma douche, je me décidai à me rincer, afin de sortir dans les plus bref délai. Regardant l'horloge, je m’écriai de voir qu'il s'était écouler vingt minutes de plus. Cela ne faisait que quarante minutes que je profitai d'une douche que j'avais espérée bien plus longue ? Soupirant longuement, je remis la tête sous l'eau afin de laisser quelques secondes, et minutes, passer. Retournant me blottir dans cet océan de calme et de tranquillité, je me sentais assez bien pour me détendre.

Coupant l'eau bouillante, j'attrapai ma serviette, me séchai rapidement et légèrement l'épiderme, puis les cheveux, et enroula autour de ma poitrine celle-ci. Tirant le rideau de douche, je posai un pied dehors, m'avançant, quand je heurtai quelque chose, ou quelqu'un. Me retrouvant par terre, écraser au sol, j'ouvris les yeux afin de comprendre ce qu'il venait de se produire. La demoiselle que j'avais vu entrer devait surement se tenir devant ma douche... Me relevant afin de me trouver assise, je finis par reprendre mes esprits, et me remis sur mes deux pieds, aidant la jeune femme à se relever à son tour. Lui souriant, j'entrouvris la bouche afin de lui parler :


Réajustant ma serviette, je me dirigeai vers les miroirs afin de regarder ma tête d'endormis du matin. Je n'avais pas bonne mine, même après une douche comme celle la... Soupirant, je tournai de nouveau la tête vers ma nouvelle rencontre. Elle m'observait bizarrement... Me tournant de nouveau vers le miroir, je vérifiai de ne rien avoir sur le visage, ni dans le dos, puis finissant par me tourner sur moi même afin de m'inspecter au complet, je m'arrêtai de nouveau face à elle :

La voyant entrer dans la cabine, j'espérai ne pas avoir utilisé toute l'eau chaude ! Aussi, je continuai de me prodiguer les soins nécessaires pour ma peau fragile et sèche. Entendant un petit bruit venant de la douche, j'en eu le sourire aux lèvres. Cherchant ma crème de jour, je me l'appliquai doucement sur ma peau blafarde. Je passai ensuite au gommage, puis au masque. On aurait cru que je faisais une publicité pour une de ces marques complètement commerciale, qui vendent des produits qui ne fonctionnent que dans les spots qu'elles diffusent dans les médias... Me dirigeant vers mes affaires, j'en sortis une radio de marque, la branchant, et l'allumant :


Je cherchais une chaîne où on pouvait écouter de la bonne musique, ou du moins de la musique sur laquelle on pouvait danser, chanter et rigoler, quitte à en devenir ridicule... Passant du classique, au folk, puis au jazz, et enfin au rock, je commençai à désespérer ! Continuant de jouer avec le bouton de radio, je finis par tomber sur une musique bien connue et bien entraînante ! Le genre de musique qu'on peut garder dans la tête pendant des semaines sans pouvoirs s'en lasser, et qui pourrait pourtant s'apparenter à de la merde en boîte ! Mettant la musique à fond, je commençai à chanter à tu tête sans aucune gêne, ni honte.


Au bout de quelques secondes, je du stopper mes soins, car j'avais oublier mon gant de toilettes dans la cabine. Poussant le rideau de douche, je tendis mon bras afin d'attraper celui-ci. Malheureusement, pour moi qui voulais me faire discrète, Mei bougea à se moment là, et je heurtai son sein.. Gênée, je retirai immédiatement ma main :

Sans ne rien comprendre, je me retrouvai de nouveau complètement nue. Clignant des yeux une nouvelle fois, je vis ma serviette au sol. Un clignement et je sentais de nouveau ma peau être fouettée par l'eau bouillante. Clignant des yeux une nouvelle fois, je compris que j'étais de nouveau dans la cabine de douche, que j'avais quitté à peine dix minutes plus tôt... Tournant sur moi même, je repérai enfin la personne qui m'avait entraînée dans cette situation d'incompréhension totale. Elle me souriait, malicieusement, sournoisement. Ne pouvais m'empêcher de rire aux éclats, j'en au le souffle coupée lorsqu'elle osa ouvrir la bouche:


Lui adressant l'un de mes sourire les plus charmeur, je pris la pomme de douche et arrosai ma nouvelle amie sans vergogne et sans gène. Retombées en enfance, nous jouions avec joie, le sourire au lèvres, l'esprit léger et détendu. Comment nous en vouloir ? À cette heure, il n'y avait personne pour nous déranger, nous stopper, en encore engueuler, alors... Pourquoi se priver ? L'eau volée de tout les côtés, tout comme la mousse, le shampoing, le gel douche et les gants de toilettes. Jamais la salle de bain n'avait été autant en désordre, et en même temps aussi propre !

Reprenant mon souffle, je m'étais retrouvée à terre, pliée en deux par ce fou rire que je n'arrivai pas à stopper depuis au moins une bonne dizaine de minutes. La musique tournait toujours à son volume maximum, nous donnant le ton de la bonne ambiance fraîchement matinale.

Laissant passer quelques instants, je finis par me relever, les joues encore quelques rosées par cette bonne partie de rigolade. Et moi, n'ayant aucune pudeur, commençai à me rincer les cheveux, de nouveau pleins de mousse et de shampoing...

Touchée par l'aide que me donna Mei pour rincer mes cheveux, je me laissai faire. Terminant tout de même seule, je finis par couper l'eau, m'enroulant d'une nouvelle serviette, sèche, et sortie de la cabine. Allant en face du miroir à côté de celui de ma nouvelle amie, je commençai à me brosser les dents fastidieusement, pendant bien cinq bonnes minutes. Enchaînant avec un bain de bouche, je finis en me passant du fil dentaire entre mes canines et mes molaires. Sortant ma nouvelle brosse à cheveux, je commençai à démêler ma tignasse noire ébène. Des racines au pointes, ce sport était plus que fatiguant, et quelques peu douloureux, à vraie dire ! Passé une dizaine de minutes, ma voisine reprit la parole :

« -Dis moi, tu veux te promener après ? »

Lui souriant, je me tournai afin de voir la pendule accrocher au mur. Il n'était que sept heure du matin, nous avions plus d'une heure devant nous... Et encore, pour ceux qui commençaient à huit heure et quart. Pour ma part, je commençai à neuf heure. Me mordant la lèvre inférieur, je fis mentalement l'inventaire des lieux plus que sympathiques où rester en attendant le début des cours. Déjà, je ne voulais pas rester enfermée, j'avais besoin de respirer l'air extérieur, et je voulais fumer mes cigarettes tranquillement ! Me tournant de nouveau vers Mei, j'ouvris la bouche afin de lui parler :

« Ça me va ! Ça te dis, le parc du lycée ? »

Souriant à pleine dans, je ne lui laissai pas le temps de répondre à ma question, et m’avançai doucement vers elle. Une fois à son côté, je me mis devant le miroir afin de me retrouver en face d'elle. Plantant mon regard dans le sien, j'observai sa beauté matinale. Sa fraîcheur du matin, sa perfection innocente. J'aurai eu envie de la croquer, à cet instant si pure, si insouciant. Je n'avais beau pas la connaître depuis longtemps, je me sentais en confiance, en sa présence, je me sentais bien, a l'aise, légère. Plaçant ma main sous son menton si fragile, je levai légèrement celui-ci. Approchant délicatement ma tête de la sienne, afin de n'être qu'à quelque millimètre, je la regardais droit dans les yeux. Et, en un instant de perfection totale, effleurai ses lèvres avec les miennes, lui offrant un baiser frais, simple, idyllique.

Souriant de plus bel face à la réaction de la jeune demoiselle, je ne pu m'empêcher de pencher la tête sur le côté, m'avançant doucement. À quelques centimètres de la belle, je l'entourai de mes bras, la blottissant contre moi. Caressant ses cheveux soyeux, je tentai de calmer ses angoisses, ses peurs, sa surprise. Toutes ces émotions lui envahissant le cœur trop brusquement pour qu'elle ne puisse les contrôler, les manier, les gérer. Bien que mon intention ne fut pas de la rendre dans un état pareil, je devais avouer que ça avait un côté adorable. On aurait dit une petite chose, fragile et vulnérable. Et je ressentais le besoin de la protéger, de la rassurer, d'être son bouclier devant le danger, sa lumière dans l'obscurité. Serrant la délicate fleur dans mes bras, je penchai ma tête afin de lui susurrer doucement quelques mots ;

« - Tout va bien. Tu n'as rien à craindre. Je ne vais pas te faire le moindre mal, je te le promet. Respire, et chasse tes mauvais démons. Tout va bien. »

Posant un doux et léger baiser sur son front, je laissai poser mes lèvres quelques temps sur sa peau de pêche. Fermant les yeux, je respirai sereinement, lentement, et longuement. J'avais repris mon sérieux, désormais, en cet instant de tendresse. Je ne tenais pas à la lâcher, mais je ne voulais pas l'oppresser non plus. La relâchant doucement, je m'écartai petit à petit. La regardant dans les yeux, je posai mes mains sur ses fines épaules, l'observant de façon bienveillante.

« - Je suis désolée de t'avoir embrassé. Si cela t'as gênée, j'en suis navrée. Je ne voulais pas t'effrayer. »

Faisant un demi tour sur moi même, je me dirigeai de nouveau vers les miroirs. Effaçant la buée s'étant envahis, je finis de brosser mes cheveux. M'étirant de haut en bas, je soupirai longuement. Posant mes mains sur les deux côtés du lavabo, j'avais finis par me retourner afin de contempler la réaction de ma nouvelle, et charmante amie.

Souriant, à peine surprise sous le geste de Mei, je fermai les yeux. Dans cet instant de tendresse, j'en avais oublié la réalité, j'en avais oublié l'éducation, la condition de la vie humaine, les tristesse ainsi que les malheurs du monde. Comment un instant pouvait être aussi parfait, aussi idyllique que celui que je venais de passer en compagnie de la petite plume à mes côtés. L'observant pendant un moment, j'aurai voulu que tout se fige, que le temps s'arrête, que les secondes s'estompent les unes après les autres.

Soupirant longuement, je me dirigeai vers mon étagère. Enfilant mes sous-vêtements, mon débardeur, ma jupe, mon t-shirt, je finis par mettre mes Paladiums, restées à l'entrée des douches. Plongeant mes mains dans mes poches, je vérifiai que tout y était. Clopes, ok. Portable, ok. Briquet, ok. Clefs, ok. Tout était à sa place. Me tournant de nouveau vers Mei, je la regardai quelques instants, toujours autant impressionnée par sa beauté pure et innocente. Lui lançant un sourire des plus sincère, je m'approchai d'elle, posant mon doigt sur ses lèvres roses.

« T'es lèvres, sache le, sont délicieuses. J'espère avec le plaisir, et l'honneur, de les goûter de nouveau. Bon, allons-y. »