AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  



 
-43%
Le deal à ne pas rater :
-100€ Pack rééquipement Philips Hue Play : 3 barres lumineuses ...
129.99 € 229.99 €
Voir le deal
-43%
Le deal à ne pas rater :
-100€ Pack rééquipement Philips Hue Play : 3 barres lumineuses ...
129.99 € 229.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 Faut pas se marrer, faut pas perdre pied, putain {pv Lovren

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
MessageSujet: Faut pas se marrer, faut pas perdre pied, putain {pv Lovren   Faut pas se marrer, faut pas perdre pied, putain {pv Lovren EmptyMar 18 Sep - 14:36

Invité
Invité


MORE ?

Faut pas se marrer, faut pas perdre pied, putain {pv Lovren Empty
"Trop vieux...Mon cul ouais."

Cette phrase résumait bien la chose, chuchotée et lourde de sens, elle ne ressemblait à rien pour le premier venu, sauf peut-être la simple idée que je n'étais qu'une ou qu'un clochard de plus dans la rue. Seulement, je n'étais pas dans la rue, j'avais les pieds nus dans l'herbe des alentours du pensionnat, les fesses posées sur le parquet de ma chambre, une chambre que j'occupais vraiment peu. Une bouteille d'armagnac à la main, ou de vin, je ne sais pas trop. Un truc français je crois. Je n'ai jamais visité la France, je m'en contente bien. L’occident est une terre à jamais pareille, les forêts ne sont pas respectées, la température est glaciale et le regard des gens toujours aussi méfiant. J'en ai déjà assez de cette terre, je veux seulement retourner chez moi, voir les enfants de ma tribu, voir Tatoui une dernière fois.

J'ai pris une nouvelle gorgée de la boisson dégueulasse, l'oeil mauvais, cigarette entre deux doigts de ma main droite. Je fonctionnais comme une occidentale en cet instant, n'est-ce pas ? Ou peut-être pas. Après tout, je ne riais pas à gorge déployée, je ne me mettais pas à poil, je ne lançais pas de regards aguicheurs, je ne parlais pas. Je n'étais pas joyeuse, donc je n'étais pas occidentale. De plus, je tenais très bien l'alcool, enfin, mon expérience à ce niveau remontait à mes sept ans, quand j'ai bu pour la première fois la chicha Shiwiar. Et ensuite ? Pour moi, boire était synonyme de défaite, se saouler, de ne pas être à la hauteur. Je ne sais pas si je baissais les bras, je ne voulais pas y croire. Il fallait que je me batte, pour Ariiura, alors mon regard resta assassin, me remémorant milles et une façons de tuer le propriétaire du zoo, à la manière shiwiar. Pourquoi ? Arrêtez avec vos questions à la con...J'ai laissé ma main passer dans mes cheveux, les rejetant en arrière, dispersant des cendres entre les mèches.

Je venais de revenir du zoo, j'étais passée comme ça dans une boutique pour prendre cette bouteille, sans réelle envie, j'étais juste blasée, blasée par la connerie occidentale, blasée de devoir me dépêtrer des griffes monétaires de cette fichue terre ! Le directeur m'avait prise à part, et avec son hypocrite faciès m'avait susurré mot pour mot : Votre animal de compagnie...C'est mon frère. Votre...frère est un peu trop vieux, et il ne se montre pas assez aux yeux des visiteurs. Qui voudrait se montrer à des gens sans cervelle ?...Je veux venir au fait que cet animal nous fait perdre de l'argent et du temps. Nous allons le transférer dans un enclos plus petit, ou bien il faudra que vous payez plus afin qu'il reste dans la cage d'aujourd'hui. J'ai failli lui sauter à la gorge. Pourquoi, pourquoi cette question d'argent ?! C'était quoi ce système monétaire à la con ?!

J'ai férocement mordu mes doigts, après avoir jeter le mégot, me tapant la tête contre le mur, folle de rage. Comment pouvais-je payer plus qu'il ne faudrait afin qu'Ariiura garde un espace de vie raisonnable ?! Comment ?! Je devais me résigner à manger moins qu'il ne le faudrait déjà, je suis obligée pour le bien de ce frère. Je ne pouvais pas non plus le ramener en forêt amazonienne, je n'avais pas assez, pas assez d'"argent". Si je le mettais dans une cage encore plus serrée, Ariiura m'en voudrait, Ariiura me haïrait et c'est la dernière chose que je souhaitais.

"Merde !...Merde, merde, merde, merde !"

J'ai laissé un soupir suivre cette phrase, éloignant mon front du mur pour le poser dans ma main. Je me suis reprise, fermant les yeux, continuant à me parler à moi-même, en shiwiar, de me parler pour ne pas me mettre à perdre pieds, à ne plus avoir de prise sur mon destin. Je devais revenir le plus vite possible en forêt amazonienne, je devais libérer Ariiura, revoir Tatoui, montrer que j'étais vivante. Je ne devais pas baisser les bras, je n'avais pas le droit, j'avais choisi cette voix, pour le Dieu rougeâtre et je devrais m'en tenir, pour le bien d'Ariiura. J'aimerai tellement revenir au temps où on dormait ensembles, au temps où je jouais avec ses crocs, où je posais ma tête entre ses énormes pattes de jaguar. L'occident appelle cet animal une bête sauvage, mais qui est le sauvage entre celui qui est enfermé et celui qui possède la clé de la délivrance ?

J'ai laissé mon regard se poser sur le culot de la bouteille, et j'ai étiré un léger sourire, un sourire qui disparu lorsque je reçus le sms que je désirais. J'ai ouvert ce qu'ils appelaient un "portable", ouvris le message et observa impassible le montant de mon compte en banque en yens ; cinq milles. Cinq milles putain de yens. Je ne pourrais jamais y arriver sans faire d'autres sacrifices, je devais prendre sur moi. Décidée, j'ai avalé une nouvelle gorgée d'armagnac, la bouteille était à moitié pleine. Une esquisse désabusée se peignit sur mes lèvres, tandis que je jetais machinalement le téléphone en arrière, dans la chambre, entendant un certain fracas sans m'en soucier. J'ai massé ma tempe, cigarette au bec, bouteille à la main, pieds nus dans l'herbe. Décidément, il fallait réellement que je rentre chez moi avant qu'il ne soit trop tard. Je me suis allongée sur le parquet, posant mon bras sur mes yeux, me calmant peu à peu ; pour Ariiura.

J'entendis des pas, venant de dedans ou de dehors, qu'importe, je m'en foutais. C'était un occidental, son odeur me le susurrait. Encore un. Un putain...d'occidental. Un occidental qui allait rire, un occidental qui ne savait pas, qui ne saurait jamais. J'émis un ricanement discret et la tête embrumée, l'oeil dédaigneux, j'ai sorti, clope au bec :

"Qu'est-ce que fout là un occidental, à cette heure ?...D'ailleurs il est quelle heure ?"
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Faut pas se marrer, faut pas perdre pied, putain {pv Lovren   Faut pas se marrer, faut pas perdre pied, putain {pv Lovren EmptyJeu 4 Oct - 17:03

Invité
Invité


MORE ?

Faut pas se marrer, faut pas perdre pied, putain {pv Lovren Empty
Mettre ce sujet à la corbeille svp, merci
Revenir en haut Aller en bas
 

Faut pas se marrer, faut pas perdre pied, putain {pv Lovren

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Parce qu'il faut un titre. Et des liens.
» Charmante rencontre? Faut voir... [PV Alizée Storm]
» Il ne faut pas traîner trop tard dans la rue.. Je le sais.. Mais...
» Enfin tranquille. Ah non, faut pas parler trop vite ♦ [Libre]
» 'Tain. Pourquoi faut que je sois malade, moi ?! [ Pv Iwako Chomei ♫ ]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Pensionnat Hina :: Les RPs-