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 Quand l'élève fuit le maître [PV Jilano] [TERMINÉ]

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MessageSujet: Quand l'élève fuit le maître [PV Jilano] [TERMINÉ]   Quand l'élève fuit le maître [PV Jilano] [TERMINÉ] EmptyVen 16 Nov - 22:56

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- T'as rien a redire! Tu faisais le con! Criais-je a un gamin de 16 ans, alors qu'il se débattait pour que je le lâche.

Je venais de prendre ce petit inopportun a foutre la merde dans la cafétéria, et comme il s'est montré grossier avec moi, je lui donne une leçon à ma manière. D'une main je le tiens pas le capuchon de sa veste, et de l'autre je lui pointe le dégât qu'il venait de produire. Il avait, selon ses dires, "malencontreusement" accroché le cabaret d'une autre étudiante, dont le contenu s'est carrément étendu sur le sol. Il y a des restes de sandwich, du jus et une purée de pomme jusqu'au dessous des autres tables avoisinantes à celle-ci.

- Tu vas t'excuser! Ajoutais-je, pendant qu'il continuait de râler. À elle et à moi! Conclus-je, rageusement, en pointant la jeune femme qui restait muette face à la scène.

Il cessa de bouger et, écrasant son orgueil l'espace d'une seconde, s'excusa amèrement, les yeux rivés vers le sol. Je soupirais haineusement. Franchement, pendant des décennies les femmes se sont battues pour avoir un peu de respect et nous en sommes de retour à ça?! Quelque chose n'est tout simplement pas normal.

- Aller viens. Soufflais-je, grinçant presque des dents tellement j'étais en colère.

Ça n'aurait pas été si pire s'il avait juste renversé le plateau et s'était excuser, ou même avait ramassé puis serait parti ensuite sans un mot. Au moins il aurait été sympathique dans les deux cas. Mais non, lui il était grotesque, présomptueux et incroyablement désagréable. Il avait fait quelque chose d'irrespectueux à souhait, juste devant mes yeux, il allait devoir réfléchir un peu, ce jeune arrogant.

Je le trainais avec moi vers la salle des retenues, sachant pertinemment que si je le lâchais une seconde, il essayerait de courir à toute allure. Je suis sportive, mais j'aurais quand même peine à le rattraper. Je pouvais voir dans son visage sa colère et sa, soyons franc, honte. C'était devant tous ses petits amis que j'ai créé cette arrestation, il doit en mordre son orgueil, ça c'est sur.

Je le déposais au bureau de colles, puis rempli une feuille expliquant l'arrivée du nouveau, prenant soin de préciser son manque de respect à mon égard. Je signais au bas de page et, allant pour sortir, je lui jetais un dernier regard, fronçant les sourcils, avant de souffler «I've got my eye on you».

Pendant le reste de ma journée, je me contentais de quelque avertissements, des jupes trop courtes, des blagues un peu de mauvais goûts et des comportements déplacés. Ma pause vint enfin et j'en profitais pleinement, un café en main. Ma journée était presque terminé, encore une petite heure de boulot et je pourrais rentrer et... Et... En fait, je ne fais rien ce soir... Je vais sans doute rentrer et regarder la télé, dîner et ensuite aller dormir pour être en forme demain, car j'ai mes pratiques de ballet. D'ailleurs, je me souviens du hasard que j'ai eu pour les avoir, ces cours. Ça ne cours pas les rues, mais, par chance, une petite école de danse en offre, le soir, juste après mon job.

Je sortis du local des surveillants, prête a affronter un dernier soixante minutes de surveillance, viendra ensuite la paix pour la nuit, et c'est réparti le lendemain. C'est en me promenant sans un couloir que je vis... Non, ça ne pouvait pas être possible... Ça fait deux fois aujourd'hui! Je m'approchais du délinquant de ce matin, qui s'amusait, cette fois-ci a parler très fort au téléphone juste a côté de la porte de la bibliothèque. Bon, ce n'est pas si grave, quoique très dérangeant.

- Deux fois aujourd'hui, on dirait que tu aimes me voir. Lui dis-je alors qu'il raccrochait. Tu sais très bien que c'est une aile de classe, tu peux pas faire de l'air. D'ailleurs, t'as pas cours toi? Demandais-je, en haussant un sourcil et croisant, par automatisme, les bras.

- Ouais... Marmonna-t-il, gardant son regard planter dans le miens.

C'est quand plus il m'affrontait du regard! Ah celui-la!

- Quel cours? Répliquais-je, du tac au tac.

- Anglais avec Jilano... Répondis-je, fourrant ses mains dans ses poches.

- Et bien on dirait qu'il va être content de retrouver son élève perdu.[b] Conclus-je, encore surprise par la façon informelle avec laquelle il parlait de son professeur.

Je lui fis signe de le faire, sauf que cette fois-ci, contrairement a ce matin, il ne semblait voir d'autres choix. Déjà qu'il allait voir une note de retard sur son dossier, il allait en plus avoir a supporter l'humiliation probable que va lui donner Jilano. Enfin, si humiliation il y aura.

***

Une fois devant le local, je cognais doucement et attendis pas plus d'une seconde avant que la porte ne s'ouvre.

[b]- T'as perdu un oisillon on dirait.
Dis-je au grand Jil, avec un sourire en coin.

Je laissais entrer en classe le-dit oiseau et remis mon regard sur le professeur.

- J'ignorais que tes cours étaient aussi ennuyeux pour que tes élèves aient envi de le manquer... Lui soufflais-je, un ton de sarcasme dans la voix, riant doucement par après.

Je sais très bien qu'il est un bon professeur, c'est simplement cet élève qui a un sérieux problème de concentration. Car, bien que ça soit une langue difficile à apprendre pour les japonais, l'anglais reste intéressant à apprendre. Je gardais quand même un œil sur le jeune, tout en restant devant l'imposant Monsieur Hashakishin, ou, comme j'aime l'appeler, "Jil".


Dernière édition par Charlotte Lloyds le Dim 18 Nov - 2:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Quand l'élève fuit le maître [PV Jilano] [TERMINÉ]   Quand l'élève fuit le maître [PV Jilano] [TERMINÉ] EmptySam 17 Nov - 0:02

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    Il y a des jours où j'ai envie de me lever et de détruire quelque chose. De broyer et de faire souffrir, sans autres raisons qu'un simple caprice totalement désintéressé. Oui, il y a des jours comme ça où faire du mal pour faire du mal me ferait sûrement du bien. Mais aujourd'hui n'est pas un jour comme ça. Aujourd'hui, j'enseigne et cela me met d'une humeur attrayante. Non pas que diriger un cours soit une partie de plaisir, mais être capable de transmettre du savoir et d'en acquérir en retour me met en bonne disposition. Après tout, je suis là pour ça.
    Mon cours d'aujourd'hui dure deux heures de façon quelque peu exceptionnelle. Quand j'arrive dans la salle – et sans me perdre cette fois – la plupart des élèves sont déjà présents. Je me fais discret et observe un moment cette instant de naturel absolu que vivent les adolescents lors qu’aucun adulte n'est dans les parages. Cependant, la cloche sonne et déjà je suis repéré. Je me racle la gorge et apprécie discrètement les étudiants qui rangent leurs téléphones, stoppent ou finissent leurs conversations en chuchotant ou enlèvent leurs pieds, voir leurs corps, des tables. Je m'installe derrière le bureau et laisse au calme le temps de s'installer. C'est un peu un rituel en fait. Ils savent que je ne commencerai rien tant qu'ils ne seront pas prêt. Au premier cours, ils avaient été un peu perplexe de mon manque de réaction et certains d'entre eux étaient venus me voir pour me demander ce qu'il se passait. Quand je leur avais dit que je ne commencerai que lorsqu'ils seraient prêt, la plupart à très bien saisi le sens profond de ma phrase et le cours s'est déroulé dans l'anarchie la plus totale. Je me suis contenté d'analyser chacun d'entre eux, apprenant ainsi à les connaître dans leur état le plus simple.
    Le second et le troisième cours s'étaient passés de la même façon. 'est au bout du quatrième qu'un déclic s'est fait. Leur esprit de responsabilité s'est mêlé à celui de leur culpabilité et au bout de la cinquantième minute, le calme s'est installé. Je me suis donc levé, j'ai pris mes affaires et leur ait annoncé qu'ils avaient appris my first lesson : Self-management.
    Ce cours est le sixième et ils ont très bien compris mon fonctionnement. Je ne les obligerais pas à apprendre ni à s'améliorer. La plupart a dépassé la quinzaine et ils sont donc aptes à savoir ce qui est bon pour eux. Un climat de confiance s'est installé entre nous même si certains absents persistent à manquer d'assiduité. Dommage. Ainsi, donc, le calme s'installe au bout de trois minutes seulement. Je me lève et écrit sur le tableau.

    Today, lesson two : Respect.

    Je me retourne vers eux et apprécie leurs regards quelques peu perplexes. J'annonce alors en anglais que ce cours sera entièrement en anglais et que chacun devra faire l'effort de respecter cette consigne. En effet, ils auront quartier libre dans la salle toute entière à condition de faire cet effort. Bien sûr, je sais que tous n'y arriverons pas. Ainsi, je promets à ceux qui réussiront le privilège d'avoir cinq points en plus sur la moyenne du semestre. Cette nouvelle finit de motiver les derniers réticents et autres défaitistes. Même les moins bon ont une chance de réussir s'ils conservent le silence. Cela me fait sourire. La fébrilité monte d'un coup. Je déclare mon cours ouvert et un silence s'installe. L'hésitation et la retenue empêche même les plus doués à s'engager. Je me dirige donc vers un des bureau et me pose dessus, me penchant vers un des élève :

    - Say to me, is not it youwho had incredible applications on your cellular telephone? May you show me its ?

    Des regards s'échangent. Ils commencent à comprendre. Et rapidement, c'est le début d'un jolie capharnaüm anglais dans lequel se mêle parfois des mots de japonais prononcés instinctivement. Je suis présent tant que possible pour relancer les débats et les pousser à parler tout en leur donnant les mots dont ils manquent. Les conversations fusent et je sens que cette journée va encore bien se passer.


    OooOoOo


    - Damn' !

    Cela manque un peu de professionnalisme mais voilà maintenant dix minutes que je me bats avec ce fichu oiseau dans le but de l'envoyer vers d'autres horizons et que mes résultats sont médiocres. J'ai découvert ce jeu sur le cellulaire d'un des élèves et il m'a proposé de l'essayer. J'ai accepté et voilà. J'ai maintenant vingt-et-un adolescents derrière moi qui retiennent leurs respirations quand je me concentre et éclatent de rire et en commentaires à chacune de mes déboires. Je ris de bon cœur avec eux. Ils se sont vraiment pris au jeu finalement. Presque plus aucun mot de japonais ne se fait entendre et la détente palpable y joue probablement un grand rôle.
    Je relance une partie et m'apprête à recommencer lorsqu'on toque à la porte. Je soupire et peste, mais les élèves m’exhortent d'ouvrir la porte. Imaginons que ce soit Ogawa-sama... Je me lève donc et vais ouvrir. Je leur propose de faire une pause et de parler comme bon leur semble pendant que je vais ouvrir. Je zigzague entre les tables qui ont été déplacées pour diverses raisons et cela me retarde. J'ai pourtant l'agréable surprise de les entendre continuer à parler anglais. J'ouvre la porte et tombe sur... Tiens donc...

    - T'as perdu un oisillon on dirait.

    Se dresse là une sweet australian, redhead and rouguish. Elle me regarde de son sourire taquin et tient à ses côtés un élève qu'elle fait entrer. Je m'efface pour le laisser passer.

    - J'ignorais que tes cours étaient aussi ennuyeux pour que tes élèves aient envie de le manquer...

    Je soupire et ferme les yeux. Quand je les rouvre, j'ai encore droit à son sourire. Elle est véritablement charmante mais tellement insupportable. J'aime les joutes verbales mais avec elle, c'est différent. J'ai envie de la serrer dans mes bras et de l'étrangler.

    - You'll know, young girl, that I'm a excellent teacher. Et si tu faisais correctement ton boulot, je n'aurais pas de fuite.

    Évidemment, je ne le pense pas un instant. Cette femme fait parfaitement bien son travail avec parfois d'ailleurs un peu trop de verve et d'ardeur. Elle sait s'imposer et j'admire son courage. Elle n'a peur de rien et sa colère l'emporte plus souvent sur sa crainte. Je lui saisis une mèche de cheveux et les fais glisser entre mes doigts. Ils sont tout à fait doux. Agréable au toucher.

    - Mais je ne voudrais pas que tu te plonge dans ton travail au détriment de ta féminité.

    Je lui souris. Je me demande ce que cela traduit. De l'ironie ou de la tendresse ? En tous les cas, je la fixe intensément. Je ne me suis pas remis dans l'encadre de la porte et inconsciemment, je crois que je voudrais qu'elle rentre, ou qu'elle reste ici encore un peu. Son visage a quelque chose de féroce que j'aime voir mais en même temps, je ne la supporte pas. C'est d'ailleurs peut-être the only Nice Redhead que j'ai du mal à supporter. Moi qui suit pourtant particulièrement attiré par elles, j'avoue que cette jeune femme reste pour moi un mystère.

    - Bon, et bien ne reste pas là. Entre ou sors mais fais quelque chose.

    Damn'... C'est sortie tout seul. Je n'ai pas eu le temps de le retenir. Je fronce légèrement les sourcils et comme à mon habitude, ne laisse rien paraître de mes pensées qui pourtant se bousculent et bouillonnent dans mon esprit. Je doute qu'elle accepte d'entrer et le cas échéant, que ferais-je ? Enfin bon, après tout, elle est native d'un pays anglophone, sa présence dans mon cours ne paraîtrait donc pas trop suspecte.
    Mais à quoi je pense moi ? Je divague complétement ! Et n'allons pas nous méprendre. Cette petite Charlotte, que j'aime appeler Kitten Lloyds pour moi-même, en raison de la ressemblance en français de son prénom avec le mot chat et d'une des traductions possibles, cette jeune femme donc, je ne ressens pour elle que l'admiration habituelle que j'ai des rousses et l'aversion incompréhensible de sa personne et rien d'autre. Et en y réfléchissant, je me demande si je ne la supporte pas justement parce que je ne veux pas l'apprécier...
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MessageSujet: Re: Quand l'élève fuit le maître [PV Jilano] [TERMINÉ]   Quand l'élève fuit le maître [PV Jilano] [TERMINÉ] EmptySam 17 Nov - 0:41

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- You'll know, young girl, that I'm a excellent teacher.

Young girl?! Dois-je vraiment lui rappeler que nous avons le même âge? Je ne crois pas que le terme jeune fille s'applique ici. Bon, d'accord pour un "petite fille", car, dans cette situation, il a grandement l'avantage de me regarder de haut. Sauf que, qui est grand, tombe de plus haut.

- ... Et si tu faisais correctement ton boulot, je n'aurais pas de fuite.

Oh oh! C'est qu'il a de la réparti en plus, le prof d'anglais! Meh, je suis habitué a ses petites répliques qui me donnent, sans le vouloir, des sourires en coin. Ce n'est pas des sourires de moqueries, loin de la, m'as bien d'admiration pour ce mec qui, comme moi, réussi a avoir l'air convainquant même quand il dit des mensonges. Il est bien évident que j'exerce mon travail avec sérieux. J'admet m'égarer parfois et souvent oublier d'être stricte, mais, pour ma défense, ces moments d'égarements sont strictement professionnels. Après tout, si on est toujours chiants avec les élèves, il ne faut pas s'attendre a ce qu'ils nous respectent en retour.

Alors que je réfléchie, Jil m'attrape une mèche de cheveux qui ne semblait pas vouloir suivre les autres. J'ai souvent des mèches folles, je devrais cesser de m'étonner de ce phénomène. J'haussais un sourcil a cette action peu attendu de la part de mon collègue de travail.

- Mais je ne voudrais pas que tu te plonge dans ton travail au détriment de ta féminité.

Uh? Mais de quoi il parle! Ok, j'admet qu'aujourd'hui n'est pas une journée où ma féminité est très visible, mais je reste une fille! Malgré les jeans semi-serrés et la veste qui est une taille trop grande! Il y a quand même une poitrine sous mon chandail. Je relâchais les épaules, lui faisant un regard qui démontrait toute mon incertitude face à cette affirmation de sa part. Un expression qui veut tout simplement traduire "are you kidding me?".

- Bon, et bien ne reste pas là. Entre ou sors mais fais quelque chose.

Encore une fois, mon visage traduisit une image d'incompréhension. Il veut pas vraiment que j'entre dans le local? J'y ferais quoi? Je me le demande bien. Je n'ai pas été une élève depuis des années... En fait, je n'ai pas vraiment remis les pieds dans une classe depuis des jours! La dernière fois, c'était pour déposer des documents sur un bureau, je suis ressortie immédiatement après.

- Pourquoi pas. Soufflais-je, avec un regard de défi, tout en croisant les bras.

Je me glissait entre Jil et le cadre de porte et me retrouvais dans le local. C'était assez grand et les murs étaient couverts d'affiches expliquant diverses notions d'anglais. Je les comprenais toutes, bien évidemment. Je me tournais vers le bureau du grand maître, et y vit tous les étudiants, qui avaient ignorés ma présence, qui jouaient a un jeu sur un appareil électronique.

- C'est donc ça, ta matière? Demandais-je, amusée, les bras toujours croisés.

Je regardais, du coup de l'œil, Jilano, toujours près de la porte.

- Si mes professeurs avaient été aussi chouettes que toi, j'imagine que mes année d'école auraient été beaucoup moins ennuyantes. Poursuivis-je en agrippant une craie qui traînait au bord du grand tableau noir.

Pour je ne sais quelle raison, je gribouillais rapidement un petit cœur sur le tableau, l'admirant ensuite comme une œuvre d'art. Je déposais ensuite la craie et je souriais à Jil.

- Maintenant ta classe a ma bénédiction. Dis-je, sans cesser de sourire idiotement.

Pourquoi je souriais d'ailleurs? Je n'en sais rien! C'est toujours comme ça quand Jil est autour. Même s'il m'énerve au plus haut point (bon, j'exagère) et que lui et moi c'est pas toujours rose, je ne peux m'empêcher d'agir comme une véritable gamine en sa présence. Une étudiante de 17 ans pourraient avoir l'air plus mature que moi en ce moment. Je m'approchais du professeur et regardais maladroitement ma montre.

- Encore 30 minutes... Soufflais-je tout bas, prenant conscience que ma journée était loin d'être finie.

En fait, j'aimais bien travailler, surtout aujourd'hui, considérant qu'absolument rien ne m'attendait plus tard. Je levais les yeux vers Jilano (action que je détestais, j'ai toujours cette impression qu'il me regarde de haut) et lui lançais, tout naturellement:

- J'espère que tu garderas un œil sur tes élèves la prochaine fois, ça m'évitera de venir te voir pour te les ramener.

Je le poussais doucement sur le torse, lui souriant malignement, preuve que ne blaguais. J'aimais bien le voir, surtout dans les journées bien remplies. Ça me faisait une pause agréable et désagréable à la fois. Mais au final, ça me faisait toujours plaisir.
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MessageSujet: Re: Quand l'élève fuit le maître [PV Jilano] [TERMINÉ]   Quand l'élève fuit le maître [PV Jilano] [TERMINÉ] EmptySam 17 Nov - 1:33

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    Elle semble hésiter un instant. Bien sûr qu'elle va refuser. Quelle idée j'ai eu de lui demander d'entrer. Non mais franchement, mon pauvre ami, tu glisse doucement sur la pente de la folie douce. Il va te falloir un rendez-vous avec une psy dans les plus brefs délais. Je veux déjà fermer la porte sur elle afin de couper court à cette situation mais quelque chose m'en empêche. Son hésitation ; car oui, debout devant cette porte, ce petit brin de femme semble hésiter. Comment diable peut elle avoir un doute sur la réponse à donner ?

    - Pourquoi pas, lâche t-elle sans prévenir.

    Elle se glisse dans l'encadre de la porte et me frôle. Un frisson léger me parcours. Je ferme les yeux une seconde puis les rouvre brusquement. Je la regarde mais elle ne semble n'avoir rien remarqué. Heureusement. A son entrée, certains lèvent légèrement la tête mais je leur signifie par un geste de la main que tout va bien. Mis à part quelques curieux, tous se remettent à jouer sur leurs cellulaires et explosent à chacune de leurs tentatives mes piètres performances. Je suis bien plus doué au jeu du petit serpent qui grandit quand il mange.

    - C'est donc ça, ta matière?, me demande t-elle, bras croisés et un ton appuyé d'une teinte de ce que je prends pour de l'ironie.

    Je ferme la porte et la suit à l'intérieur. Je m'assois sur le bord d'une des tables et la regarde. En fait, plus que de l'observer, je me surprends à l'apprécier. Je cligne des yeux pour me débarrasser de ce regard juste avant qu'elle se tourne vers moi. Quel parfait timming. Je ne relève pas sa remarque et croise moi aussi les bras. Mes muscles se contractent subtilement. Elle attrape une craie contre le tableau et ce faisait, ajoute :

    - Si mes professeurs avaient été aussi chouettes que toi, j'imagine que mes année d'école auraient été beaucoup moins ennuyantes.

    Je hausse malgré moi les sourcils. Je ne m'attendais sûrement pas à un compliment sur ma façon d'enseigner et le cas échéant, encore mois de sa part à elle. De mon point de vue, j'enseigne comme je le peux, cherchant à transmettre autant qu'à apprendre d'eux. Rien d'extraordinaire. Mais je me méfie avec elle. Peut-être est-ce la encore une remarque savamment dissimulée. Mais pourtant, sa remarque me touche bien plus que ce que j'aurais voulu.
    De sa main fine et adroite, elle dessine un cœur sur le tableau. Son trait est arrondi, féminin. Typiquement elle. Je ne saurais dire pourquoi mais je sais que je reconnaîtrai son style graphique parmi d'autres. Elle se tourne vers moi et sourit comme si elle venait de m'offrir un magnifique présent.

    - Maintenant ta classe a ma bénédiction.

    Sa bénédiction ? Bah tiens. Et que vais-je bien pouvoir en faire. Et encore ce sourire étrange. Toujours le même. Espiègle et teinté d'inconnu. Ce qu'il m'énerve ce sourire ! C'est indiscutablement dénué de toute cohérence mais j'en éprouve un certain malaise accompagné d'une douce chaleur. Elle s'approche de moi et chacun de ses gestes semble encore plus précis. Son parfum me saute dessus et s'empare de mes sens. Le parfum de sa peau. Les fragrances de son corps. Un frisson me parcours. Elle fixe un instant sa montre. Suis-je en train de rêver où est-elle fébrile ? Elle chuchote. Le temps qu'il reste avant la fin de mon cours.

    - J'espère que tu garderas un œil sur tes élèves la prochaine fois, ça m'évitera de venir te voir pour te les ramener, ajoute t-elle en me poussant doucement.

    Le contact de sa main brûlante contre mon torse me fait l'effet d'un électrochoc. Quel désagréable sentiment ! Je déteste sentir le contact de son épiderme sur le mien. Cela me provoque une sensation étrange qui brûle et en même répand en moi un étrange sentiment de bien être. Mais toute supposition d'appréciation est écartée par son sourire. Encore lui. Cette simple contraction de ses zygomatiques peut tour à tour m'irriter ou m'attendrir.
    Je me redresse et profite de ma taille pour le regarder de haut. Mon regard plonge dans le sien et un instant, juste un instant, aussi inconsciemment que possible, sans aucune préméditation ni aucun désir, j'aperçois, entre les replis de sa veste et de son chandail capricieux la forme voluptueuse et horriblement fascinante de la rondeur sensuelle de son décolleté. Celui-ci et léger et le contact visuel est fugace, mais il a suffit pour me faire défaillir une seconde. J'espère qu'elle ne s'est rendue compte de rien et j'inspire à fond. Je me dois de reprendre contenance.

    - Ne t'en fais pas pour ça, Lloyds, je n'ai pas l'intention de te retenir ici plus longtemps. De toute façon, il faut que je reprenne mon cours.


    Je n'ose pas prononcer son prénom de peur de trahir de la douceur ou de l'appeler Kitty... Hors de question de faire une telle erreur. Je pose ma main sur sa taille et j'avoue qu'une seconde, je profite du contact suave de ma main sur sa hanche. Je me dirige vers la porte en la tenant ainsi et le regardant à nouveau, j'ajoute :

    - Nous avons d'autres lieux pour nous voir. Tu finis à quelle heure ?

    Et aller. Encore une fois. Les mots qui défilent plus vite que la pensée... Intérieurement, je désespère de moi-même et de mes réactions crétines devant cette femme mais extérieurement, je me permets le luxe d'afficher un air un peu narquois. Après tout, c'est encore ma meilleur arme face à elle...
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MessageSujet: Re: Quand l'élève fuit le maître [PV Jilano] [TERMINÉ]   Quand l'élève fuit le maître [PV Jilano] [TERMINÉ] EmptySam 17 Nov - 11:00

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MA RÉPONSE

Je rêve ou il est carrément en train de reluquer mon décolleter?! J'haussais un sourcil, un peu outré, a ce regard rapide mais indiscret de sa part. Je ne passais point commentaire, sachant que ça ne servirait a rien. Puis bon, si j'étais un mec, moi aussi, je suppose, perdrais mon regard sur les courbes des femmes. Après tout, eme si j'ai un visage, mon décolleté est largement plus attirant pour l'œil masculin. Je ne dis surtout pour en rire dans cette situation comique où, pour une rare fois, je peux le voir déconcentré.

- Ne t'en fais pas pour ça, Lloyds, je n'ai pas l'intention de te retenir ici plus longtemps. De toute façon, il faut que je reprenne mon cours.

Issh, c'est qu'il les a les arguments. Je suis sur que tout au fond de lui il veut que je reste pour assister a sa leçon. Toutefois, je sais très bien que, tout au fond de moi, alors qu'il ferait son rôle de prof, je serais distraite à regarder le paysage par la fenêtre ou fabuler sur mes pensées ridicules. Tout ça mît a part, j'ai quand même un boulot moi aussi! A ce que je sache, je suis encore sur mon horaire de travail. Je me redresse discrètement, comme une tentative faible de pouvoir le regarder de haut.

Dans un geste subtile, il posa sa main sur ma hanche et me dirigeait tranquillement vers la porte. J'étais tout simplement surprise de ce geste, mais, sur le coup, je n'y trouvait que du normal. Après tout, tout le monde que je connais fais ça quand ils veulent m'accompagner à la sortie. Toutefois, avec lui, j'ai souvent tendance à remarque ces petits détails anodins. Je me laissais pourtant faire, me retrouvant à penser que c'était, en quelque sorte, agréable de l'avoir aussi près de moi. Cependant, tout au fond de mon esprit, j'espérais que c'était aussi un moment de malaise pour lui que ce l'était pour moi. On a pas toujours été en parfait accord, ce pourquoi je me demande si penser que ce moment est mignon est mal ou simplement un signe que je suis sur le bord d'être loufoque.

Nous arrivâmes enfin à la porte, comme si la route avait été aussi longue que Compostelle. Je m'arrêtais devant ce mur de bois qu'il m'ouvrir poliment.

- Nous avons d'autres lieux pour nous voir. Tu finis à quelle heure ?

À ce moment précis, mon regard croisa la sien. Oui, je l'avais déjà croisé avant, mais jamais dans ces circonstances. Je restais quelques secondes bouche-bée, cherchant littéralement mes mots. Finalement, ce fut ma cervelle d'oiseau qui répondit à ma place...

- Euh... Je euh... En fait c'est que ce soir je suis suuuuuper occupée, tu vois? Marmonnais-je, me mordant indiscrètement la levée, signe de mon incapacité à bien mentir.

Depuis que je suis toute jeune, j'ai développé cette tonne de réflexe qui m'empêche de formuler un énoncé erroné sans sans avoir l'air de raconter la pire des menterie au monde. Je jetais des regards partout autour car il était clair que si je croisais son regard une nouvelle fois, j'allais craquer.

- J'ai tout ces trucs à faire... Et puis on m'a invité à cette petite fête, avec des amis. C'est pour euh... Pour un anniversaire... Ouais, c'est ça! Clamais-je, croyant avoir trouvée l'idée parfaite. On ne réfute jamais les anniversaires! Du coup, bah, je suis pas dispo... Dommage hen! Aller à plus! Conclus-je comme une véritable pré-adolescente.

Mais qu'est-ce qui me prend au final?! J'ai perdu la ete ou quoi? Il n'y croira pas une seconde! Je soupirais mentalement, tentant de rester le plus neutre possible à l'extérieur. Je souriais maladroitement, tout en me faufilant dans le cadre de porte. Ce n'est qu'une fois dans le couloir que je repris mon souffle, restant discrète puisque le regard de Jil était toujours posé sur moi.

- Bon, aller! À une prochaine! Moi j'ai du bouleau et toi t'as des jeux à enseigner! Dis-je, amusé, tout en jouant nerveusement avec mes mains.

Je reculais de quelques pas, sans lâcher Jil des yeux et fonçais, sans le vouloir, dans la fenêtre derrière moi. Je soufflais un petit bruit de mécontentement et je me relevais, prise d'orgueil. Je souriais une dernière fois à Jil, question de lui montrer que tout était sous mon contrôle.

J'ignore pourquoi je ne voulais pas le voir ce soir... Peut-être est-ce dût au fait que chaque fois que nous nous sommes vu en dehors des heures de bureau, j'agissais comme une pauvre idiote, ou simplement que cette fois-ci, l'envi de devoir passer plus de temps en sa compagnie était absurde à mes yeux. Quoiqu'il en soit, je gardais la tête haute. Pas question que face à lui je me dégonfle![/justify]
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MessageSujet: Re: Quand l'élève fuit le maître [PV Jilano] [TERMINÉ]   Quand l'élève fuit le maître [PV Jilano] [TERMINÉ] EmptySam 17 Nov - 11:47

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    Sans me vanter, j'ai énormément voyagé. J'ai parcouru plus de quinze mille kilomètres à pied ou avec Tomo, j'ai travaillé dans un cirque, un hôpital, une entreprise de programmation informatique, un garage, un centre de remise en forme, un bureau d'étude, un chantier naval, un aéroport, une fabrique de miel, de vêtements, un studio de création de d'animation, un plateau de tournage, un conservatoire... J'ai touché à un peu tout ce que pouvais m'apprendre l'école de la vie, apprenant par l'expérience et la pratique, en autodidaxie. J'ai appris le français, le japonais, parle anglais, je suis capable de me faire comprendre en polonais, en russe, en mongol et en chinois, je baragouine quelques mots d'allemand, d'ukrainien, de hongrois et de kazakh, et aujourd'hui, moi qui aime tant apprendre et transmettre le savoir, me retrouve professeur dans un pensionnat à l'autre bout du monde et ici, face à cette femme, je me retrouve devant un problème insoluble... Pourquoi je réagis comme ça avec elle ?
    Je sais que je ne suis pas un partisan du masochisme, préférant abattre les problèmes quand ils se dressent devant moi. Et elle, je ne la supporte pas et me voilà pourtant en train de lui proposer a date... Sachant en plus que je ne peux pourrais sûrement pas honorer la proposition. Au fond de moi, j'espère qu'elle aura la pitié de ne pas m'envoyer dans les roses. Je viens de faire une bêtise à la hauteur de mon niveau ; c'est un risque et un pas en avant que je viens de réaliser. Mais un pas vers quoi ?
    Elle reste un instant coite, sans répondre et me regarde comme si je venais de la demander en mariage. J'ai conscience que cette proposition n'avait nullement lieu d'être et je la regrette déjà. Mais ce qui est fait est fait. Elle se mord la lèvre, signe qu'elle me ment. Je ne sais pas comment ni pourquoi, mais même si j'ai l'habitude de savoir décrypter les pensées des gens en les regardant, pour elle, j'ai l'étrange impression de la connaître parfaitement.

    - Euh... Je euh... En fait c'est que ce soir je suis suuuuuper occupée, tu vois?, bafouille t-elle. J'ai tout ces trucs à faire... Et puis on m'a invité à cette petite fête, avec des amis. C'est pour euh... Pour un anniversaire... Ouais, c'est ça! Du coup, bah, je suis pas dispo... Dommage hen! Aller à plus!

    Cela me ferait presque sourire. Rarement j'ai vu quelqu'un mentir aussi mal et clamer à haute voix et devant son interlocuteur l'ingéniosité et la crédibilité du mensonge qu'il vient d'énoncer. Elle fuit avec le plus de politesse possible et sort de la salle.

    - Bon, aller! À une prochaine! Moi j'ai du bouleau et toi t'as des jeux à enseigner!, ajoute t-elle.


    Ses yeux plantées dans les miens, elle recule et se cogne. Je soupire. Après tout, c'est moi qui l'ai cherché. Son refus est tout à fait justifié et de toute façon, si elle avait accepté je n'aurais pas su quoi faire. J'aurai probablement inventé une excuse – peut-être avec un peu plus de subtilité – pour me défaire de mes obligations envers elle. Elle se redresse et prend un air sur d'elle et me sourit. Je ne peux pas m'empêcher d'avoir un sourire. Pas vraiment moqueur, disons plutôt amusé. Je lui fais un signe de la main et m'appuie contre le battant de la porte.

    - Don't worry, little girl. Je plaisantais. Je n'invite que des femmes à sortir.

    En mon for intérieur, je soupire d'exaspération. Je me demande pourquoi je suis si méchant avec elle. En fait, cela remonte peut-être à notre rencontre. Qu'est-ce qui a dérapé pour qu'on en arrive à ça ? Je l'ignore. Mais je sais en tout cas que cette demoiselle n'a pas fini de m'en faire voir de toutes les couleurs.
    Déjà elle s'éloigne et c'est probablement mieux comme ça. Pour elle comme pour moi. Je hausse les épaules et je me dis qu'après tout, les signes sont très clairs. Cela devait se passer ainsi. Alors finalement, j'ajoute, presque en murmurant :

    - A bientôt, Kitty Lloyds.

    Et afin d'éviter toute nouvelle confrontation, je ferme la porte sur cette femme que définitivement, je ne supporte pas.
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MessageSujet: Re: Quand l'élève fuit le maître [PV Jilano] [TERMINÉ]   Quand l'élève fuit le maître [PV Jilano] [TERMINÉ] EmptyDim 18 Nov - 1:59

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Oh non! Il à sourit! J'ai pas mal vue, il a littéralement sourit à ma maladresse. Je me retins du mieux que je pouvais de rougir comme une pivoine. Argh! Ce que ce mec pouvait me rendre dingue. C'était trop difficile de savoir ce qu'il pensait. Ce petit sourire pouvait représenter de la moquerie, de le pitié ou simplement de l'amusement face à ma piètre aptitude à rester debout sur mes propres pieds.

- Don't worry, little girl. 

Encore avec son "little girl"? Je ne suis certes pas sa grandeur, mais je ne mérite pas ce statut piteux. Je fronçais légèrement les sourcils par réflexe, légèrement agacée par l'attitude non-chalands du professeur d'anglais.

-... Je plaisantais. Je n'invite que des femmes à sortir.

Ha. Ha. Ha. Pensais-je sarcastiquement. Cette fois-ci, mon visage ne masqua nullement mon étonnement. J'étais faussement outrée. Devais-je m'attendre à quelconque autre réplique de sa part? Il était toujours prévisible sur ses répliques qui me sidéraient. Je m'efforçais  de rester neutre, sachant pertinemment que j'étais une fille, non-pas un garçon manqué (bien que cela reste encore à prouver...). Il m'arrive de douter de ma féminité, mais cette fois-ci, face à lui, je ne démontrais rien, me contentant de retenir ma rage en moi. C'est qu'il pouvait vraiment me taper sur les nerfs... parfois.

Je repris contrôle de moi et, sans rien ajouter (car il n'y avait rien a dire), je tournais les talons, jouant nerveusement avec les cordons de ma veste. Je jetai cependant quelque regards derrière moi, question de voir s'il continuait de me regarder ou s'il était déjà retourner en classe. Il était toujours en train de m'épier alors que je m'éloignais. Décidément, il me rendait folle! Je le détestais autant que je l'admirait et je ne pouvais m'empêcher de le respecter un peu en même temps. Oh, c'était souvent aussi incompréhensible dans ma tête lorsque j'étais en sa présence. Une fois rendue assez loin, je soupirais fortement, baissant les yeux au sol pour une raison que j'ignore.

- A bientôt, Kitty Lloyds.

Je relevais la tête en entendant ce dernier au revoir de sa part. Je me retournais vivement, mais il avait déjà refermée la porte de son local. Je relâchais mes épaules. Comment m'avait-il appelé? Ça ne pouvait certainement pas être ce que je pense... Il ne m'a appelé ainsi depuis notre première rencontre, qui a été, ma foi, fort désagréable. Ce n'est qu'après quelques temps que j'ai appris à l'apprécier un peu mieux. J'haussais un sourcil, reprenant ma route, secouant vivement la tête, comme pour me sortir cette idée de la tête. Non, j'avais mal entendu, c'était évident. Et puis bon, je dois même ma tête à autre chose. J'ai encore du boulot à faire et je dois être prête à me préparer pour cette soirée morne qui m'attend. C'est ridicule de penser que ma vie serait beaucoup mieux si je vivais dans mes mensonges...
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