Ikedo Satoru venait tout juste de sortir d’un de ces cours. Un long cours qui ne l’avait pas beaucoup intéressé. Mais c’était dans ses obligations d’y assister. Et puis, dans un cours tout le monde est concentré sur le professeur, alors il pouvait se faire discret. En fait il se demandait si les autres élèves de sa classe savaient qu’il était là. Ikedo est assis au fond de la classe dans un coin. Alors personne ne pouvait l’apercevoir. Il avait une autre vision lors de ce cours que les autres élèves n’avaient pas. Mais il y avait bien un cours qui ne passait pas inaperçu. C’était son cours de sport. Puisqu’il exerçait lui-même un sport, il était suffisamment en forme pour performer. Il n’était pas le meilleur, mais se débrouillait plus que la majorité des élèves de sa classe.

Ça attirait pas mal l’attention sur lui, ce qui aimait un peu moins cet aspect, mais il ne veut pas gâcher son plaisir de bouger pour autant. Tant qu’après le cours, il retrouve son intimité et d’une certaine manière sa solitude.

Il avait pour habitude, après chaque journée de cours, de se retrouver dans le gymnase. Il se sentait quand même à sa place à cet endroit. Beaucoup plus lorsqu’il savait pertinemment qu’il allait s’entraîner à son sport favori qui était le combat à l’épée. Il avait demandé la permission à son professeur de sport de s’y retrouver après les heures de cours pour s’entraîner. Il lui accorda ce droit si seulement il s’entraînait avec des épées en bois pour ne pas qu’il ne se blesse puisqu’il n’y avait personne pour le surveiller.

Il était déjà passé au vestiaire pour se changer et se mettre en uniforme d’entraînement qui consistait à un kimono blanc et au bas de la couleur inverse; noir. Il avait déjà son arme en main et commença par ce mettre en position de combat après son légers échauffements pour réchauffer son corps. « Bon, concentre-toi! Cette fois tu vas y arriver! », se dit-il dans ses pensées en fermant ses yeux violets. Il les réouvrit et exécuta plusieurs prouesse de maniement d’épée à une presque perfection, mais s’enfargea dans ses pas pour manquer sa dernière prouesse. « Encore manqué… Je vais devoir le repratiquer encore… », pensa-t-il en laissant échapper un soupir qui résonna un peu partout dans l’immense pièce écho.

Mais il sentit une présence proche de lui. Il ouvra ses yeux pour chercher de son regard la présence qu’il le perturba. Il n’y avait pourtant personne dans le gymnase… Il monta ses yeux en hauteur pour ensuite apercevoir une jeune fille dans les estrades.

- Rainboweug-san?

Surpris de la voir là, mais en même temps, pas tant qu’il ne fallait. Il l’avait aperçut plusieurs fois dans ses cours de sport. C’était une fille qui était loin de manquer d’énergie et avait un caractère bien spécial pour Ikedo. Mais elle semblait toujours très sympathique.

- Qu’est-ce que vous faîtes là?

La jeune s’était approchée du jeune homme en un éclair tout en faisant plusieurs mouvements incompréhensifs pour Ikedo puisqu’il n’avait pas accès à tout l’imaginaire débordant de la jeune Tsabaku. Ses premières impressions de sa collège de cours de sports se solidifièrent en voyant sa grande personnalité qui se trouvait rarement. Du moins, il n’avait pas l’habitude de courtiser ce genre de personne.

- Oh, je ne faisais que passer, mon prince. Je ne voulais pas vous importunez.

Et est-ce qu’il avait bien entendu comment elle l’avait appelé? C’était bien les mots « mon prince »? Ce faire appeler de cette manière là l’intimida sur le coup, mais il se rappella que Rainboweug-san s’amusait à donner des petits surnoms à tous ceux que son regard se penchait. Si vous aviez le malheur que ses grands yeux noirs vous aperçoivent, voilà! Vous êtes déjà surnommés! Mais ça faisait partie d’elle et sans doute que nulle ne pourrait changer cet aspect qui rendait cette jeune fille unique. Mais est-ce qu’Ikedo finira par s’en habituer? Seul le temps pourra le dire.

Et est-ce qu’il avait bien entendu comment elle l’avait appelé? C’était bien les mots « mon prince »? Ce faire appeler de cette manière là l’intimida sur le coup, mais il se rappella que Rainboweug-san s’amusait à donner des petits surnoms à tous ceux que son regard se penchait. Si vous aviez le malheur que ses grands yeux noirs vous aperçoivent, voilà! Vous êtes déjà surnommés! Mais ça faisait partie d’elle et sans doute que nulle ne pourrait changer cet aspect qui rendait cette jeune fille unique. Mais est-ce qu’Ikedo finira par s’en habituer? Seul le temps pourra le dire.

Il descendit la pointe de son épée en bois vers le sol pour être sûr de ne pas accrocher l’invité surprise en face de lui. Il se mit ensuite droit pour s’incliner le haut de son corps légèrement vers l’avant. C’était de cette manière que les japonais saluaient. Et se remit de nouveau d’une posture plus décontractée. Quelques gouttes de sueurs coulaient sur son visage du à son début d’entraînement. Sa respiration était légèrement accéléré, mais commençait à revenir à la normal.

Il n’était pas très à l’aise à engager de nouveau la conversation. La question du pourquoi cette fille était là entrain de l’épier le chicotait intérieurement. Lui qui aime tant jouer au discret et qui se retrouve avec une « fan girl ». Alors il chercha, en prenant son courage à deux mains et en plaçant inconsciemment sa main gauche derrière sa tête, à connaître les raisons de cette présence féminine.

- Et pourquoi être restez ici?

Son malaise à engager une conversation se voyait à travers ses yeux et ses traits de son visage. Il n’avait pas l’habitude de parler à quelqu’un qui ne connaissait pas beaucoup. Encore moins à une fille. Une fille qui l’intimidait quelque peu par sa personnalité, mais qui l’intéressait par ce même fait.

Puis reprit.

- Ça ne doit pas être très intéressant pour vous de me regarder m’entraîner comme ça. Surtout qu’il n’y a rien de très spectaculaire comme ceux qui font de la gymnastique.

À sa première question, la jeune femme éclata de rire. Ikedo était de plus en plus mal à l’aise et en plus, elle le désarçonna encore plus en lui avouant qu’elle était déçue de le voir et qu’elle aurait aimé mieux une créature. « Elle aurait voulu que je sois une créature ?! », pensa-t-il alors qu’il ne savait plus si il devait chercher plus loin à la comprendre. Elle bougeait beaucoup trop, cela l’étourdissait un peu… Surtout lorsqu’elle commença à tourner autour de lui.

C’est lorsqu’elle vint pour parler qu’elle s’arrêta d’un coup. S’était presque trop rapide que Ikedo avait continué son mouvement pour la poursuivre du regard, mais la perdit de vue.

- Pas intéressant, tu dis? Moi, je trouve que tu as l’air d’un prince quand tu combats. C’est pour ça aussi que je t’appelle le prince des nuages, tu comprends?

« Prince des nuages…??? », se répéta silencieusement dans sa tête. « Je… Je suis un prince des nuages moi?! » Ses yeux grossirent légèrement pendant un moment. Déjà que personne ne l’appelait par son prénom, alors de là à ce qu’on lui donne un surnom, ça faisait… spécial pour lui. D’un autre côté, ce n’était pas très rare que Tsabaku donnait un surnom à quelqu’un. Elle doit en avoir donné un à tous. Mais le choc pour Ikedo restait le même malgré tout.

Puis, elle avait déjà recommencé à bouger.

-Et puis, j’aime bien regarder le combat, ça laisse place à l’imagination. En plus, tu as l’air super concentré quand tu en fais. Moi, je suis pas capable.

Ikedo réfléchit un moment, mais les paroles s’enchaînèrent.

-Tu as un truc pour faire tout ça?

- Un truc?

Il avait répéter une partie des paroles de la jeune femme. Il resta silencieux un moment avant de se prononcer. « Un truc…?? Je ne pense pas… Ça vient tout seul en fait… J’imagine que ça vient avec le temps, enfin je crois… Comment je fais pour rester concentrer pour mes mouvements? J’ai beau y penser, tout ce qui me vient en tête n’est que l’habitude… », pensa-t-il. Mais il se voyait bien mal répondre quelque chose du genre. Elle s’entendait plus à une explication logique avec un minimum de raisonnement, pas juste un « Bah c’est comme ça! »…

- Bah c’est comme ça!

Il réfléchit un peu à sa réponse…

- Désolé… Ce que je voulais dire c’est qu’il n’y a pas de réelle raison… Je pense que c’est seulement l’habitude en fait…

Oui, c’était tout à fait ça. Il ne pouvait pas expliquer ça autrement. C’était comme ça, point. Si elle voulait plus d’explication, Ikedo ne pourrait lui en fournir davantage, malheureusement.

- Ou bien, voudrais-tu l’expérimenter?

Il avait lancé l’invitation bêtement. En fait, il croyait que pour mieux le comprendre, il fallait l’essayer. Quand on veut comprendre, on expérimente. C’est le meilleur moyen d’apprendre le plus rapidement et le plus efficacement que possible.

Le son procuré par les sauts en répétition de la jeune femme retentait dans tous le gymnase vide. On aurait dit que c’était un tremblement de terre qui était en train de se produire en direct. Elle semblait plus qu’heureuse par la simple proposition de s’adonner à ce sport de combat.

-Oh, oui, oui, oui, oui, oui! Je veux me battre, je veux apprendre. Je veux battre l’armée ennemie et sauver des vies! Oui, oui, oui!

Sa bonne humeur semblait que s’agrandir davantage encore à chaque seconde qui s’écoulait. Elle s’était précipitée vers le jeune Ikedo. Trop heureuse pour contenir sa joie, elle continua :

-Tu veux vraiment me montrer comment on fait? T’es génial, prince!

C’était un état d’être que très peu de gens atteignait… Tout ce plaisir de s’adonner à quelque chose d’inconnu… « Ai-je bien fait de lui proposer ça…? Elle semble un peu trop enjouée et énergique pour que je puisse lui apprendre ce sport… Surtout pour les bases… », pensa-t-il intérieurement en essayant de visualiser les événements qui suivront. Elle s’adonna complètement à un jeu médiéval tout en adoptant le langage de cette époque.

-Pardonnez mon impolitesse, mon prince! Montrez-moi comment combattre!

Ikedo se demanda s’il devait se prêter à ce jeu lui aussi. Indécis de quelle manière il devait opter pour la suite, il resta quelques temps muets. « Et puis pourquoi pas… Ça devrait la rendre heureuse que je sois son ‘’prince’’ », se dit-il dans ses pensées avant d’aller chercher une seconde épée en bois et de lui tendre en présentant le pommeau de l’épée à la jeune dame.

- Tenez, Milady. Ça sera un honneur pour moi de vous enseignez cet art que nos ancêtres ont pratiqué depuis tant d’années.

Il n’était pas le plus diplomate de tous les hommes, mais étonnamment ce langage semblait lui donner une facilité à s’exprimer. Il attendit que la jeune fille aux pupilles argentés empoigne l’épée avant de se redresser. Il s’éloigna quelque peu avant de tourner les talons pour faire face à l’élève.

- Alors, gente demoiselle, laissez moi vous expliquez comment vous positionnez. Premièrement, tenir le dos bien droit et la tête haute. Montrez que vous êtes fière et puissante! Ensuite, plier légèrement les genoux en mettant un pied devant l’autre comme si vous vouliez surgir sur une proie. Et puis tendez les bras vers vous au niveau de votre bassin. En empoignant fermement votre épée, rabattez vos bras légèrement vers vous pour les avoir quelque peu plié. Et regarder votre adversaire bien droit dans les yeux.

Tout en donnant ses explications, Ikedo faisaient lui-même l’exemple en se positionnement étape par étape pour donne un aspect visuel à ses explications. Cela devrait faciliter la tâche à notre jeune combattante débutante.