Sujet: De cette plume, de cette déchirure innomable. Sam 6 Oct - 15:54 | |
| Invité Je ne savais pas où mettre ce sujet, désolée ^^' Donc, je le poste ici. Il s'agirait de faire partager mes écrits, et d'obtenir des commentaires, et si possible des critiques, afin de m'améliorer =) Je vous en serai extrêmement redevable vu que je souhaite devenir écrivain ^^ ! Désolée des fautes, et autres étrangetés ^^'. Voici le texte d'un concours, le thème était "Le jour où j'ai perdu la tête...", j'ai utilisé les deux significations de cette phrase, le récit ci-dessous a été écrit il y a de cela un peu plus d'un an : - Spoiler:
Connais-tu l’histoire du cochon qui sourit ? Le jour où j'ai perdu la tête, il n'y avait ni fantôme, ni faucheuse. Le jour où j'ai perdu la tête, il n'y avait ni sortie, ni entrée. Juste une porte. Une simple porte, dans ce ciel étoilé. Il n’y avait ni ciel. Ni mer. Ni vie. Ni mort. Juste une souffrance aveugle, de celle qui vous détruit, de celle qui vous pourrit, sans pour autant vous apporter le salut éternel d’un soulagement attendu. A jamais. Pour toujours. La douleur sera immuable. Immanquable. Assommante et fourbe. Elle ne fera que voler ce qui pour vous est cher. Elle ne fera qu’avaler ce qui pour vous semblait un point fixe, une étoile, votre étoile. Le mal se répandra dans vos poumons, dans votre cœur, dans vos yeux éplorés. Vous ne pourrez vous échapper, de cette affliction, de ce serpent assoiffé, affamé, sans pitié ni fierté. Tromperie, destruction, apocalypse d’une flamme à jamais éteinte. Pensez-vous comprendre ce que je ressens ? Lame étincelante d’une angoisse lancinante. Ombre divagante d’une fuite tentante. J’aimerai tendre ma main boursouflée vers cette lumière ombrageuse caressant ma joue. Si douce dans cet endroit lugubre…Hurlements de la foule. Leurs dents claquent, leurs poings se lèvent vers ce ciel obscur à jamais fermé à mes suppliques éternelles, à mes yeux larmoyants. Il n’y a ni haut, ni bas, ni gauche, ni droite. Un chaos inimaginable empoignant mon crâne, le malaxant, le faisant rire, le faisant pleurer, sans pour autant s’arrêter. Où est la réalité ? Où est le rêve ? Où se trouve cette frontière sinueuse du voyage ? Folie douceâtre du moment, de ce glissement presque musicale de la lame mortelle. Le temps n’est plus, le temps n’est rien. La douleur est la seule chose vous laissant vivre, vous laissant mourir. Mes doigts tremblent, mes ongles se plantent avec effroi dans le bois pourri, un sanglot dans ce brouhaha incessant de la foule en colère. L’avenir me semble loin, à présent. Et le présent paraît peu avenant, en ce passé révolu. Que dire du passé ? Un souvenir épars disparaissant, aussi vite qu’il était arrivé. Quel goût à une pomme, déjà ? Sucré ? Amer ? Et moi, ai-je un goût ? J’aurais dû me goûter, avant de m’en aller. Regret insupportable, remord instable. Vous semblez ne pas comprendre. Mais cela à tout un sens, oui, un sens…La vie. La mort. Je me répète ? La douleur est atroce, mais la connaissez-vous seulement ? Vous ne serez plus rien…Non, rien. Elle s’enracinera dans la moindre parcelle de votre âme, pour mieux vous savourer, pour mieux se délecter du désespoir qu’elle vous offrira, elle, menace promise à tous, à ceux qui ne comprennent pas, et qui vivent, oh, qui ressentent l’existence ! Vous ne pourrez vous échapper, il n’y aura ni sortie, ni fenêtre par laquelle déposer votre regard douloureux…Il est trop tard. Elle vous à avaler, plus jamais vous ne vous en sortirez. Jamais. Vous voilà assommé, isolés de ce monde, immolés à la voix criarde et désespérée. Tenter de lever la tête ne servira à rien, j’ai déjà essayé. Vous ne ferez que plus vous blesser, vous assassiner peu à peu, lentement, avec une telle lancinance qu’elle en deviendra insupportable…La douleur. C’est un couloir. C’est une salle. Une sphère. Un cube. Un univers. Une particule. Un tout qui n’est rien. Une folie qui est raison. Je n’arrive même plus à hurler ma peine dans cet espace si vide et pourtant, si grand. Cela m’étouffe. Cela me fait respirer. Une liberté. Une prison. Un oiseau. Un félin. Fragilité immuable d’une dureté nerveuse et colérique. Cœur brisé, assoiffé de toute part, par on ne sait quel breuvage empoisonné… Entendez-vous ? Ces pas lourds et menaçants, couverts par les plaintes de la peuplade. L’on dirait une musique, une brise macabre et dansante. Quelques pas rythmés et je ris face à ce masque noir qu’arbore ce paysan. Que crois-tu faire ? J’ai peur. Que crois-tu penser ? J’ai mal. Te souviens-tu ? Aidez-moi. Vois-tu cet avenir ? Sauvez-moi. Aperçois-tu ce mur ? Je ne veux pas m’en aller. Fixes-tu cette ombre ? Ne les laissez pas m’enlever. Sais-tu de qui il s’agit ? Embrassez-moi. Regardes-tu la corde dans sa main ? Aimez-moi. Crois-tu qu’elle va la lâcher ? Ne me quittez pas. Penses-tu qu’elle va rire ? Je vous hais. Vois-tu la lame chuter ? Je vous aime. Connais-tu l’histoire du cochon qui sourit ? Mes yeux se plantent dans les siens, un sourire nostalgique se peint sur mon visage sale, ses lèvres s’entrouvrent d’effroi. Folle, je suis folle. Je danse. Je chante. J’ai mal. Je pleure. Et vous, comprenez-vous ? N’est-ce pas vous les insensés ? Si cela se trouve, je suis la seule raisonnable dans votre humanité boueuse et répugnante. Oui, tout compte fait, je suis la plus rationnelle de vous tous…La souffrance, terrible sentence, monstrueux pêché de l’homme. J’ai mal. La raison est douloureuse. Je suis folle, c’est plus facile à vivre. Vivre…Mourir. Vivre. Mourir. Quelle est la différence ? Je touche le fond. Un fond infini. Si dur de vivre. Si dur de mourir. Je n’en peux plus. Non, je n’en peux plus. Tuez-moi. Achevez-moi. Sauvez-moi. Laissez-moi vivre. Je veux respirer. Je veux rire. Ayez pitié. Quel doux éclat qui se présente à moi…Connaissez-vous cette sensation ? Celle de l’espoir. Oui, un espoir perdu…Le cochon, il va se faire égorger. Vous avez toujours mal et enfin, oh enfin, après avoir crié, hurlé une aide salvatrice, une injustice sans fondement, une infime…Que dis-je…Un interstice de lumière arrive à votre visage contracté par la douleur, cette effrayante souffrance s’étendant vers l’éternité. Oserez-vous lever les yeux ? Oserez-vous lâcher votre pauvre cœur torturé ? Vous avez si mal, mal à en mourir, sans pour autant trouver réconfort dans les bras de la Faucheuse, alors vous continuez à vivre, à pleurer, à sangloter, à laisser votre corps tressauter, assailli par cette affliction sans borne. Et enfin, oh, enfin, après ce qui semble une éternité, voilà un bref salut, une inspiration nouvelle à laquelle vous vous accrocher, pour espérer…Encore…Et encore…Jusqu’à éteindre votre souffle dans un soulagement attendu. Mais il part, le rayon lumineux, vous laissant seul, dans le noir obscur de la souffrance, du mugissement incessant retentissant à vos oreilles. Vous voilà dans une solitude bien plus grande encore, car vous avez espérer. Une douleur plus importante, plus destructrice et sans borne s’empare de vous, car vous avez espérer…Tant et plus qu’il n’est plus possible de revenir en arrière. L’homme au masque empoigne la corde effilée sous les ovations d’un public en ébullition. Je le fixe. J’ai peur. Terriblement. J’ai mal. Magnifiquement. Quelle étrange sensation…Parfaite. Oui, la folie est parfaite. Une euphorie me remplit, déborde de mon être et dans un silence brutal, je pars d’un rire morbide. Sourire béat sur mes lèvres gercés, mes yeux s’affolent, tournent encore et encore, dans un manège clinquant, cassé, brisé, laid comme cette foule effrayée. Le manège de la folie. Un soupir suit ce rire. Lasse, peut-être même impatient. Quel beau moment. La frontière est si mince entre ce passé, ce futur et ce présent torturés. Effroi et bonne humeur mêlés, subtil mélange presque idyllique. Je voudrais bien connaître la suite. Profitez de cet instant. De cette seconde, la dernière. Je ne pense pas me rendre compte de ce qu’il m’arrive, bien que mon corps me dicte de m’enfuir, je garde le sourire aux lèvres et mon immobilité coutumière. De toute manière, il me serait impossible de m’en aller, telle que je suis ligotée…Avez-vous peur ? Êtes-vous écœuré ? Mes lèvres tremblent, du sang coule de mon menton. Pourpre de mes nuits. Pourpre de ma passion. Pourpre utopique de l’illusion. J’aime le rouge. C’est ma couleur préférée. Vous êtes beaux, habillés de sang. Vous êtes laids, de par mes yeux rougis. Tic tac, tic tac, et l’horloge s’arrêtera pour le pauvre cochon. « A mort ! A mort ! » Supplique irréversible de ces paysans aux visages grimaçants. Cela me révulse. J’ai peur. Cela me répugne. J’ai peur. Je vomis. J’ai peur. Que vous êtes laid ! J’ai si…peur. Sa main tire d’un coup sec la corde. Le temps s’arrête. A-t-il seulement existé ? Je lève les yeux vers l’objet luisant. Une larme. Une simple larme. Quatre mots. Quatre mots délicats, s’échappant de mes lèvres tremblantes. « C’est l’heure du thé. » Couik Couik le cochon ! Le ciel est si beau, lorsque l’on vole. La folie est si douce, dans mes mains en coupe. Mes yeux étonnés scintillent, la larme tombe. Bruit silencieux pour ces gens heureux. Qu’attendaient-ils ? La fin de l’histoire, évidemment. Je me demande si l’homme pourra voler, un jour. Oui, je me demande si je pourrais être libre, un jour. Aujourd’hui ? Hier ? Demain ? Ah ! Il n’y a plus d’avenir, ni de passé, ni même…de présent. Le néant. L’infâme néant. Inerte. Sauvage. Mouvant. Docile. Sifflement du métal, chair qui se détache, douleur qui s’estompe et qui surgit. Mais ce n’est pas la même, non, pas la même…La souffrance brève et terrible remplace celle d’une vie, de ma vie…Ah. La porte s’ouvre, la lumière me réchauffe, un pas et l’éclat s’estompe. Je me demande si j’ai été emprisonné, un jour. Et le cochon ? Il a sourit. Remords. Regrets. Affliction punitive. Violence circoncise. Destruction d’un être. Peine innommable. Qu’importe la nature de cette douleur, ce sera le même effet. Qu’importe son arrivée ou sa manière, vous vous recroquevillerez sur vous-même, si faible dans cette boue noire et immonde du chagrin, sans fin, ni paix. Sanglots. Pleurs. Hurlements désespérés d’une âme emprisonnée. Vous ne pourrez jamais vous libérer, et vous souffrirez en criant de désespoir. Mais personne ne vous entendra. Cela recommencera, sans fin, ni début, ni endroit où se cacher, où même se tromper. Vous êtes fait, vous êtes prit, car Elle est la plus forte, Elle a tous les droits, Elle vous torture en riant…La Souffrance. Alors, comprenez-vous ce que je ressens ? Le jour où j’ai perdu la tête, la lame a glissé, la lame a tranché et je ne fus qu’un corps sans vie. Le jour où j'ai perdu la tête, fut celui où la vie a caressé ma joue, et où la mort a embrassé mes lèvres.
Voici un personnage que j'ai crée mais que je n'ai malheureusement jamais joué. Je n'ai pas fini son histoire elle est toujours en cours. Il se nomme Azraël, et il est le porteur de la Mort. Voici le début de son histoire, qui remonte à bien avant la naissance de Jésus Christ. J'ai écris ces mots il y a peu ^^ - Spoiler:
-Cours ! Ne t’arrête pas, cours !
Tels ont été ses derniers mots. Telle a été la seule et dernière image de cette femme aux cheveux roux, de cette mère éteinte. La vue d’une plaine neigeuse, son corps amaigri allongé dans la blancheur du paysage, ces cheveux semblant la seule tâche de vie dans cet univers silencieux. La neige tombe. La neige tourne. Inlassablement, sur mon visage éploré. Un gosse. Un petit gringalet amaigri par la famine, regardant sa mère sans défense de ses yeux apeurés.
-Va-t’en ! Je t’ai dis de courir ! Par pitié, cours !
Pourquoi ne prononces-tu pas mon nom, dans ce souvenir effacé et usé ? Pourquoi ne m’appelles-tu pas par ce que j’ai toujours souhaité ? Mes larmes brouillent ma vue, mais je perçois malgré tout les quelques ombres informes au loin, leur noirceur menaçante agrippant mon cœur, tout comme la froideur de cet hiver glacé. Mon hiver. J’entendis ses sanglots, dans ma tête, dans mon âme, mes yeux argentés plantés dans les siens brûlants et rougis. Elle supplique, la beauté voyageuse, ne pouvant plus se relever, ne pouvant plus espérer. Et pourtant, bien que son destin soit condamné, elle veut que je survive. Est-ce une mère, ou bien une de ces putains de l’auberge russe non loin d’ici ? Je ne me souviens pas, mais elle m’aime. Sinon, pourquoi m’ordonner de partir tandis qu’elle va pour mourir ?
-Je te promets de te suivre, je te jure de te retrouver, alors, cours, cours ! Ne t’arrête surtout pas ! Ne te retourne pas !
Les silhouettes s’approchent de plus en plus, je peux voir les couteaux et les autres haches entre leurs mains, leurs yeux emplis d’une fureur intense. Pourquoi nous veulent-ils du mal ? Cela n’a plus d’importance, pour un enfant de cinq, plus aucune. Tout ce qui compte, c’est d’obéir à son Dieu, à sa Déesse lui ayant donné la vie, cet être parfait pour ses yeux candides. Alors, je me retourne, et je cours, sans plus tarder, sanglotant, gémissant, essouffler par la neige, par la brume, par la nuit glaciale, toujours et encore glaciale…
J’arrive à des contours boisés, je veux me retourner, je veux voir ce visage angélique, cette femme aimante. Dois-je croire ses promesses désespérées ? Va-t-elle me rechercher ? Non, j’y repense, elle n’est jamais revenue, car elle ne dormait pas, cette fois-là, dans la neige de ma mémoire, sur un lit de roses rouges, entrelacées dans ses cheveux de feu. Ces cheveux que j’ai tant de fois caresser, et aimer, par le seul besoin d’en être adoré. Et maintenant ? Cette silhouette féminine inerte dans la blancheur du souvenir, dont les cheveux ne cesseront d’illuminer la mort du paysage, vais-je la revoir un jour ? Non. Jamais. Je suis désolé, Mère, je regrette tant de t’avoir oublié, ton sourire, ta voix, tes rires, je voudrais tant t’enlacer…Désormais, je ne pourrais plus caresser le feu de tes cheveux, le feu de mon âme.
-Et le petit ?
-Il ne survivra pas à l’hiver, laissez-le crever de froid, cet enfant de la malédiction.
-Bien, Messire.
Dis-moi, Mère, crois-tu que je devrais remonter le temps ? Que j’en serais capable ? Quelle aurait été ma vie, si je n’étais pas né sous une neige silencieuse et morbide ? Aurais-tu vécu le bonheur, si je n’avais jamais existé ? Parfois, je souhaiterai me trancher la gorge, m’arracher le cœur et la langue, rien que pour me punir de mes pêchés, de t’avoir tué par ma simple existence…Malheureusement, cela ne suffira pas à me racheter de mes crimes. Tu as été ma première victime, Mère, et la seule qui me reste inconnue. C’est pénible, tu sais, de ne pouvoir mourir, afin de me punir de t’avoir égoïstement laissée à l’abandon, dans cette neige poudrée, aux connotations lentes et idylliques. Le rouge te va si bien, Maman.
La route du soir. La route du désespoir. Une chute se faisant attendre. Une Mort s’amusant de ce vide, de cet enfant. Depuis le début, le tout début de mon existence, tu n’as jamais cessée de m’accompagner, où que j’aille, quoi je fasse, riant de mes pêchés, de mes tueries, de cette sauvagerie illicite constituant mon être. Tu es là, un calepin dans ta main osseuse, ajoutant avec gourmandise tout ce que je te dois, tout ce qui te permettra de me faire souffrir petit à petit, pour que je sois à toi…Seulement à Toi. Alors, est-ce ton jeu ? Suis-je le petit pion que tu convoites tant ? Tu m’as fait naître, tu m’as fait mourir, et dans cette neige de mon cœur, tu ne cesses pas de me faire du mal. Et malgré toutes tes tortures, malgré tous ces mots que tu me susurres, je n’arrive pas à détruire cette fascination de ton être, de ton pouvoir. Depuis tout petit, j’essaie de t’échapper, depuis tout petit, je sais que tu me fixes de tes yeux emplis de convoitise, un sourire sur tes lèvres inexistantes, dans mon ombre boueuse. Je souhaiterai tant que tu n’es pas mis ta marque sur mon dos de nouveau-né…Cette laideur que ma mère s’évertuait à cacher. Cela t’a-t-il déplu ? Au point de la tuer ? Je T’aime, tu le sais, alors, pourquoi me faire souffrir ? Ne touches pas cet entourage, ne les brises pas par ma faute…Et je promets d’être à toi, seulement à Toi. Ma souffrance n’a jamais cessé de se développer et de m’empoisonner, au point que mes pieds glacés par la neige ne sentent plus la froideur de tes doigts osseux.
Dans mon souvenir, je porte un châle rouge, aussi pourpre que ses cheveux. Dans mon souvenir, tout est brisé, tout est silence, un paysage si identique des heures durant qu’on aurait dit le temps détruit. Les arbres noirs flottent à l’horizon assombri par les nuages gris bloquant le soleil froid. La plaine perd ses couleurs, n’existant plus par les yeux de l’homme, cachée par une neige épaisse, comme s’il s’agissait d’un trésor. La neige, oui, la neige, qui tombe, tombe, tombe, toujours et encore, dans une éternité maladive, un cancer poisseux et écœurant, mais terriblement immaculé de fautes…
Mes yeux larmoyants ne cessent de creuser un horizon morbide, comme à la recherche de cet ange rouge dont la chaleur me manquait tant. Je n’existe plus, je marche sans but, n’osant ciller de peur de voir s’échapper cette image si douce et belle d’un rêve désespéré. Mon front brûlant de fièvre ne sent même plus la neige glacée, ne cessant de danser avec violence dans ce ciel assombri. Je me sens mal. Je me sens faible. Mais je continue tant bien que mal à marcher, sans me retourner, avec pour seul souvenir, le châle rouge de ses cheveux.
Peu à peu je me laisse guider par la mort, petit à petit je sens le froid m’envahir, mon cœur faiblir et mes yeux se fermer…Et puis, comme un mirage, un espoir inconnu, l’ombre brumeuse et noirâtre s’annonce à mes yeux voilés. Est-ce la Mort ? Déjà ? Quelle étrange forme que voilà. Un soupir. Une dernière larme. Je m’endors enfin, pour le royaume d’une Faucheuse bien joueuse. En tout cas, j’y crois.
Merci de votre lecture, et si possible de vos futures critiques et commentaires ><. |
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