Le destin apporte la souffrance qui est méritée.

Un enfant. Des personnes. Une jeune femme étalée par terre. Des pleures. Des regards. Personne ne bouge. Il y a un silence. Tout le monde pleure en silence sauf un enfant qui secoue la femme inerte. Il essaye de la réveiller depuis une minute, mais elle ne bouge pas. Il ne comprend pas. Il veut qu'elle se réveille. Il ne sait pas qu'elle ne va jamais se réveiller.

« Je veux juste être normal maman. Je veux seulement avoir une vie comme tout le monde. Je ne veux pas qu'on me prenne pour un faible de service, tu le sais très bien, alors pourquoi tu ne m'aides pas. Pourquoi tu ne bouges pas. Pourquoi tu es tombé comme ça devant tout le monde. Maman réveille toi. Aider moi, ma maman se lève pas...»

Des enfants s'avance vers lui. Ils ont compris, mais lui il n'a pas compris. Il ne sait pas pourquoi les enfants le tirent loin de sa mère. Pourquoi une voiture qui fait du bruit arrive et soulève le corps de la mère après cinq bonnes minutes. Il ne comprend pas et il ne veut pas comprendre. Il court, jusqu'à la voiture et il crie.

« Maman, maman. Laisser ma maman tranquille, vous ne l'emmener pas !»

Un feu ce déclenche pas loin d'eux. Il arrête de crier maman. Il arrête tout mouvement. Son père arrive. Ils emportent le corps de sa mère. Son père essaye de parler au jeune garçon, mais il n'écoute plus. Il regarde le feu. Il sourit. Il se tourne vers son père.

"Maman est morte. Le feu c'est allumé...maman est morte c'est de ma faute.. ? "

Son père ne comprenait pas, mais il savait que ce n'était pas de sa faute. Ce n'était la faute de personne.. Le jeune garçon c'était moi. Angelo. Je ne voulais pas croire que ma mère était morte sous mes yeux au début, puis j'ai compris. Je ne voulais pas croire que le feu m'avait aidé, mais maintenant je sais qu'il m'a aidé et comment, en ce déclenchant quand les pompiers ont dit. C'est fini, on ne peut plus rien faire.

Mon père ne faisait plus rien. Il ne faisait plus attention au temps. C'était fini. Il était fini. Pour lui le temps c'était arrêté. Moi, je faisais tout, il y avait une dame qui venait nous aider, elle s'occupait de mon père et de moi. Elle voulait souvent me parler, mais elle n'y arrivait pas. Car je ne lui disais rien du tout. Je ne voulais pas qu'une personne connaisse ma vie. Cela ne la regardait pas. On me disait rebelle. Oui, j'étais parfois discret, mais j'envoyais mes professeurs voir ailleurs. Ils me donnaient trop d'ordre. Je n'aime pas qu'on me donne des ordres. J'ai dû changer de collège deux fois. La première fois, car j'avais frappé un prof. Celui-là, il m'avait cherché. La deuxième fois, c'est quand j'avais mis le feu au self. Je m'ennuyais.. puis en fait, j'avais envie de bruler tout le monde. Ces personnes qui se moquent de toi, car tu dois te débrouiller seul, car tu n'as plus de mère, car ton père ne fait plus rien et aussi parce que tu es nul en maths. Mais j'avais échoué. Ils avaient fait évacuer tout le monde avant et ils avaient fait venir mon père et la dame qui s'occupait de moi.

-Bonjour monsieur. Bonjour madame. Je voulais vous parler du comportement de Angelo. Bon madame, je sais que vous n'êtes pas sa mère, mais vu que son père n'est pas vraiment en état de répondre, je me suis dit que ça serait bien que vous soyez là et puis vous vous occupez de lui donc voilà.

-M'sieur, elle s'occupe p'têtre de moi, mais ce n'est pas une raison pour dire qu'elle doit être là. Puis mon père peut très bien répondre s'il le souhaite.

Il m'ignora. Qu'est-ce que je n'aimais pas ça. Justement la madame pris la parole.

-Angelo, je sais que je ne suis pas ta mère et que ton père peut répondre, mais étant la personne qui s'occupe de toi. Je me dois d'être ici donc s'il te plait laisse le proviseur s'exprimer librement, puis je voudrais bien savoir pourquoi on est là et ce que tu as encore fait.

-Merci Madame. Donc comme je le disais vous êtes là pour que je vous parle du comportement d'Angelo. Son comportement est plus qu'insolent. Il parle mal aux professeurs, aux élèves et aujourd'hui il a mis le feu à la cantine. Encore s'il parle mal aux professeurs, on peut régler ça, car ce n'est pas un ait très très grave, mais là, il a carrément mit le feu. Je ne sais pas ce qu'il lui a pris. Il ne veut rien nous dire. Je voulais aussi parler de ses notes. Angelo, tu es une personne intelligente, je n'en doute pas, mais tes résultats en maths sont désastreuses.

-Nan, dit j'te jure. Bah ouais elles sont nuls. J'pige que dalle puis en quoi savoir le théorème de Pythagore va m'aider dans la vie ? Vous me voyez acheter du pain en disant il n'a pas d'angle droit ? ! Puis franchement la prof' elle est trop nulle. Puis pour le feu, c'est juste bien j'avais froid quoi. On a le droit de mourir de froid. Puis aussi j'voulais que tout le monde crame, je n'aime pas qu'on se foute de moi.

Tout le monde se taisait. Le proviseur ne disait rien il était choqué. La dame ne parlait pas non plus, car c'était bien la première fois que je parlais autant en sa présence. Mon père lui venait de réagir.

-Mon fils, on va te changer d'école. Je pense que c'est la meilleure chose à faire puis s'il te plait soit plus polie. Je ne vais pas tout le temps te changer d'école et vous monsieur, vous êtes bien sympa de dire qu'Angelo est terrible, mais vous ne vous dites pas qu'il y a un problème ? Je ne pense pas qu'il fasse ça seulement pour le fun. J'avais arrêté toute activer, car je ne voyais pas l'intérêt de continuer à vivre sans ma femme, mais tous les jours je voyais Angelo faire des choses, continuer du mieux qu'il pouvait et vous vous me dites qu'il est terrible, qu'il est vulgaire et dangereux. Oui, il ne devrait pas agir comme ça, mais quand on a que des idiots autour de nous, je ne vois pas comment on peut faire. Alors, je suis sûr que vous ne voulez plus dans votre école très bien. On va le changer d'école, ce n'est pas un problème. Angelo. Marina. On n'y va.

Je souris. Mon père était enfin revenu, mais ce n'est pas pour autant que je suis devenu sociable et tout, je suis arrivé au pensionnat Hina, mais je suis toujours tout seul. Je ne veux pas être avec les autres.