Je suis un impatient, pour tout. Mais surtout dans mes relations. Quoique le jeu de la séduction puisse s'avérer puissament attractif, intéressant et très instructif.
Je me plais à amener ma conquête à prendre les devants sans qu'elles se doutent que c'est moi qui ai un coup d'avance depuis le début.
Je suis extrêmement joueur, insasiable, impulsif, infidèle, frivole et capricieux. Ce qui fait de moi un beau salaud. Et je l'assume.
S'il y a une seule chose dans laquelle je suis sincère, moi qui ne le suis même pas avec moi-même, c'est la chanson. Minute mélodramatique, c'est le moment où le héro chiale devant le fait accompli, quand passe Tournent les violons en fond sonore. Mais moi je ne pleure pas. Je hurle, je profite du peu de temps que ma voix me reste pour déchirer le silence, parce que j'en ai horreur..!
Je suis honnête quand je chante. Y a peut-être que comme ça que je peux m'exprimer sans me sentir minable..

Parce que je suis un minable.
Pas capable d'assumer ses peurs et ses sentiments. Pourtant j'en ai. Des sentiments d'abord.. Ça laisse jamais insensible quand on te dit ''je t'aime'' et que toi tu peux pas y répondre. Des peurs aussi, qui me rendre vulnérable mais que je n'avouerai jamais, je suis faible en réalité. En plus d'être un courreur et un immature. Un petit con.

En vérité, je suis peut-être seulement un désillusionné.

Je suis grand et mince,  un mètre quatre-vingt deux, pour un poids qui tourne dans les soixante-dix kilos, taille mannequin quoi, c'est mon métier en même temps, puis la nature m'a bien gâtée. J'ai des yeux bruns, quand je ne porte pas mes lentilles bleues, des traits fins, un sourire insincère collé constament à mes lèvres. Je change souvent de coupe de cheveux, du court au mi-long, du brun au blond. Mon look aussi est changeant, j'apprécie souvent les tons sombres, ou sinon j'aime bien les habits simples, en dehors de mes scéances, où je ne choisis pas mes tenues, ce que je regrette parfois. Mon look en fait, c'est que je n'en ai pas. Je passe tout de même souvent innaperçu pour un mannequin. Dans la rue, je me confond dans la masse, je suis quelqu'un de banal en fait.
Mais il ne faut jamais se fier aux apparences. Surtout aux plus fragiles. Je joue très bien la comédie.

Croyez vous en quelque chose..?
Je ne sais pas moi.. Dieu, son pote le Diable, l'argent, l'Espoir, la vie, l'amitié, l'honneur, la connaissance, la baise, l'Amour.. Celui avec un grand A, celui qui te bousille le cerveau, te fait penser mariage, bonheur, famille.
Il faut croire pour existait qu'on dit..
La bonne blague. Même moi qui suis un courreur avéré je en crois pas en le sexe.

Ma vie se résume à une suite d'événements, je ne crois pas au destin.

Mon histoire c'est très con.
Je suis né. J'ai 23 ans.. Faites le calcul. C'était en Novembre, quelque part, aux USA.
Mes parents.. gentils, qui m'aiment. Mais ça moi je m'en tape.
Mon enfance, banale, je crois. Je ne sais pas, j'ai pas comparé.
Adolescence, ou plutôt adulescence.. Abonné aux pornos et déjà très porté sur tout ce qui me faisait réagir sous la ceinture, c'est à dire tout ce qui a forme humanoïde et est un minimum bien gaulé. Période de ma vie toujours en cours.
Les études, les diplômes.. Branl.. Bon okay, diplômé d'une highschool de seconde zone de l'Utau, puis diplôme d'infirmier. Deux, trois postes de mannequin. Actuellement j'altèrne entre des studios photos pourris et des studios photos pourris. Non je rigole. J'ai un boulot d'infirmier dans un pensionnat.
Mes habitudes, c'est trainer dans des bars, boites, party organisés par mes ''amis''. Faire l'amour à intervalles irréguliers, plusieurs fois dans une journée si possible. Il faudrait p't-être que j'aille voir un psy pour me soigner de ma très légère obsession sexuelle si je veux garder mon poste d'ailleurs, ça pourrait finir par me gêner.. Même si pour le moment je fais preuve de dissernement. Après le boulot, j'joue de la guitare ou je glande devant ma console. Rien faire.. Prendre mes médocs (qui ne font que ralentir la perte totale de ma voix, ça aussi j'en ai rien à foutre).

Ma vie est loin d'être chiante.
Pas de prises de têtes, pas d'vagues par rapport au système, pas d'Amour de ma vie. Les reproches et autres éllucubrations sur mon passé je m'en tape, surtout celles du genre : ''T'es juste un putain de queutard parce que ton coeur est pourri et incapable de ressentir'', ''On t'aimait pas quand t'étais gosse (j'suis toujours un gosse), tu compense en sharkant à tout va'', ''T'es qu'un sale branleur d'ado' !''.. Et j'en passe.
Ils ont sûrement raison d'ailleurs. Je suis incapable d'aimer et un psy m'a dit que je compensais en ayant un appétit sexuel exhacerbé (oui, j'en ai déjà vu un mais j'ai jamais poursuivi les scéances au-delà de la première, et encore je suis parti au bout de treize minutes, ça m'a gonflé)
En vérité, je suis seulement un mec qui aime pas se sentir seul dans un pieux.
Que dire de plus ?
Y a personne qui m'a jamais rendu dingue au fond.. Pas les bons qu'on dit pour me rassurer. Et bah putain.. Il restera bientôt plus grand monde pour être la bonne personne sur cette terre à mon rythme.

En vérité, dans tout ce que je viens de dire y a pas deux vérités, quelques non-dits, des demi-mensonges, et trois énormes dénis.
Mes parents, je les aime et les remercierais jamais assez de m'avoir donné la vie. Ma voix je veux pas la perdre, elle est trop précieuse à mes yeux et ça me terrorise de gober ces putains de médocs tous les soirs parce que c'est admettre que je suis malade, et de toutes façons, c'est foutu pour mes cordes vocales, et je le sais, mais je ne voudrais jamais les remplacer pour de fausses. Quand à aimer... Peut-être bien que j'aimerais savoir ce que c'est..
Un mensonge par exemple.. Je ne joue pas vraiment de la guitare, je chante, à m'en détruire la voix.. La seule vérité, j'aime le sexe. Les non-dits me prendraient bien 28 tomes chiants, de détails dont j'me fous, sinon je les dirais.

Passionant hein ? Une poupée de chair, dont les seules passions sont la chasse, dans tout les sens du terme, et user ses putains de cordes vocales, qu'elle est en train de perdre.

Bah c'est ça mon histoire. C'est vous qui avez voulu savoir après tout.