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 The angel and the pajamas [PV Lola]

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MessageSujet: The angel and the pajamas [PV Lola]   The angel and the pajamas [PV Lola] EmptySam 3 Nov - 0:16

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Night.

J'aime la nuit. J'aime la nuit parce qu'elle tient dans son essence le moment de l'homme solitaire. La nuit tout est sombre. La lumière tente désespérément de faire des percées et de conquérir le territoire qu'elle a réussi à tenir un peu moins de douze heures. Mais la nuit dévore tout ce qu'elle touche. La nuit, les fantômes de l'inconnu dansent sous nos yeux mais nous, pauvres inconscient ne pouvons profiter de leurs danses tribales en l'honneur du monde obscur. Je me souviens d'une nuit à Khovd , petite bulle de civilisation dans le monde nomade de Mongolie. Tomo avait besoin de repos et j'avais décidé de passer la nuit à la belle étoile. Là, perdu dans une mélange doux de sauvagerie et d'urbanisme précaire, j'observai les étoiles en essayant de les reconnaître. Infinités de lucioles perdues sur la sombre toile de la voûte céleste, elles semblaient vouloir me chuchoter les secrets de la Lune.
Mais aujourd'hui, les étoiles ne sont pas de sortie. Les nombreuses lumières qui émanent de la magnifique Tokyo sont gonflées d’orgueil et ça les impressionne. C'est qu'elles sont timides les étoiles. Elles ne se montrent que lorsque qu'un silence lumineux règne autour de nous. Et là, ce n'est vraiment pas le cas. Même si la nuit est là, la pollution lumineuse de la ville terni l'éclat de ces demoiselles. En regardant attentivement, on peut les voir au seuil du voile céleste, trop peu sûres d'elles pour sortir, mais assez téméraires pour jeter un coup d'oeil sur ce qui se passe ici bas. En fait, seules les étoiles les plus gonflées ont le courage d'oser rivaliser avec les réverbères. Elles nous toisent et jettent sur nous leurs regards inquisiteurs, nous défiant d'oser leur faire la moindre remarque.

It's the night.

J'avance sans but. Sorti de ma chambre il y a une heure, j'avais l'impression d'étouffer dans l'espace clos qui m'a été attribué. Mettant un pied devant l'autre, je me laisse guider par l'obscurité. Je cherche un coin sombre où disparaître. Un coin loin de toute lumière, là où les Ladies of the Sky pourront me rejoindre et venir, à nouveau, me conter les histoires de la Lune. Le vent est frais, mais le Japon offre à sa période estivale une température douce qui permet de profiter de sa nuit sans avoir besoin de se couper de la caresse du vent en portant plusieurs couches de vêtements.
Je m'arrête près de la fontaine. Elle est belle. La lune donne aux reflets de l'eau qui en coule des nuances argentées. Le clapotis de l'eau ressemble à une balade murmurées à ceux qui savent écouter le silence de la nuit. Je crois que j'apprécie ce moment. M'asseyant sur le bord de la fontaine, je me rends compte que dans ma fuite précipitée, je n'ai pas pris mon MP4. Loin d'en être chagriné, je ferme les yeux et me laisse emporter par le monde obscur.
Je prends une grande respiration, et j'applique les leçons de méditations que j'ai apprises à Jiangfangziang, un petit village chinois. Tomo avait décidé de s'y arrêter alors n'écoutant que son instinct, et sa roue crevée, j'ai fais une halte là-bas. J'y ai rencontrer un moine du temple de Shaolin et il m'a fait l'honneur de me transmettre un peu de son grand savoir.

En respirant avec le ventre, en détendant les muscles et en se laissant guider par sa respiration.

Tout d'abord, rassembler toutes ses pensées. Toutes, des plus grandes aux plus fugaces. Ensuite, les visualiser like little clouds sur le fond céleste de la pensée. Le plus compliqué arrive alors. Chaque pensée est liée à un sens et ceux-ci sont à la base de chaque pensée. Il faut donc se concentrer sur chacun de ses sens, l'un après l'autre, et se débarrasser de chaque sensation en effaçant au fur et à mesure the little clouds.

I focus.

View. Je n'ai devant les yeux que les images fugaces et informes que mon cerveau me renvoie. Je les efface et visualise les nuages.

Touch. Je sens le vent sur ma peau. Dans mes cheveux. Dans mes vêtements. Il joue avec eux et me chatouille le cou. Je sens le poids de mes vêtements et le frottement du tissu contre ma peau. Le contact froid de la pierre de la fontaine contre mon dos. Chaque petite pierre qui compose le sol sur lequel je suis assis. Le froid qui gagne mes mains et mes pieds nus et la douceur discrète de ma propre respiration. La douce vibration du coulis de l'eau contre la pierre. Contre mon dos.

Taste. Ma salive, acide et fraîche, le goût du dentifrice et ma langue contre mes dents. La chaleur de ma bouche et le grain de ma langue contre mon palais. Mes dents qui se touchent et le goût du silence.

Smell. L'odeur du vent et les effluves discrètes qui viennent de la ville. Un parfum, lointain. Le vent me murmure les senteurs qu'il transporte. C'est un peu de la vie du Pensionnat qu'il me conte. Je sens l'odeur de mon corps. Chaude et légèrement poivrée peut-être. Rassurante. L'odeur de l'eau qui voyage et celle de ce parfum.

Hearing. Le coulis de l'eau est comme un fond sonore qui remplit l'espace. Ce sens, exacerbé par l'absence des autres, m'apporte pourtant beaucoup d'informations sur le monde de cette nuit. Chaque son est ponctué par une note aquatique. Le vent, qui souffle les secrets de la nuit. Le bruissement des feuilles lointaines dans la végétation noire à l'entour. Les bruits de la ville, que je décompose. Klaxon, cris, musique, voix. Tout cela est si loin que ça pourrait appartenir à un autre monde. J'installe le silence. Un dernier son persiste. Je l'écoute, attentif. Je connais ce son. Oui, gravé au plus profond de moi, je l'entends chaque jour sans presque jamais l'écouter. C'est un bruit de pas. Des pas qui s'approchent. Ils sont encore loin. Mais ils seront là d'un moment à l'autre.

Je perds ma concentration. Tant pis, ce n'est pas ce soir que je ferais le vide dans mon esprit. J'ouvre brutalement les yeux et j'attends. Avec de la chance, les pas vont s'éloigner et l'intrus le visiteur nocturne ne viendra pas jusqu'ici.
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MessageSujet: Re: The angel and the pajamas [PV Lola]   The angel and the pajamas [PV Lola] EmptyLun 5 Nov - 12:29

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Dodo, l'enfant do
« l'enfant dormira bien vite, dodo l'enfant do, l'enfant dormira bientôt. »

Soirée paisible, tranquille, plongée dans le calme de l'obscurité. Lola est assise en pyjama sur son lit, lisant pour la cinquième fois « Le miroir de Cassandre » de Bernard Werber. Elle trouve les mots de cet auteur étrangement juste. Présentement, dans son livre Cassandre vient d'arriver à Rédemption, le village des clochards dans une déchèterie. C'est lors de ce moment, l'un des préférés de Lola, que quelqu'un fait irruption dans sa chambre, avec fracas. Ladite personne tombe en se prenant les jambes dans un jean, sous le regard interrogateur de Lola qui en a un peu marre que tout le monde entre sans frapper dans sa chambre. Elle dévisage donc l'intru avec la sympathie d'une charogne affamée. Celle-ci se relevant avec difficulté, propose une soirée à notre douce Lola. Qui répond d'un soupire las. Lola était le genre de filles invitées à toutes les soirées, le genre que ça fait bien d'invité. Ce n'était pas vraiment qu'on l'appréciait. Seulement, tels les jolis bibelots, cela faisait de l'avoir dans un coin. Sauf que là, Lola n'avait pas envie de s'habiller, pas plus que l'envie de parler à pleins d'inconnu dont elle se fichait totalement. Etre sociable c'est bien, trop ça le devient moins. Elle répondit donc négativement, prétextant une fatigue surhumaine. L'intru parti, laissant Lola a sa lecture.

Une autre ouverture fracassante, un autre visage, un autre soupire. C'est que ça commençait presque à devenir lourd. La même proposition, le même refus. Et une autre personne qui arrive ensuite. Là, Lola en avait marre. Elle prit son bouquin, un manteau et son sac à main et sortie de sa chambre. Le meilleur moyen pour ne pas être dérangée ? S'isoler. Enfin, s'isoler encore plus que dans sa chambre qui est tout de même censée être un lieu totalement personnel et privé. Enfin, bref. Elle enfila son manteau et sortie du bâtiment. Captant une fois dehors qu'elle était pieds nus. Ce n'était vraiment pas sa soirée. Elle marcha, poussant des petits « Aïe » lorsque ses petits pieds rencontraient des graviers. Elle ne savait pas vraiment où elle allait, elle voulait juste un endroit tranquille et reposant. Ses pas l'emmenèrent à un endroit qu'elle ne connaissait pas encore, qui avait l'air reposant, apaisant et surtout, mais alors surtout, très tranquille. Tout en pyjama qu'elle était, elle progressa donc dans des buissons, tel Indiana Jones. Elle se sentait l'âme aventurière, un sourire vint d'ailleurs se plaquer sur ses lèvres, un peu plus et elle aurait grimpé aux arbres. Sauf que certains ont du talent, pas elle. C'est juste avant d'arriver près de la fontaine qu'elle s'étala de tout son long à cause d'une branche, la dernière qu'elle pouvait croiser. Poussant un petit grognement, elle relava la tête pour regarder ... son professeur d'anglais ? Bah ... merde. Vraiment, elle ne s'y attendait pas.

Elle ne se releva pas tout de suite, fixant le professeur avec des yeux ronds, comme si elle venait d'avoir eu hallucination. Sa bouche s'ouvrit progressivement, finissant son image d'un ridicule sans nom. Mais c'était un détail. Le ridicule ne tue pas. Et ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort. Elle finit tout de même par se relever, s'asseyant derrière lui, se demandant si elle allait lui parler ou non. Après une bonne dizaine de minutes d'une réflexion intense, elle se dit que, quitte à être ennuyé par une autre présence que la sienne, autant ennuyer cette présence ... aussi. Elle se rapprocha un peu, centimètre par centimètre pour arriver juste à côté de lui, un grand sourire aux lèvres. Le genre bien chieuse la dame.

« Bonjour Monsieur ! Vous êtes insomniaque ? »

Elle aimait bien l'anglais, pour cause, c'était sa langue natale. Donc, logiquement, elle aimait bien son professeur d'anglais. Enfin, bon, elle dormait régulièrement pendant ses cours ou ne venait pas, mais elle l'aimait bien. Comment ça c'est illogique ? Oui. Bah Lola n'est pas quelqu'un de logique.





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MessageSujet: Re: The angel and the pajamas [PV Lola]   The angel and the pajamas [PV Lola] EmptyLun 5 Nov - 15:14

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La nuit est sombre mais ici, près de la fontaine, il règne une sorte de clarté fantomatique. La musique de la fontaine doit porter loin dans cet obscur silence. Je m'inquiète justement de cela et j'en viens à trouver que finalement, cette fontaine fait un vacarme d'enfer. Je voudrais que juste un instant les gouttes tombent silencieusement et que toute clarté disparaisse. Je ne suis vraiment pas d'humeur à rencontrer quelqu'un. Pourtant, les pas continuent de se rapprocher. Et plus ils approchent, plus j'en viens à me demander s'il ne sont pas plusieurs à venir. Je tends l'oreille et la nuit m'offre un véritable capharnaüm. Quelqu'un – est-il vraiment seul ? – semble venir par ici en s’évertuant à arracher sur son passage toute preuve de végétation, quelque soit son chef d'inculpation. Je hausse les sourcils surpris par l'évidence : le visiteur n'a nullement envie d'être discret.
C'est alors que surgissant des buisson m'apparaît ce qui me semble être... Une jeune fille. En fait, surgir n'est peut-être pas le verbe approprié. Disons plutôt qu'elle semble bondir hors de la végétation pour se lancer contre le sol. L'arrivée est si soudaine que je ne réagis même pas. Je me demande vraiment si toutes les nuits qui se couchent ici sont témoins de situations aussi... Incongrues. Nos regards se rencontrent. Je l'ai déjà vu. C'est une élè... A stud... Une jeune pensionnaire. Elle doit souvent faire l'école buissonnière parce que je l'ai plus souvent croisé dans les couloirs que derrière une table dans ma salle de classe. Enfin, ma classe, si je peux appeler ça comme ça. Je ne pense pas avoir déjà saisi le déroulement véritable d'un cours et je continue à tâtonner dans l'espoir de réussir vraiment un cours conventionnel.
Elle reste un moment au sol et son regard exprime sensiblement la même chose que le mien. La surprise. Et même si je doute que nous soyons surpris pour les mêmes raisons, cet instant de partage involontaire me conforte dans mon état d'esprit. Je n'ai vraiment pas envie de voir du monde. En fait, ce que je ne comprends pas, c'est comment une fille de cette stature a réussi l'exploit de faire assez de bruit pour me faire croire qu'elle était plusieurs.
Comme si de rien n'était, elle se relève et va s'installer derrière moi. Là, je me dis que c'est définitif, je ne pourrais tout simplement plus être tranquille. Je suis partagé entre l'idée de partir tout de suite ou d'essayer quand même de faire le vide dans mon esprit. Après tout, elle n'est plus trop bruyante et le coulis de l'eau couvre presque sa présence. Je ferme les yeux, respire profondément, avec le ventre. Je repars doucement sur la pente de la libération spirituelle. Habituellement cela me prend environ une demi-heure pour atteindre le minimum de concentration requis. En y repensant, je soupire et me dis qu'après tout, on ne rattrape pas le temps perdu quoi qu'il arrive. Les sensations sont quasiment les mêmes que tout à l'heure. Les bruits de pas sont remplacés par la respiration et les mouvements de la jeune femme et le parfum que j'entendais tout à l'heure... Il est maintenant si présent. Je fronce les sourcils. J'inspire. Ce parfum est tout prêt maintenant. J'ouvre un œil. Et quel spectacle.
Là, juste sous mon regard, un petit minois me fixe, l'air de rien. Un grand sourire étire ses lèvres et je sens que cette fois-ci, c'est certain, je ne pourrais vraiment plus être tranquille... Un air provocant sur le visage, cette gamine a décidé de me faire chier.

« Bonjour Monsieur ! Vous êtes insomniaque ? »

Et voilà. Elle a appuyé sur la détente. Cette phrase, toute badine qu'elle soit dans une situation classique apparaît ici comme un véritable boulet de canon. Maintenant, je ne peux plus l'ignorer sans faire passer ça pour de l'irrespect. Elle est là, tout sourire, tout à fait consciente de ce qu'elle fait et de l'effet de son action. Elle a vraiment décidé de me pourrir cette soirée. Pourtant, étrangement, sa réaction m'amuse. J'ai la mauvaise manie de répondre aux provocations et ce même quand c'est perdu d'avance. Et là, je sens qu'il va y avoir du challenge.

- Bonjour, jeune fille. Non, je ne suis pas insomniaque, je suis nocturne. Et toi ? Qu'est-ce qui t'amène ici à cette heure dans une tenue aussi légère ?

J'applique sur la phrase un sourire badin comme si nous nous étions rencontré dans un salon de thé Paris et que nous engagions la conversation, comme deux citadins polis qui se reniflent avant de sympathiser. Mais intérieurement, je sens qu'une joute verbale vient de se lancer et qu'elle s'annonce possiblement divertissante.
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