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 Hide us, in shadows, just an other time [PV Lola]

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MessageSujet: Hide us, in shadows, just an other time [PV Lola]   Hide us, in shadows, just an other time [PV Lola] EmptyMer 24 Oct - 22:26

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L'ombre est une notion tout aussi idiote que la lumière. Après tout, pourquoi en a-t-on peur ? Elle est plus utile que sa consœur qui nous aveugle. Plus utile, à nous cacher, nous cacher pour s'embrasser, nous cacher pour s'effleurer, nous cacher pour un simple crime...J'en ai assez, de la lumière, laissez-moi fermer les yeux et m'endormir dans le néant. Oui, l'ombre vaut mieux que la lumière.

"T'aurais pas du faire ça, gamin."

Un petit coup de téléphone comme ça. Juste comme ça. C'est une voix grave, une voix peu habituelle, de celles qui vous critique et vous mène dans le droit chemin. On pourrait juste la décrire comme celle d'un patron. Mon patron. C'est bizarre d'ailleurs, de dire ça. Depuis quand est-ce que j'obéis à quelqu'un ? J'obéis à tout le monde, en fait. Je laisse couler, je me laisse aller, au gré de la marée. Ichigo m'avait trouvé du boulot, un petit boulot, un job de rien pour un parfum, une simple affiche. On voit seulement mon dos, sans reconnaître ma tronche, et cette affiche ? Quelque part dans un vieux quartier, sur des prospectus au supermarché. J'en aurais presque honte, si seulement je m'intéressais à l'image que je donnais de moi-même. Je la connais déjà ; pauvre con sans intérêt pour personne.

"Je fais comment moi, à expliquer ça à mes supérieurs ?"

J'ai étiré un léger sourire. Ichigo m'avait prévenu : ne jamais laisser mon visage se faire blesser. Le visage, c'est en général le gagne-pain d'un mannequin. Mais moi, pouvais-je seulement m'offrir ce rang ? Je n'étais pas mon père, et c'était seulement grâce à sa renommée que j'avais eu ce poste...Je ne suis pas intéressé en fait. Assis là, sur mon lit, les jambes écartés, les coudes sur les genoux, le torse penché en avant, vers cette glace, le téléphone à l'oreille, je m'observais. Je n'entendais pas les excuses du patron, comme quoi il ne pouvait plus continuer à m'offrir un boulot. Non, j'avais mon index qui effleurait le bleu à ma tempe, un bleu qui s'était rétréci pour laisser mon œil droit un peu plus libre. Le prospectus effleura ma joue, sans que je ne m'y intéressai. Finalement, il raccrocha, et moi ? J'avais juste envie de prendre une douche.

Je mis la simple image dans la poche arrière de mon jean, pris ma serviette et ouvris la porte de ma chambre pour me diriger vers les douches. Il était vingt-deux heures, peut-être un peu moins, peut-être un peu plus, je m'en foutais en fait. Je m'en foutais comme pour le boulot que je venais de perdre. J'émis un bâillement peu concluant et repris ma gueule impassible, sans me soucier de la solitude des lieux. Il fait froid, c'est bientôt l'hiver. L'hiver, je crois que c'est ma saison préférée, j'ai l'impression de rêver plus que d'ordinaire, ces jours de neige...Pensée à la con.

Les douches étaient désertes, comme le couloir, et l'eau chaude finit par me bercer quelques temps, avant que je n'enfilai mon pantalon et séchai mes cheveux humides. Je sortis de là, en traînant des pieds, me moquant bien que l'on me trouva dans cet état et que l'on m'engueula. Quoique, avec mon teint pâle et ma légère chair de poule, j'avais qu'à prétexter être malade...Un sourire cynique étira mes lèvres ; mentir, c'est beau. Un des rares arts auxquels je suis bon.

J'arrivai dans un recoin de couloir où la lumière n'était pas encore éteinte. J'entendais l'ampoule grésiller, et au loin une silhouette se dessinait, devant mes iris voilées. Je la reconnais bien, cette taille, ce galbe de jambes, cette manière de se tenir. Elle a des cheveux ensoleillés, même la nuit. Elle a des yeux étincelants, même dans l'ombre. C'est Lola, c'est la belle Lola, mais l'imprenable Lola. Elle me tournait le dos, et je me fis une certaine joie à m'approcher en silence, pieds nus, pour effleurer sa chevelure. Lola, elle n'est jamais acquise, c'est peut-être une des choses qui fait que je m'éveille un peu, à ses côtés. Lola, c'est une sorte de liberté bien égoïste. Une forteresse imprenable. La belle d'un conte de fée qui se laisse sauver mais qui ne t'offre pas même un baiser pour te remercier. C'est Lola quoi. Ma serviette sur la tête, je pose mon visage sur son crâne, et mes bras sur ses épaules. Lola, elle est assez grande, pour une fille, Lola, elle est toujours bien habillée, Lola, j'ai l'impression de n'être qu'un jouet avec toi. Un simple jouet, et j'ai beau tenté de te draguer, de coucher, j'ai l'impression de ne jamais te posséder, de ne jamais te charmer. L'indifférence, est-ce ton second prénom ? T'es cool, Lola. Mes lèvres s'ouvrirent, un murmure sortit de ma gorge, sarcastique et joueur :

"Tu t'es perdue Lola, ou t'étais encore sortie ? Tu veux que je t'aide à retrouver tes quartiers ?"

Un ricanement finit par clore ma phrase, léger rire soutenu, peut-être un peu charmeur, un peu comme la Lola.
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MessageSujet: Re: Hide us, in shadows, just an other time [PV Lola]   Hide us, in shadows, just an other time [PV Lola] EmptySam 27 Oct - 23:19

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i like us.
« Ne pas la surprendre, pas l'entreprendre pauvre Lola. Ne pas la surprendre, pas l'entreprendre de but en bas. »

Ennui amer. Solitude aigris. Voilà où en était le morale de notre belle Lola vers 21h ce soir. Assise en sous-vêtement sur son lit, elle s'interrogeait sur comment elle allait bien pouvoir occuper sa soirée. Ce qui était, laissez-moi vous le dire, une interrogation répétitive à chaque soirée qu'elle pouvait passer. Elle était donc là, assise en tailleur sur son lit, regardant la nuit étoilée par la fenêtre. C'était beau les étoiles, ça la faisaient rêver, lui donnaient espoir de liberté. Mais l'espoir n'est qu'un rêve, l'espoir n'est que promesse en l'air. Elle mit des écouteurs dans ses oreilles et fermant les yeux, laissant la douce mélodie d'Imagine de John Lenon s'introduire dans son cerveau. Elle s'allongea un moment, laissant le temps passer, les minutes s'égrainer. Que faire ? Où ? Pourquoi ? Avec qui ? Tant de questions d'une superficialité sans nom qui lui trottaient dans la tête.

Elle se releva avec nonchalance, faute d'idées révolutionnaires, elle ferait comme chaque soirée d'ennuie, elle sortirait. Elle sortie de son lit avec lenteur, comme si son corps pesait le double de sa masse normal et s'approcha de son armoire. Quel excentrisme allait-elle se permettre ce soir ? Elle décida que cuir sera de rigueur. Un bustier de cuir noir, un pantalon moulant toujours en cuir noir et des talons, qu'elle garda dans ses mains pour pouvoir sortir discrètement du bâtiment. Elle se saisit ensuite de sa veste en cuir et de son sac à main. Elle ne savait pas vraiment quelle heure il pouvait bien être, tout ce qu'elle savait c'était qu'elle ne dormirait certainement pas ici ce soir. Elle laissa donc un mot pour prévenir sa demi-soeur qui dormait dans la même chambre qu'elle. Histoire qu'elle ne s'inquiète pas, elle n'aimait pas vraiment inquiéter les gens. Encore moins Miya.

Enfin bref, une fois tout cela fait, elle sortie de la chambre à pas de loup histoire de ne pas réveiller les voisins, les surveillants, les professeurs, les mouches, les acariens ou je ne sais quoi d'autres. Elle dépassa les douches, et continua de progresser dans une obscurité quasiment totale, elle aimait bien ça d'ailleurs. Cela aidait à la discrétion et puis c'était reposant, apaisant, rassurant. Enfin rassurant tant qu'un abruti n'arrivait pas par surprise dans votre dos, bien entendu.

Elle faillit faire un bon de deux mètres. Mais, Lola était une jeune demoiselle de contrôle, elle ne broncha donc pas, observant les deux bras qui venaient de passer par-dessus ses épaules. Il n'y avait qu'une personne capable de surgir de nulle part et de l'attraper comme ça sans prévenir : Namun. Un léger sourire s'afficha sur les lèvres de la belle, pendant qu'elle était sûre qu'il ne la voyait pas. Elle aimait bien Namun et sa capacité de sortir de nulle part, ainsi que sa capacité à s'accrocher alors qu'elle l'envoyait toujours balader ou presque toujours. A moins que ce soit pour cela qu'il continuait à s'accrocher ? En attendant, mieux vaut ne pas changer un schéma qui marche, elle ne changeait donc rien à son attitude jamais. Ni trop proche, ni trop distante. Ni trop froide, ni trop chaleureuse. Ni trop gentille, ni trop méchante. Elle était un mélange contradictoire entre la glace et les flammes flamboyantes. Elle était Lola, tout simplement.

Elle reprit ensuite une expression impassible et se dégagea pour lui faire face, le regardant de haut en bas, puis de bas en haut, elle fronça doucement les sourcils et s'approcha de lui, près. Vraiment très près. La jeune demoiselle pencha ensuite la tête sur le côté et afficha une moue dubitative, tandis qu'elle ignora délibérément ce qu'il venait de lui dire. Elle plaça son index sur la tempe du jeune homme, celle qui était bleue, et appuya légèrement en martelant les mots suivants :

« On peut savoir ce que t’as fabriqué ? T’es moche comme ça. Beurk. »

Elle fit une grimace de dégoût. D'accord, elle ne pensait pas un traitre mot de ce qu'elle disait mais, cela n'est qu'un détail. Après tout, Lola dit tout ce qu'elle pense, mais ne pense pas tout ce qu'elle dit. Vous suivez la nuance ? Non ? Ce n'est pas bien grave. Elle resta proche de lui comme ça un instant, lui flanqua un bisous sur la joue et se recula ensuite, pour répondre à ce qu'il lui avait dit.

« Alors, d'abord, monsieur on dit bonjour. Ensuite, je n'étais pas sortie, pas plus que je suis perdue. Puisque je suis en train de sortir. On ne rentre pas aussi tôt voyons ! »

Elle fit ensuite mine de réfléchir, tournant autour de lui. Enfin, sautillant autour de lui serait plus exacte. Elle se planta ensuite en face de lui, levant la tête pour fixer son regard dans celui du jeune homme, tout en ce mordillant la lèvre inferieure.

« A moins, bien entendu, que tu es mieux à me proposer monsieur le rebel ! »

A ces mots elle appuya une fois de plus sur le bleu du jeune homme en laissant s'échapper un petit rire moqueur. Jouera ? Ne jouera pas ? Elle le savait, il jouerait.





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MessageSujet: Re: Hide us, in shadows, just an other time [PV Lola]   Hide us, in shadows, just an other time [PV Lola] EmptyDim 28 Oct - 15:06

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J'ai beau t'effleurer, je ne sens pas ta peau. J'ai beau te sourire, je ne me sens pas heureux. J'ai beau t'aimer, je ne me sens pas amoureux. Mais je suis là, je suis là sans l'être. Je suis absent et présent. Une absence si présente. Une présence si absente...Qui suis-je, si ce n'est un idiot. Mes mains sont froides, si rouges. J'ai beau tenté de les laver, ce sang ne disparaît pas, son image, ne disparaît pas...Même dans tes bras, Lola, même dans ton jeu, Lola, j'ai l'impression de ne pas vivre. Lola, dis-moi, Lola, raconte-moi, ce que tu as été et ce que tu seras. Je veux savoir, Lola, pour mieux oublier ce que je ne suis pas...Juste t'effleurer.

Lola, belle Lola. Incroyable Lola. Elle se dégage avec une nonchalance si feinte de mes bras. Elle a la taille fine, Lola, elle est grande, Lola. J'observe son visage impassible, ses sourcils qui se froncent, sa manière de jouer, de cacher ses pensées. Finalement, je ne connais pas Lola, comme elle ne me connaît pas. Mais on s'en tape, elle s'en tape, je suppose. Et moi ? Oui, moi, qu'est-ce que j'en pense ? Je n'en ai pas la moindre idée. Lola reste un miroir sans reflets, qui ne laisse rien passer sauf ce qu'elle souhaite. C'est peut-être pour cela, que j'ouvre les yeux, quand elle est là, près de moi. Simplement ouvrir les yeux, et me laisser aller dans son monde.

Je ferme ma paupière, lorsqu'elle effleure l'hématome sur ma tempe. Elle est tout près Lola, elle a le don de déséquilibrer tout à chacun, quand elle s'approche ainsi. Elle doit le faire exprès, n'est-ce pas, Lola ? Je hausse un sourcil à sa remarque, ne perdant nullement mon calme et mon regard impassible. Je venais d'apprendre autre chose sur cette jeune femme, cette jeune femme habillée d'une façon remarquable, peut-être sexy pour certains, peut-être pétasse pour certaines. Moi, je m'en moque, je sais juste que Lola, sous ce cuir noir, il y a une unicité troublante. Lola trouble tout, sur son passage, qu'importe sa manière d'agir, j'ai l'impression que chacun arrive à lui pardonner, trop fasciner par sa manière d'agir, de s'accoutrer, de parler, de séduire...Dangereuse, la Lola.

"Disons...Un accident de travail. Et toi, où vas-tu, pour porter des vêtements aussi ravissants ?"

Ses lèvres effleurent ma joue, douces et certainement sucrées, comme à son accoutumée. Ses cheveux caressent mon épaule, mon cou, ma peau, un frisson me parcourt sans que mon visage ne perde son impassibilité. Cette nana, c'est tout une histoire, sans en être une. Oui, une histoire qu'on ne connaît pas. Mais on aime sa couverture, on aime le titre de ce livre, le velours des pages, le soigneux petit cadenas. On est fasciné par ce bouquin sans pour autant le découvrir. Les actions de Lola, ce sont comme des mots que l'on arrive à happer entre deux pages bien serrées. Un bisou de Lola, c'est peut-être rare, ça l'est certainement, alors, autant le chérir, n'est-ce pas ? Chérir, ne pas détruire. Cela s'avère difficile pour moi.

Elle finit par répondre à ma question. Je l'observe sans ciller, ne me tournant pas pour autant quand elle commence à marcher de manière circulaire, se trouvant dans mon dos, puis sur mon côté, avant de revenir face à moi, avant de lever son visage et ses yeux étincelants, pour mieux m'observer et se mordre la lèvre inférieure. Elle sait comment faire, pour rendre quelqu'un fou, pour s'éloigner, s'approcher, contrôler. Cela m'amuse, oui, cela m'amuse et me permet d'oublier. Être avec Lola, c'est un traitement de choc, comme une maladie. Elle est contradictoire, elle est imprévisible, elle est voilée, elle est tout ce que l'on souhaite, tout ce qui nous effraie, elle est Lola.

Sa dernière phrase, son doigt qui appuie à nouveau sur mon bleu ; j'ai étiré un léger sourire. Lola, elle n'est jamais acquise. Lola, elle n'appartient à personne. Tout le monde la veut, mais personne ne le peut..."Ma" Lola, ce serait impensable de dire cela. Ce serait comme enfermer ce qui reste toujours libre. Je l'envie un peu, de pouvoir être ce qu'elle souhaite. Je l'envie, et cela me chagrine. Je suis toujours aussi idiot, à croire que je ne peux posséder ce que les autres ont, seulement...Ai-je tant peur que cela de détruire ce qui m'entoure ? Alors, dans ce cas, pourquoi restais-je avec la Lola ? Peut-être parce que, je ne l'atteins pas, je ne l'ai jamais atteinte.

Un sourire sur mes lèvres, mes iris dans les siennes, si belles. J'effleure son visage de mon regard, le posant sur ses lèvres, sur sa gorge, sur ses épaules. Mieux à lui proposer ? Certainement, j'aimerai, oui, j'aimerai avoir mieux à lui proposer, oserais-je ? Comme à mon accoutumée, avec la Lola.

Je me baisse, je me baisse pour laisser mon front contre le sien, sourire charmeur aux lèvres, iris souhaitant tant devenir aussi étincelantes que les siennes, mais elles restent voilées, voilées d'absence et d'un infime amusement. Ma respiration reste si calme. Lola...Ma main se pose avec douceur sur sa joue, j'approche ma bouche de son oreille, dégageant celle-ci de mon autre paume, savourant ce parfum si lointain. Un murmure, un simple murmure.

"Bonsoir, Lola. J'allais te proposer ma compagnie, mais il semble que tu aies mieux à faire, n'est-ce pas..."

Lola, la jamais acquise. Lola, la belle incomprise. J'effleure d'un baiser le coin de ses lèvres, caresse des miennes les siennes, à peine, une brise, un frôlement, finissant par chuchoter ce dernier mot :

"...Lola ?"

Je m'éloigne, je recule, pour mieux lui redonner sa liberté. Pour éviter de me faire piquer par la rose si rouge. Sourire taquin aux lèvres, je lève mes mains en l'air, tel un signe d'innocence. Mensonge...Je regarde à nouveau la belle. Tendre Lola.
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MessageSujet: Re: Hide us, in shadows, just an other time [PV Lola]   Hide us, in shadows, just an other time [PV Lola] EmptyMer 31 Oct - 5:12

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Moi, je joue ...
« Moi je joue à joue, je veux jouer à joue contre vous, mais vous le voulez-vous ? De tout coeur, je veux gagner ce coeur à coeur, vous connaissez mon jeu par coeur alors défendez-vous ! »

Elle l'observe, le jauge, se questionne. Lola se questionne tout le temps, pour chacun de ses actes, chacune de ses paroles, elle se pose mille et une questions. Pour chacune de ses envies aussi. Lola est une équation irrésolue qui aime tant qu'on tente vainement de la résoudre. Elle est une question ambulante, une interrogation permanente, une énigme vivante. Elle le regarde, avec intensité, se demandant des tas de choses sur sa personne, sur ce qu'il est, ce qu'il deviendra et son passé. Lola aime savoir, Lola aime tout savoir sur les gens. Pourtant, elle ne demande jamais, elle ne brusque jamais, elle préfère laisser les gens se livrer, parce qu'ils finissent toujours par y arriver. C'est peut-être pour ça, que Namun la fascine, parce qu'elle ne sait rien. Elle sait seulement qu'elle aime ce jeu, son jeu, leur jeu. Elle le laisse s'approcher, feignant une gène pour une fois bien mal imité, elle le laisse parler, restant silencieuse, respirant à peine, pour capter l'intonation de sa voix, la moindre hésitation, le moindre infime détail. Oui, Lola reste sur ses gardes, Lola reste toujours à l'affut.

Il recule et elle lui sourit. Ce sourire d'enfant, ce sourire allumeur, ce sourire espiègle, ce sourire ravageur, ce sourire qui en vaut mille. Le sourire de Lola. Elle penche la tête sur le côté, comme si elle réfléchissait, comme si elle ne connaissait pas déjà la réponse qu'elle allait donné, comme si elle s'en fichait, comme si elle pesait le pour et le contre, comme si elle avait mieux à faire, comme si elle avait une soirée à sacrifier pour lui. Mais ce n'est que des « comme si », la réalité est tout autre. La réalité est que lorsqu'elle l'a croisé, elle a tout de suite changé ses plans. Mais ça elle ne lui dira pas, ça jamais il ne le saura. Ce serait perdre la partie, ce sera perdre la face, ce serait se perdre. Et ça, il en est hors de questions. Lola a un égo beaucoup trop important pour se laisser aller à ça. Elle fit un pas en avant, puis deux, puis trois, arrivant à quelque millimètre de lui.

« Mieux ? »

Elle fit encore un pas, le dernier, celui qui aurait pu être calculé comme de trop par d'autres. Par d'autres oui, mais elle n'est pas les autres. Et Namun non plus. Elle leva la tête, approchant sa bouche de l'oreille de Namun. Murmurant avec amusement :

« Certainement. Mais, ce que j'y perds, c'est moi que ça dérange, non ? »

Elle se recula quelques secondes après que sa phrase soit finie. Lola est comme un papillon, elle se pose quelque part, puis elle s'en va, elle disparait, on la revoit plus tard, et elle repart. Elle reprit une bonne distance de lui, pour - entre autre - garder le contrôle de son esprit. Pour garder le cap. Pour ne pas se laisser enivrer par son odeur, sa chaleur, sa peau, sa respiration. Pour rester calme. Pour rester Lola. Elle croisa les bras, faisant une petite moue, tout en continuant de le dévisager. Puis elle baissa le regard un moment, geste certes calculer, mais avec une innocence feinte, tellement bien mimée. Lorsqu'elle releva le regard, on pouvait y voir toute l'espièglerie du monde, ainsi que dans son sourire ou même dans le moindre de ses micro-gestes. Elle lui fit un signe de tête, comme un appel à on ne sait quoi, d'ailleurs.

« Alors, que fait-on en ta compagnie ? »

Répondre par des questions. Toujours répondre par des questions, pour être sûr de ne jamais donner aucune réponse. Pour être sûr de ne jamais se dévoiler, même qu'un peu, ce serait trop. Elle ne veut pas qu'il ait de réponses, elle ne veut pas perdre cette relation si étrange et plaisante. Et pour ça, la seule solution reste de garder le mystère entier, l'intrigue voilà le secret. Elle fit de nouveau un pas, puis deux et se saisit de la main de Namun, dans un élan d'énergie.

« Peu importe. Nous n'allons pas rester planter là toute la nuit. »

Elle se mit à avancer, d'un pas décidé, vers on ne sait où. Elle ne savait pas bien non plus d'ailleurs. Elle se mit à jouer avec sa main, entrelaçant les doigts aux siens, les retirant, la caressant de son pouce. Tout cela avec toujours ce même air détaché, ce même air je m'en foutiste. Cela avait un côté tellement énervant et pourtant tellement charmant, qu'on finissait par s'y perdre. Elle-même, avait fini par se perdre.

« Donc, je te suis. »

Elle menait, mais elle le suivait. Tout n'est que contradiction. Tout n'est peut-être aussi qu'attraction.




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