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| Do you speak english ?...I don't care, shut up ! [PV Shimizu Honda] | |
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Sujet: Do you speak english ?...I don't care, shut up ! [PV Shimizu Honda] Sam 20 Oct - 14:49 | |
| Invité "Nani, tu as maigri, non ?"
La bibliothécaire papillonna des yeux, quelques livres d'histoire à la main, dans cette salle de travail qu'elle avait fermé à clé. Elle me regarda enfiler la vieille chemise trouée de part en part, marques griffues qui m'avaient laissé bon nombre de blessures. Elle était sale, cette chemise, vieille et un peu trop petite, à moins que ce ne soit les traces de mon frère jaguar qui donnaient cette impression. Mes yeux se posèrent dans les siens, leur côté absent devenant implacable, comme mon ton de voix, direct et autoritaire.
"Ce ne sont pas tes affaires."
La jeune femme hocha de la tête, grommela quelques excuses, s'inclina à la manière shiwiar et finit par sortir, laissant la clé dans la serrure, pour que je puisse fermer derrière moi. J'observai quelques secondes l'entrée, sans grand intérêt, serrant les poings d'une certaine colère, contre moi-même, et peut-être contre cette occidentale que je tolérais à mes côtés. J'ai finalement fixé mes avant-bras, d'un air un peu circonspect. Avais-je perdu du poids ? Je ne le remarquais pas. En tout cas, cette bibliothécaire avait été trop loin, elle n'était pas une amie, elle n'avait pas à me faire ce genre de remarques. Cette fille le savait, et c'est pourquoi, d'une façon ou d'une autre, je la respectais, en tant qu'occidentale. Elle s'intéressait aux cultures du monde, de ce fait, elle connaissait quelques brefs aperçus de la mienne, des shiwiars, de notre forêt et savait comment agir et parler. Elle fût d'une aide précieuse, et au contraire de ses congénères, ne trouvait pas folle l'idée que j'aille dans la cage d'un jaguar à qui j'assignais le nom de "frère". Les rares m'ayant remarqué dans cette situation semblaient rire de cette façon de faire, de mon lien avec le jaguar qui n'était révélé qu'à ceux qui savaient ouvrir les yeux. Ariiura n'était pas une peluche, Ariiura était une bête sauvage, il n'allait pas tomber tout droit dans mes bras en ronronnant de plaisir. Il n'était pas mon animal de compagnie, pourquoi ferait-il cela ? Il fut un temps, où je pouvais me blottir contre lui, contre sa fourrure et écouter cette façon féline de prouver son affection, mais j'étais une enfant, une enfant libre, avec un jaguar libre. Aujourd'hui, il ne semblait qu'un martyre en cage qui ne souhaitait qu'une chose ; sortir, sortir ou mourir.
Je venais parfois ici me préparer, sortir par l'arrière de la bibliothèque était plus facile afin d'aller au zoo voir mon frère. La bibliothécaire me l'avait proposé, comment aurais-je pu refuser telle opportunité ? Cependant...Oui, avais-je tant maigri que cela ? Je jeûnais un peu plus ces jours-ci, afin d'arrondir mes fins de mois, de mettre des sous de côté pour le retour en forêt amazonienne avec Ariiura. Je n'avais trouvé que cela comme solution ; me priver dans tous les sens du terme, pour Ariiura, pour qu'il puisse à nouveau revenir à son habitacle, avant sa mort. Cette pensée m'était trop douloureuse, et je déglutis, contractant les mâchoires. Pourquoi devais-je penser ainsi ? Tout cela, c'est la faute du responsable du zoo, s'il n'avait pas augmenté le prix à payer pour garder Ariiura dans cette plus grande cage, je n'aurais pas à faire tous ces sacrifices ! Je me faisais marcher sur les pieds...Ce n'était pas mon genre, mais je semblais acculée contre un mur, plus que nécessaire, sans trouver une autre possible échappatoire. Alors, je devais plier, et Dieu rougeâtre savait que cela m'était difficile ! J'ai frappé du poing contre la table, les dents serrées, m'injuriant de ma bêtise et de mon impatience, de mon sale caractère et de ce bordel d'Occident !
"Putain de merde !"
Ma main souleva un des lambeaux de ma chemise, au bas de mon ventre, afin d'examiner la blessure d'il y a quelques semaines. Elle devenait peu à peu une vieille trace blanche, composée d'une griffure rageuse, encore une à ma liste, comme les morsures, comme les bousculades et les os brisés. Poitrine, dos, ventre, jambes, cou, tout y passait, et je m'en contrefichais, pour Ariiura. J'ai replacé le morceau de chemise à son endroit initial et commença à mettre mes affaires de chasse et de cérémonie shiwiar dans le sac, de mouvements brusques et agacés, agacés et à peine contrôlés, contrôlés et si fatigués. Je me suis massée la tempe, la mine moins renfrognée, seule dans cette pièce.
J'ai tourné mon visage vers la porte, tous mes sens aux aguets en remarquant la poignée commencée à se tourner. Allons bon, la bibliothécaire revenait à la charge. Je restais immobile, les mains sur quelques vêtements, fronçant les sourcils, l’œil toujours aussi emplit de sauvagerie qu'à son accoutumée. Je reprenais mes vieilles habitudes, les muscles tendus, les vieilles habitudes d'Ariiura, du jaguar, prête à foutre une raclée à cette nana sans aucune considération, prête à feuler...
Je finis par trouver charmante l'idée de lui donner une bonne leçon et d'ainsi calmer mes nerfs. Un sourire un peu sadique se dessina sur mes lèvres, tandis que d'un pas félin je me suis dirigée contre le mur derrière la porte, de telle manière que lorsqu'elle s'ouvrira, je n'aurais qu'à l'effrayer, à la manière shiwiar, un couteau sous la gorge, ou sur la panse, ou bien un mouvement de combat pour la plaquer au sol...Haha. Bon, elle va l'ouvrir cette porte ?! Je n'ai pas que ça à faire ! Je finis par bondir, et par plaquer cette forme au sol de toute ma force nécessaire, surprise totale en remarquant que mes mains n'étaient pas sur la bonne gorge... |
| | | Sujet: Re: Do you speak english ?...I don't care, shut up ! [PV Shimizu Honda] Sam 20 Oct - 18:34 | |
| Invité Je me demande si c'était à cause de l'enthousiasme autour d'Halloween qui approchait à grands pas. Il n'y avait pas un seul endroit où on pouvait être tranquille par ici, ni en ville, ni au boulot... j'étais encore plus découragé de corriger toutes ces copies. D'ailleurs, c'était celles de la pire classe de l'établissement. Je n'y allais pas avec conviction... la question que je me posais, n'était pas de savoir si il y aurait une bonne note... mais combien auraient tout simplement la moyenne. C'était désespérant... et pourtant, c'étaient tous, de grands fans des États-Unis, capables de vous citer le nom de je ne sais quel artiste, film, ou autres... c'est comme si on me disait qu'on aimait les polars mais qu'on ne connaissait ni Alain Delon ou encore Jean Gabin ! Une vraie bande d'imposteurs ! Mais bon, c'était la seule classe qui était ainsi. Autant faire avec... au moins avec eux, les corrections sont rapides : je mets la note directement...
Me dirigeant vers le seul endroit tranquille du coin, la bibliothèque, je retombais dans ma mélancolie teintée de nostalgie. J'étais bien seul depuis mon retour au Japon. Fini, les années d'études, entouré de filles, qui parfois avec chance, voulaient mon bien et faisaient preuve d'affection avec moi. Maintenant, pas seulement à cause de l'hiver approchant, j'avais froid, intérieurement comme extérieurement. Une chaleur humaine, celle d'une femme me manquait... c'était presque à en pleurer... relevant la tête quelques fois, j'avais l'impression d'être un vieillard, au milieu de tous ces jeunes qui trouvaient cette joie de vivre enthousiaste je ne sais où... déprimant... je ne sais même plus pourquoi je suis revenu ici... les élèves sont pires qu'avant et ne ressemblent pas à ceux que j'ai côtoyé quand j'avais leur âge... le monde devient vraiment fou... ou plutôt, il l'a toujours été... on le voit mieux surtout...
Bibliothèque quasi-déserte... ça montrait bien l'ambiance de ces prochains jours... les élèves sont bien plus motivés par Halloween que par les examens de fin d'année... on va pas leur jeter la pierre pour autant. Par contre, les salles de travail étaient presque toutes occupées... par quel miracle ?! Finalement, la déception remplaça ma surprise : des élèves confectionnant des costumes... même quand j'avais leur âge, je n'étais pas spécialement attiré par tous ces trucs là... j'étais déjà plutôt, posé et quelque peu réservé... j'écoutais de la musique, tranquillement, dans mon coin, ou bien je lisais un livre... parfois, j'écrivais même... tiens, une porte fermée ? Sûrement une salle libre... cependant, à peine ouvrais-je la porte, que je me retrouvais par terre, avec quelqu'un au dessus de moi, comme si elle avait eu des intentions meurtrières. Mais au regard surpris de la jeune femme dont je voyais le visage avec peine, je n'étais pas la proie prévue. Nonobstant, je demeurais tranquille, bien qu'affectivement surpris et "choqué, la saluant simplement :
Euh... bonjour... |
| | | Sujet: Re: Do you speak english ?...I don't care, shut up ! [PV Shimizu Honda] Sam 20 Oct - 22:32 | |
| Invité Si je m'étais attendue à cela, je n'aurais pas fait ma gamine, mais bien ma femme fière et snobe, ignorant avec une facilité déconcertante l'occidental. Seulement voilà, je m'étais trompée, oui, ça m'arrive ! Moi qui croyais avoir chevauché et bloqué le corps de la bibliothécaire au sol, afin de voir son visage surpris et ses lèvres tremblantes, je venais de me rendre compte que ce n'était pas la bibliothécaire. Je me retrouvais comme une idiote, sur un inconnu, dieu que je n'aimais pas me faire passer pour l'imbécile...La situation devint plus bancale encore quand il me salua d'un simple "bonjour", un peu choqué sans l'être réellement. Vas-y, fous-moi la honte de ma vie, je ne te dirais rien, après tout c'est tout ce que savent faire les occidentaux ; se moquer des autres, tsk !
Je restais immobile, mes pouces toujours posés sur sa glotte, mes mains épousant son cou d'une manière macabre ; manière de tuer les exilés d'une façon simple et précise, en brisant le larynx. Je n'appuyais pourtant pas, le visage impassible, les yeux plongés dans les siens. Ils étaient marrons, une teinte noisette quelque peu rehaussée par des reflets dorés. Ils semblaient d'une simplicité déconcertante, et je dois l'avouer, en forme d'amande assez plaisante. Des cheveux bruns, quelque peu ondulés, et d'une longueur surprenante pour un homme. Enfin, disons qu'il me rappelait les coutumes masculines de mon village ; plus les cheveux d'un homme sont longs, plus il est sage, fort et puissant. Mon regard se durcit à cette comparaison, et surtout mon envie de me frapper. Il s'agissait d'un occidental, un putain d'occidental, mais je m'énervais à le trouver attirant, pour un gars de sa contrée.
Mes mains s'ôtèrent de son cou, comme si je m'y brûlais. Je me suis déplacée pour ne plus le bloquer et me releva en silence, fermant du pied la porte, espérant que personne n'est vu ma faute dû à mon inconscience soudaine. Je bouillonnais à nouveau de rage, avec l'envie de me frapper la tête contre le mur. Mais je revins plutôt à l'inconnu, les cheveux un peu en bataille, et les yeux sauvages. Il s'agissait d'un homme, et non d'un élève, un point de gagné déjà ; on ne me mènera pas en justice pour agression sur mineur. Etait-il surveillant ? Professeur ? Psychologue ? Il était déjà occidental, ça suffisait comme information. Je me rendis compte que vu la coutume de ce pays, il aurait mieux valu pour moi, de m'excuser. M'excuser, hein ? J'ai serré les dents à cette idée, moi et les excuses, nous ne sommes pas réellement amies. Je me mis plutôt en tête qu'il s'agissait de sa faute, et j'allais bien lui faire oublier l'idée de me demander de m'excuser, si cela lui était passé par la tête, en reposant toute la faute sur lui, comme à mon accoutumée. Ma voix claqua tel un fouet, la mine rageuse et les dents découvertes, habitude enfantine et féline prise à mon frère.
"Non mais tu ne peux pas frapper avant d'entrer ?! Tu imagines si j'étais en train de me changer ?! T'es fou, j'ai failli te tuer !" Les mains posées sur mes hanches, je levais le menton, la mine menaçante. Oui, je suis impolie, oui je ne dis pas bonjour, oui je suis injuste, mais voilà, je n'allais pas changer pour autant, même pour un occidental craquant. |
| | | Sujet: Re: Do you speak english ?...I don't care, shut up ! [PV Shimizu Honda] Dim 21 Oct - 10:25 | |
| Invité Que pouvais-je faire ou dire ? Totale improvisation d'un idiot du village ! Mais c'était plutôt logique de ma part... je venais de me faire neutraliser par erreur, donc il était inutile de ma part d'être violent avec mon interlocutrice. Même, je devrais être terrifié... mais je ne sais pas, j'avais été comme, "rassuré", par son regard. Y avais-je lu quelque chose inconsciemment ? Je ne sais pas. Pendant un long moment, nous nous regardions tous les deux dans les yeux, en silence. Aucun de nous d'eux ne s'exprimait, immobiles que nous étions. Si j'avais été sa proie, nul doute que j'aurais fini à Albâtres... sauf que... l'on pouvait se demander raisonnablement pourquoi elle agissait de manière aussi violente, dans un bibliothèque, surtout, dans une salle de travail ? Autant je savais qu'il ne fallait jamais s'en prendre à une femme en colère, puisque dangereuse, mais là, je me disais que la personne qui avait provoqué une colère aussi passionnelle et meurtrière, avait cherché des noises à la mauvaise personne !
C'était étrange, malgré l'expression qu'avait dégagé son visage au début... je ressentais une douceur bien cachée... un peu comme quelqu'un qui aurait grandi au milieu de la nature ou en campagne... j'avais moi-même grandi à l'écart de la société, bien loin des villes... les personnes y étaient plus intéressantes et sensibles aussi... là bas, au moins, on sait apprécier le soleil et la pluie pour ce qu'ils sont. Perdu dans mes pensées, je me rendais à peine compte qu'elle se dégageait de moi. Elle ferma la porte... j'étais donc finalement le bienvenu en ces lieux ? Il fallait croire que oui... elle se mit soudain à me réprimander. C'était plutôt étrange comme réprimande... qui irait se changer dans une salle de travail dans une bibliothèque ? Ou encore... comment pouvais-je savoir que j'aurais pu me faire tuer, juste en entrant dans une salle... surtout qu'elle n'était pas fermée à clé, comme conseillé par le règlement...
Euh... comme ce n'était pas fermé à clé, j'ai cru que c'était libre... je ne voulais pas vous déranger... euh... je m'appelle Shimizu, professeur d'anglais, je suis arrivé récemment... je cherchais juste un endroit tranquille où corriger les copies. En ce moment, il y a du bruit partout... je n'aime pas vraiment quand c'est bruyant... il semble en être de même pour vous je suppose.
Je reprenais mon souffle puis reprit la parole, curieux...
D'ailleurs, je vois que vous n'aimez pas être dérangé non plus... et surtout par la mauvaise personne... c'est la bibliothécaire qui vous a cherché des noises ? Je l'ai vue quitter la bibliothèque en parlant bizarrement, mais je n'avais pas fait attention... vous semblez être assez rancunière avec elle...
Puis je me relevais, reprenant ma sacoche et la posant sur la table, tranquillement. Je ne sais pas pourquoi, mais je me sentais gêné et je ne savais pas quoi faire... j'étais un peu tombé au mauvais endroit au mauvais moment, mais je n'avais pas vraiment envie de partir, allez savoir pourquoi...
Euh... enchanté... et désolé... souriais-je gêné.
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| | | Sujet: Re: Do you speak english ?...I don't care, shut up ! [PV Shimizu Honda] Dim 21 Oct - 12:15 | |
| Invité J'ai croisé les bras, fixant sa silhouette qui se dessinait dans la semi-obscurité de la pièce. J'aurais très bien pu allumer la lumière, seulement j'étais dans une situation peu orthodoxe et je ne souhaitais pas que l'on remarque ma certaine panique transparaissant sous mon masque de rancune habituel. Non, je ne voulais pas que l'on voit mon déséquilibre précaire et ma façon de tourner en rond, cherchant une quelconque façon de m'enfuir sans qu'on me remarque. Mais mon action de tout à l'heure avait fait échouer ce plan, et je me retrouvais dans de beaux draps !
Mon regard finit par s'habituer à la pénombre, et trouva les yeux de ce dénommé Shimizu comme ancrage. Je retins d'ouvrir mes lèvres de surprise après ses paroles. Attendez...Il se rendait compte de la situation là ?! Pourquoi ne me gueulait-il pas dessus comme tout bon occidental ?! Que cachait-il derrière sa mimique gênée et désolée ? Ce professeur d'anglais devait bien connaître son jeu...Il est occidental, il n'hésitera pas à me déstabiliser, comme maintenant d'ailleurs. Cependant, je doutais un peu de cette hypothèse, de ma certitude venimeuse. Il n'avait pas l'air vicieux, sournois ou méchant dans l'âme, il n'avait pas l'air de ceux qui rient d'un rien, qui ignorent ce qui les entourent, qui ignorent leurs origines et le Dieu rougeâtre. Je ne le détestais pas autant que je le pensais, devais-je m'en inquiéter ?
Finalement, mes yeux se plissèrent, plus de panique que de méfiance, quant à ses nouvelles paroles. Il était trop curieux. Envoyez-le dans la forêt, il mettra avec inconscience sa tête dans un trou par simple curiosité et se ferait piquer par une tarentule ou un serpent ! Je marchais sur un terrain miné, et lui aussi. Shimizu me faisait penser à une sorte de prédateur à qui on aurait arraché les dents. Cette comparaison ne le mettait pas en valeur, mais que voulez-vous, ne plus avoir la gueule utile n'empêchait pas d'avoir un beau pelage. Et ma phrase ne veut rien dire. Il finit par s'excuser et par sourire, un sourire gêné si j'en crû l'esquisse visible. Mes muscles se contractèrent sous mon éternelle envie de fuir, de fuir et de ne pas me retourner. Après tout, il devait jouer un jeu n'est-ce pas ? Il n'en était pas possible autrement ! On ne peut pas être aussi calme, si ?! Je devais en avoir le cœur net, et c'est ainsi que d'un pas je me retrouvais nez à nez avec mon nouvel interlocuteur, les iris méfiantes, la mine se voulant dure. J'essayais de trouver une faille, quelque chose qui montrerait la noirceur de l'occidental dans ses yeux. Tout ce que j'y ai trouvé semblait une vérité naturelle et plaisante à mon regard. Il était ce qu'il prétendait être, et mignon en plus de cela, pour un occidental. Rah, je déteste avoir tort ! Et pourquoi il s'excuse alors que c'est de ma faute ?! J'avais envie de partir, de disparaître, et je voulais aussi rester, curiosité enfantine. Je finis par parler, d'une voix moins agressive que précédemment :
"Non, je n'aime pas le bruit, ni la présence humaine. Je suis Nani, prof' d'histoire. On va dire que ouais, je lui en veux un peu. Et, heu, enchanté aussi ?"
Les coutumes occidentales ne m'allaient pas du tout, j'ai soupiré quelques instants, fermant les yeux pour finalement les rouvrir et les poser autre part, nul part en fait. Mon doigt effleura ma joue, seul signe de ma nervosité coutumière. Je finis par reculer d'un pas pour lui laisser à nouveau son espace vital, à ce Shimizu...Oh, qu'est-ce qui me prenait d'être "sympa" ?!
"Oh et puis, arrête de t'excuser, tu n'es pas fautif dans l'histoire ! Ce que je fais ici, pourquoi et mes relations avec la bibliothécaire ne te concernent pas...Merde ! Tu m'énerves !" Taper une petite crise, insulter, montrer les dents, c'était ma façon de me calmer. J'avais envie de partir et de rester ici. Je me sentais acculée sans l'être. Je l’agressais sans raison, j'étais donc une peste, l'iris sauvage, la respiration un peu sifflante. La situation était injuste, surtout à son égard, il n'avait pas à subir cela, mais j'étais incapable de me calmer, incapable de rester ou de partir. La journée avait peut-être été trop dure oui, un peu trop dure et douce à la fois. |
| | | Sujet: Re: Do you speak english ?...I don't care, shut up ! [PV Shimizu Honda] Dim 21 Oct - 12:48 | |
| Invité Elle semblait troublée par ma personnalité. Elle ne savait pas s'il était bon d'être proche de moi ou s'il valait mieux être distante. Mais j'avais déjà réponse aux questions les plus importantes : elle n'aime pas le bruit, ni la présence humaine. Cela ne voulais pas dire qu'elle était nécessairement associable. Il se pouvait tout simplement, qu'elle préférait être seule que mal accompagnée et dans cette société... rien ne lui donnait tort ! Professeur d'histoire ? Voilà une collègue avec qui je risque de m'entendre. Quant à la bibliothécaire, c'était bien elle la fautive. Tout comme moi, mon interlocutrice semblait gênée... après tout, elle était entre la colère et la gêne de la situation... sa gestion de l'évènement était tout aussi aléatoire que la mienne... elle prit à nouveau ses distances et me réprimanda à nouveau, mais on voyait bien que sur la fin, c'était surtout la situation qu'elle détestait et pas vraiment ma personne.
Euh... d'accord... tu as raison je suis trop curieux peut être... difficile journée à ce que je vois, peut être qu'un massage des épaules pourrait te détendre ? Proposais-je.
Mon secret pour garder toujours le calme et être détendu ? J'avais appris tous les secrets de la relaxation, pour la vie de tous les jours. Par exemple, la fameuse douche quotidienne du matin et du soir : toujours chaude au début, pour réveiller un peu le corps et ensuite, progressivement de plus en plus froide. Nul doute, qu'en pleine nature, c'était beaucoup plus facile : il suffisait de s'asseoir ou de s'allonger dans l'eau dans une rivière par exemple. Le parfum des huiles essentielles dans la maison, la chambre et même les draps. L'huile essentielle de menthe était très relaxante et envoutante. La seule chose qui manquait, était le parfum framboise d'une amoureuse, pour envouter... et évidemment, le massage. Que tout le monde peut faire sans véritable initiation. Il suffit juste de communiquer avec le corps de l'autre et de suivre son instinct. Il fallait connaitre certaines règles, mais la base suffisait amplement.
La situation était malgré tout anecdotique... bien qu'étant impulsif et de sang chaud, je triomphais par le calme très célèbre chez les scorpions, alors que mon interlocutrice était tout aussi impulsive, dans le feu de la passion, ne trouvant pas le contrôle d'elle-même. D'un autre côté, ce n'était pas dans un établissement scolaire, que l'on risquait d'être en bonne santé morale. C'était l'un des endroits les plus stressants au monde et on n'était pas prêt de rencontrer les gens qu'on y appréciait, mais justement, tout le contraire et presque tous les jours ! De quoi rendre fou et nerveux n'importe qui ! C'était le cas aussi bien chez les élèves que chez les adultes, personne n'était épargné par cette terrible réalité. Soudain, je me rendis compte que nous étions presque dans l'obscurité... tâtant le mur, je finis par trouver l'interrupteur et reprit ma sacoche en main, fouillant à l'intérieur... il y avait certes mais copies, mais pas que...
Tenez, du sirop de menthe, vous ne trouverez pas mieux pour vous détendre, c'est du bio. Lui Proposais-je en souriant.
J'avais toujours de la menthe sur moi. C'était l'une des plantes les plus utiles au monde : on pouvait l'utiliser pour les problèmes de digestion, les évanouissements, la relaxation, voire même, comme répulsif contre les fourmis ! Bien aromatisée, les fourmis ne risquaient plus d'entrer dans votre maison, bien sûr, si vous faites le ménage aussi, il ne faut pas trop exagérer non plus ! Si chez vous c'est le dépotoir, ce n'est pas une pauvre huile essentielle qui allait faire tout le travail ! SI je ne pouvais pas discuter avec elle de ce qui l'énervait, au moins, je pouvais l'aider à prendre soin de sa santé, puisque le stress, énervement et autres, vont à l'encontre d'une bonne santé mentale et physique ! De mon côté, je prenais une autre bouteille, encore bien glacée et me désaltérait. La menthe était bonne aussi pour les états de choc, cela devait être mon cas, puisque malgré la violence de son intervention, j'avais demeuré sans véritable réaction.
Ah... ça va mieux maintenant ! Souriais-je.
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| | | Sujet: Re: Do you speak english ?...I don't care, shut up ! [PV Shimizu Honda] Dim 21 Oct - 13:35 | |
| Invité En fait, Shimizu était le genre de personne qu'il valait mieux pour moi d'éviter. Chacun de ses gestes, tout comme sa façon d'agir, attisait ma curiosité, me donnait envie de savoir et en même temps de m'enfuir ou de le frapper. C'était une notion compliquée à expliquer. Mais en clair, c'était un occidental peu banal, car gardant son calme malgré mes piques et mon comportement. Je me devais donc de me contrôler...La bonne blague. Il répondit, toujours avec calme, et me proposa un massage. Mes yeux s'écarquillèrent, je ne pus empêcher mes lèvres de s'ouvrir, mimique non pas surprise, mais définitivement choquée. Comment peut-il proposer cela ?! Il veut que je lui arrache les mains ?!
En mon for intérieur, je m'énervais à trouver l'idée ingénieuse. Un massage, je devais avouer que les occidentaux étaient doués pour cs derniers, mais je ne me laissais jamais toucher pour ce but. Ils avaient le don de connaître mes points faibles corporels et ce qui me permettait de me détendre, trop de me détendre ! Je préférais les massages shiwiars. Je suis donc juste restée debout, haussant seulement les épaules pour ne pas parler et m'énerver. J'aurais bien aimé me relaxer, la journée avait été merdique, le mois, et même l'année, et depuis mon arrivée en ces lieux, j'étais restée constamment à l'affût, sans prendre la peine de me détendre ; trop de responsabilités et de soucis.
Mes yeux revinrent aux siens, et je me suis approchée, plus lentement quand il parla de la menthe, moins farouche et méfiante. De la menthe ? Je n'ai pas retenu son soupir et sa réaction après qu'il ait bu une gorgée de la boisson, non, je préférais prendre avec délicatesse la bouteille, plus qu'intéressée par cette dernière. Le liquide vert réveillait en moi un souvenir un peu chaud et délicat, malgré tout poignant tant je savais que plus jamais je ne vivrais comme à mon enfance. Oui, j'étais petite, accrochée à une branche, au-dessus de l'habitacle de Tatoui, Tatoui le shaman, Tatoui le guérisseur. Il préparait une décoction, à la menthe du brésil, plante assez rare et utilisée pour soigner tous les maux. La boire était une bonne idée, pourtant Tatoui préférait passer le liquide sur la peau du malade, afin d'apaiser ses muscles et de le détendre. On pouvait aussi la fumer, et là c'était le summum de la relaxation, on n'arrivait presque plus à bouger, presque euphorique. J'ai gardé le silence, m'asseyant en chien de fusil sur une chaise, pour finalement ouvrir la bouteille et sentir le liquide. Oui, il s'agissait de menthe du brésil, mais comment des étrangers ont-ils pu connaître les remèdes de notre civilisation ?!
J'ai bu une gorgée, sans avoir en effet demandé la permission à Shimizu. L'odeur de la décoction me calmait, à mon regret et à mon bon plaisir, j'étais un peu comme hypnotisée par ce souvenir et ce simple liquide. Oh, il aurait pu rire de ma réaction, que je ne me serais pas mise en colère...Chose rare. J'ai malgré tout reposé la bouteille sur la table, un petit pincement au cœur, mais me rendant bien compte que je ne devais pas me laisser amadouée par un tel objet ! Je pris malgré tout un peu de la décoction dans ma main devenue luisante et la passa dans ma nuque, soulevant mes cheveux pour ne pas les tremper, j'émis un léger soupir, voulant rester discrète. Ma voix se fit finalement plus calme, tandis que je tapotais la bouteille de l'index.
"C'est de la menthe du brésil non ?, je finis par murmurer avec difficulté, Et...heu, merci." Je n'aimais pas remercier ou m'excuser, comme je n'aimais pas la luminosité de la pièce, j'étais trop à découvert, d'après mon instinct. J'ai baissé mes yeux, serrant les mâchoires, j'ai baissé les yeux, voulant restée à l'affût et en même temps discrète. Il ne fallait pas que je perde de ma colère et de ma méfiance, je n'en avais pas le droit. |
| | | Sujet: Re: Do you speak english ?...I don't care, shut up ! [PV Shimizu Honda] Dim 21 Oct - 14:04 | |
| Invité Comme je m'y attendais, proposer un massage alors qu'on venait à peine de faire connaissance n'était pas vraiment décent. Mais elle finit par se servir de la bouteille que je lui avais laissé sur la table. Elle se désaltéra et finit par se mettre à l'aise sur une chaise. Maintenant détendue, elle semblait se rebeller contre son état maintenant. Se trouvait-elle trop calme ? Elle avait dû être trop habituée aux conflits de la vie. Pour ma part, il en a été de même, sauf que depuis quelques années, j'ai appris à m'en défaire. Manger de la viande ou pas importe peu. L'un des secrets était la température du corps. D'où l'importance de l'eau froide. Le reste, ne dépendait que des affinités du corps. Il suffisait d'éviter de consommer trop d'épices, de se simplifier la vie et tout venait tout seul. Après tout, dans la vie de tous les jours, les gens s'étaient habitués à vivre de manière compliquée et s'étonnaient de mal vivre. Wonderful joke. Alors qu'il suffirait de vivre simplement pour que tout conflit cesse.
Ce devait être pour cela, que je gardais mon calme en toute situation, bien évidemment, quand je suivais une telle discipline de vie. Lors de ma dernière rupture amoureuse, ma vie avait été tellement perturbée que j'avais été dangereusement impulsif et n'était plus vraiment sociable. J'aurais pu tuer n'importe qui. C'est pour cela que mes colères étaient toujours spectaculaires. Non pas du fait de leur manifestation, mais qu'elles provenaient de quelqu'un comme moi, connu pour être doux et calme. Le tigre aussi, est doux et calme. Mais allez toucher à ce qu'il doit protéger, ne vous plaignez pas s'il vous confisque votre jambe. Bon appétit le tigre ! Oh ? Tu es handicapé maintenant ? Qui t'a dit d'aller dans la forêt ? Chacun sa place ! Aux forêts les tigres, aux océans les requins ! L'homme a les plaines, campagnes et autre, il peut bien s'en contenter ! Toutes ces fausses victimes, vraiment ! Quand on va sur le territoire d'un prédateur, faut pas venir pleurer qu'on a été bouffé ou je ne sais quoi ! Ah ces mortels !
Cette réflexion me fit rappeler une pensée que j'avais souvent à une époque : j'aurais voulu être un CHAT ! Ou un tigre. Mais plutôt un chat. Un chat peut trouver refuge n'importe où, vit paisiblement et contrairement aux apparences, des griffes destructrices ! Sur le moment, vous pensez juste voir des "traces" mais quelques minutes plus tard, c'était fou la douleur et le sang qui pouvait s'écouler ! Doux et paisible, il fait bon être un chat, surtout quand on peut vivre en paix. Je n'avais pas bu beaucoup d'eau aujourd'hui, j'étais assoiffé, je buvais donc tout le sirop de menthe et gardait les yeux fermés un moment. Rafraichissant et apaisant... il n'en suffisait plus de beaucoup pour que je m'endorme. Il manquait juste ce parfum de framboise pour m'envouter... j'en oubliais presque la présence de mon hôte. D'ailleurs, elle me fit retomber sur terre quand elle me demanda si c'était de la menthe du brésil puis me remercia.
Euh... oui, tout à fait, c'est bien cela. Ils en vendent beaucoup pas loin d'ici, à prix raisonnable. J'en ai planté un peu chez moi, ils avaient aussi des semences. De rien, je ne connais personne qui déteste la menthe honnêtement ! Souriais-je encore.
Puis, voyant son état d'extrême nervosité, je repris la parole :
Euh... tout va bien ? Je te sens toute nerveuse. J'espère que ce n'est pas de ma faute ! Dommage que je n'aies pas de lavande sur moi... ça aide à calmer les nerfs aussi, comme la menthe. Du basilic ne serait pas de trop, mais je n'en ai pas trouvé dans le coin, c'est dommage... dans mon jardin au Japon, il y avait de tout... mais en Inde, c'est encore mieux, les saisons y sont moins rudes pour les plantes et il est plus facile de planter... au Japon l'hiver est beaucoup trop froid...
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| | | Sujet: Re: Do you speak english ?...I don't care, shut up ! [PV Shimizu Honda] Dim 21 Oct - 14:36 | |
| Invité Alors comme ça, ils en vendaient ? Et même des semences ? Mais où en trouvaient-ils ? J'espérais seulement qu'ils ne volaient pas notre forêt...Mon regard se durcit, mais moins que d'habitude à cause de l'effet de la menthe. Je ne comprenais pas pourquoi les occidentaux s'en prenaient à nos forêts, était-ce seulement pour nos plantes ?! La forêt est un lieu sacré, personne à part nos tribus ne pouvaient y vivre ou l'utiliser ! Voler les fruits de Mère la Terre était un sacrilège. Je me suis massée la tempe, écoutant ce qu'il disait, avant de le regarder d'un air assez blasé mais surtout fatigué et idiot...Lavande ? Basilic ? Inde ? Japon ? Oh, je connaissais les pays, mais je n'y étais jamais allée, et les plantes dont il me parlait ne me disaient rien.
"Tu sais que tu me parles chinois ? A part quelques trucs, je n'ai rien compris. Je suis plus familiarisée à la médecine et aux massages de mon pays. Et non c'est pas ta faute."
J'aurais pu paraître offensante à dire cela, mais c'était la vérité. Je n'avais rien compris à part sa question. Oui, j'étais nerveuse, et rien au monde n'aurait su détruire entièrement ma nervosité sauf peut-être le fait de partir, partir de ce pays, de cette atmosphère irrespirable, de l'Occident...Malgré tout, je me suis accoudée à la table, l'observant en silence. Je sentais l'énervement s'atténuer, mais pas la gêne, malgré ma gueule impassible. Il fallait que je sache, oui, que je sache s'il allait parler ou non de cet accident. Je ne préférais pas que le pensionnat soit au courant de ma futile bêtise, mais comment aborder le sujet ? J'espérais seulement qu'il ne me ferait pas du chantage, comme tout bon occidental.
Je finis par avoir une idée, pour mieux me relaxer. Ce n'était pas inoffensif, et trop utiliser cette méthode pouvait tuer. Malgré tout, je sortis une cigarette de la poche de mon pantalon, la tapota contre la table, puis demanda dans un murmure à Shimizu :
"T'as des feuilles de menthe ?"
Atteindre l'état d'euphorie, fumer au point de s’asphyxier, au village, on aimait cela, c'était une coutume, et une manière pour certains vieillards de terminer leur vie dans le plaisir et la joie. J'ai ouvert le papier de la cigarette, sortit la nicotine, un peu plus en confiance mais toujours nerveuse. Je n'aimais vraiment pas la luminosité de la pièce, ni le fait d'être seule avec un occidental. Pourtant, ce Shimizu n'avait pas l'air dangereux, loin de là même, et j'aurais pu le trouver charmant si je n'étais pas aussi gênée. Charmant hein...depuis quand n'étais-je pas sortie avec quelqu'un ? Depuis quand ne m'étais-je pas laissée aller dans les bras d'un homme ? Assez longtemps. J'étais trop prise par mes problèmes, par Ariiura, par ce frère qui me causait tant de problèmes. Je me suis à nouveau massée la tempe et finis par trouver le calme nécessaire pour en venir à mon problème existentiel. Je me suis penchée pour me rapprocher de Shimizu, m'appuyant sur la table, la mine peu convaincue, telle une confidence.
"Dis-moi...Je préfèrerai que l'accident de tout à l'heure reste entre nous...Ce serait rudement sympa, de ne pas en parler à quelqu'un. Je ne souhaite pas vraiment que les rumeurs me définissent comme une folle à lier, violeuse et violente. Okay ?" Je restais ainsi, dans un équilibre précaire, peu convaincue par mes paroles, espérant seulement qu'un simple "oui" sortirait de ses lèvres. Au pire, je me mettrai en colère et le menacerait...Quoique, je n'étais pas en position de force. Ah, j'aimais pas ça ! |
| | | Sujet: Re: Do you speak english ?...I don't care, shut up ! [PV Shimizu Honda] Mar 30 Oct - 15:23 | |
| Invité réponse dans la semaine
EDIT Nani : Comment tu m'as foutu le sum' ! xD là je pensais que j'allais me faire une super lecture, aaah c'est vicieux ça ! xD |
| | | Sujet: Re: Do you speak english ?...I don't care, shut up ! [PV Shimizu Honda] | |
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